mercredi 12 novembre 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 149

Vendée Globe. Nicolas Lunven remplace Kévin Escoffier sur Holcim-PRB

© Eloi Stichelbaut | PolaRYSE | Team Holcim-PRB

Ce sera donc Nicolas Lunven qui prendra la barre du bateau Holcim-PRB pour le prochain Vendée Globe et Rosalin Kuiper pour The Ocean Race.

Après sa deuxième place lors de la dernière édition de The Ocean Race, le Team Holcim-PRB se renforce avec l’arrivée d’un grand expert de la course au large, le français Nicolas Lunven et de la talentueuse hollandaise Rosalin Kuiper. Le duo naviguera sous les couleurs de Holcim-PRB pour partager le message Go Circular qui vise à promouvoir un mode de vie plus durable.

Nicolas Lunven portera donc les ambitions du projet Holcim-PRB en tant que skipper pour le Vendée Globe 2024, tandis que Rosalin Kuiper l’accompagnera en tant que co-skipper, continuant à accumuler de l’expérience au large, avec l’ambition de mener l’équipe suisse sur The Ocean Race Europe, en 2025. Avec ce projet unique et très novateur, Holcim-PRB réaffirme son engagement sur le long terme dans la voile de compétition. Performance et transmission formeront les bases de l’équipe qui souhaite mettre le collectif au cœur de la réussite, et qui partagera un message fort en faveur de l’environnement.

Nicolas Lunven a toujours affirmé sa volonté de participer à l’une des courses les plus exigeantes en solitaire : le Vendée Globe. Avec son parcours exceptionnel en course au large, il affiche toutes les qualités nécessaires pour figurer au plus haut sur le tour du monde. C’est un rêve qui se concrétise pour le navigateur dont tous les pairs saluent l’expertise. Il s’est notamment distingué en remportant deux fois l’exigeante Solitaire du Figaro (2009, 2017) et par ses trois participations à The Ocean Race à l’appel des plus grands marins internationaux (Iker Martinez, Dee Caffari, Boris Hermann). S’il est déjà concentré sur le défi de taille qui l’attend, Nicolas Lunven est heureux de se retrouver à la barre de l’un des IMOCA les plus véloces et les mieux fiabilisés. « C’est évidemment un immense honneur. Le Vendée Globe devient réalité pour moi et, avec Holcim-PRB, nous sommes alignés sur les ambitions. Le défi est grand, mais nous allons tout mettre en œuvre pour écrire la plus belle page possible sur ce Vendée Globe », explique Nicolas qui garde aussi en tête que PRB est le seul partenaire à avoir inscrit son nom à deux reprises sur la plus haute marche du podium (2001 avec Michel Desjoyeaux et 2005 avec Vincent Riou).

La première course de Nicolas Lunven sous les couleurs de Holcim-PRB sera la transatlantique Retour à la Base, qualificative pour le Vendée Globe. D’ici là, le skipper va s’impliquer dans le chantier du bateau et fera le convoyage vers La Martinique début novembre aux côtés de sa co-skipper Rosalin Kuiper, qui intègre également l’équipe.

Rosalin Kuiper a participé à de nombreuses courses comme la Sydney-Hobart Yacht Race, la Fastnet Race, la Middle Sea Race et la Caribbean 600. Lors de l’édition de The Ocean Race Europe 2021, elle a navigué à bord du VO65 AzkoNobel. Elle a rejoint le Team Malizia pour participer à The Ocean Race 2022-2023. Elle est la seule femme a avoir navigué sur l’ensemble des étapes de ce tour du monde, s’imposant comme un talent émergent dans le monde de l’IMOCA. Forte de cette expérience, elle est impatiente de continuer à renforcer ses compétences, en apprenant de l’expertise de Nicolas du point de vue de la météo, de l’entraînement et de la performance.

Pour Rosalin Kuiper, cette intégration au sein du Team Holcim-PRB est une incroyable opportunité : “ Toutes mes expériences à bord des IMOCA n’ont fait que renforcer mon envie d’évoluer dans ce milieu. C’est super que mon guide sur Je me donne comme mission dans les années à venir d’être une ambassadrice de l’Océan et de favoriser la diversité dans la course au large. L’année dernière, j’ai navigué avec Nicolas autour du monde à bord de Team Malizia sur The Ocean Race et je suis très enthousiaste à l’idée de partager cette nouvelle aventure avec lui. Nous nous entendons très bien et il est l’un des meilleurs marins avec lesquels j’ai navigué. Nous allons constituer une équipe solide pour préparer son Vendée Globe et je suis très enthousiaste à l’idée de reprendre le rôle de skipper à partir de 2025 pour The Ocean Race Europe.”

“Rosalin est une jeune navigatrice formidable et incroyablement désireuse d’apprendre et d’évoluer. J’ai vu sa progression pendant notre collaboration au sein de Team Malizia et c’est vraiment une navigatrice qui peut être performante. Nous allons travailler en étroite collaboration sur cette nouvelle aventure et j’espère pouvoir lui transmettre mes connaissances en matière de routage et de météo pour qu’elle devienne une excellent skipper en 2025. Nous nous entendons très bien et c’est fantastique de commencer ce projet ensemble au sein du Team Holcim-PRB”

Avec l’expert Nicolas Lunven et la talentueuse Rosalin Kuiper, le Team Holcim-PRB s’inscrit dans une vision à long terme. Le programme dense des courses en 2024 et les grands rendez-vous en équipage des années suivantes offriront à Nicolas et Rosalin de belles opportunités d’exprimer leur passion et leur engagement.

Programme des courses 2024

Retour à la Base | Départ le 26 novembre 2023
The Transat CIC | Départ le 28 avril 2024
New-York – Vendée – Les Sables d’Olonne | Départ le 29 mai 2024
Vendée Globe | Départ le 10 novembre 2024

DÉCLARATION

Olivier Troussicot, directeur général de PRB

« Seulement quelques mois nous séparent maintenant du Vendée Globe et nous sommes déjà pleinement tournés vers ce grand rendez-vous. L’histoire de PRB dans cette course est unique. Nous serons le plus ancien partenaire engagé avec cette 9e participation. Les deux victoires, en 2001 puis 2005 ont marqué fortement l’ensemble de nos collaborateurs mais aussi nos clients. Cela a été des moments exceptionnels que nous rêvons bien sûr de revivre et de partager avec le Groupe Holcim, notre nouvel actionnaire.

L’arrivée de Nicolas Lunven au sein du Team Holcim-PRB s’inscrit dans cette volonté de poursuivre l’histoire de la plus belle des manières. Nicolas est un marin d’exception avec un palmarès et une expertise remarquables. Il est aussi très humble et fier d’embrasser cet héritage PRB. Il a notre pleine confiance tout comme Rosalin Kuiper qui rejoint le Team Holcim-PRB à ses côtés. Cet expert et ce talent vont nous permettre de renforcer encore notre vision à long terme et notre ambition de développement sur le marché international.

La voile est le sport du partage par excellence. Partager du rêve, des émotions mais aussi des expertises et un esprit d’équipe. Avec Nicolas et Rosalin, nous mettons en place un collectif fort et porteur de sens. Le projet PRB n’a jamais cessé de se renouveler depuis son lancement en 1992. C’est une page très enthousiasmante qui s’ouvre à l’aube de cette année 2024 ! D’ici là, nous souhaitons à Nicolas une belle transat en novembre prochain pour sa première course à la barre de Holcim-PRB. »

- Publicité -

Solitaire. Corentin Horeau remporte la Solitaire Benoît Tuduri la dernière étape !

Corentin Horeau (Banque Populaire) © Jean-Louis Carli

Cette édition de la Solitaire en 3 étapes sera passée bien vite. C’est finalement Corentin Horeau qui s’impose sans avoir gagné d’étape. Il devance Basile Bourgnon qui se sera affirmé cette année comme un futur grand skipper. Benoît Tuduri qui a remporté la dernière étape aura été la grande révélation cette année.

On connaît désormais le podium de cette 54e édition de La Solitaire du Figaro Paprec, qui a sacré un beau vainqueur. Alors qu’il accusait 8 minutes et 55 secondes de retard sur Basile Bourgnon (Edenred) après les deux premières étapes, Corentin Horeau (Banque Populaire) remporte (avant jury) à 34 ans La Solitaire du Figaro Paprec. La régularité a en effet payé pour le marin trinitain, qui participait pour la septième fois à la course qui lui avait jusqu’alors échappé. 15e à Kinsale (Irlande), le skipper de Banque Populaire, 2e à Roscoff, n’a rien lâché et s’est battu jusqu’au bout pour accrocher une belle victoire à son palmarès. « C’est un rêve de gosse qui se réalise. Je sentais que cette année, j’étais bien, que j’avais bien préparé tout ça. Le soutien de Banque Populaire, au dernier moment, a ajouté une dose de confiance supplémentaire. Je ne réalise pas trop. Cela fait 24 heures que j’y pense. Je ne voulais vraiment pas la louper, celle-là. Ce n’est pas la plus belle des Solitaire dans le sens où j’ai navigué un peu comme un comptable. J’ai essayé de naviguer dans la flotte, sans trop prendre de risques. C’est la manière dont il fallait naviguer pour gagner cette année », s’est réjoui le grand vainqueur de la course. Avant d’ajouter : « j’avais bien calculé mon timing avec Basile. Je savais qu’il ne pouvait plus se passer grand-chose. J’ai pris du plaisir au près, le bateau glissait tout seul, sous pilote. Il y a tellement de choses qui se bousculent dans ma tête. Je la voulais tellement, cette Solitaire. De mettre des mots sur l’émotion, dans l’instant, c’est compliqué. Dans 10-15 jours, peut-être que je vais me rendre compte. Je pense à mon père surtout, qui ne voulait pas que je fasse ça au début, et qui maintenant est super fier ».

En tête du classement général après deux étapes, Basile Bourgnon n’est pas passé loin de la victoire. Le benjamin de la flotte termine finalement 2e de cette Solitaire du Figaro Paprec. Une belle performance pour sa deuxième participation à la course. « Je venais pour essayer de faire un Top 5. Je fais mieux que ça. J’ai mené la tête de flotte plusieurs fois et je gagne une étape, qui franchement n’était pas la plus facile. C’est la récompense de tout le travail de cet hiver, de cette saison. C’est trop bien, je suis trop content. Je ne suis pas très expressif, mais là de voir tout le monde de partout, ça fait trop plaisir. Sur cette étape, je suis partie sans stress. Je m’étais dit que je n’allais pas faire ma course en fonction des autres, parce que je n’aurais pas pris de plaisir. Et j’ai fait un peu mon petit bonhomme de chemin. Après, c’était une bataille de stratégie. Corentin a été meilleur à ce jeu-là. Mais je suis aussi content pour lui. Cela fait sept ans qu’il travaille pour gagner une Solitaire du Figaro. Et moi, ce n’est que ma deuxième année, c’est bien mieux que ce que j’aurais pu espérer », s’est félicité Basile Bourgnon.

« Je réalise à peine, je suis trop content. Ça faisait longtemps que je courais après, et c’est coché ! Je réalise que j’ai fait une super saison en Figaro. Bien sûr, on peut faire mieux. Évidemment, on peut gagner, c’est sûr. Je voulais vraiment ce podium sur La Solitaire, et maintenant, ça y est ! Sur cette dernière étape, j’ai peut-être manqué un peu de réussite à des moments, j’ai fait des petites erreurs aussi, ce qui m’a valu pas mieux que le Top cinq. Sur la Solitaire, il faut être régulier, et sur cette édition, il ne fallait pas manquer la deuxième étape. C’était la plus importante. Par chance, j’étais dans le bon paquet. Pour une fois, c’est bien payé, je trouve. Je suis content de la manière dont j’ai navigué, et de la manière dont je me suis comporté sur cette étape. Pour participer à La Solitaire, il faut avoir un mental solide. Pour performer encore plus », a analysé Loïs Berrehar.

Auteur d’une belle option tranchée avant-hier en passant entre l’île d’Yeu et les côtes vendéennes, Benoît Tuduri (CAPSO – En Caval) s’est emparé des commandes de la course avant la bouée du Sprint Intermédiaire pour ne quasi plus les lâcher jusqu’à la ligne d’arrivée. « C’était une Solitaire où il y avait du jeu tout du long. Il y avait des choses à faire à chaque étape. J’ai peut-être eu un peu de chance sur les options qui ont marché à chaque fois. Mais pour le coup, sur le papier, ces options étaient à faire et je n’aime pas rester dans le groupe. J’aurais pu jouer le classement général, rester dans le groupe, arriver en même temps que tout le temps que tout le monde mais j’aime bien jouer, et il y avait un coup à jouer donc j’y suis allé », a-t-il commenté à son arrivée au ponton.
Deuxième sur la ligne d’arrivée, Jules Delpech (ORCOM) termine 13e au classement général. « Je suis extrêmement content. J’ai du mal à réaliser ce que l’on a accompli. Je suis aussi soulagé d’en finir avec ce calvaire émotionnel, de me dire que j’allais peut-être réussir à faire quelque chose mais qu’il fallait faire attention, que ça arrivait derrière et fort », a-t-il déclaré.
Elodie Bonafous (Quéguiner – La Vie en Rose), 3e sur la ligne et 7e au classement général, finit la course sur une belle note. « J’ai l’impression d’avoir fait une belle course. Je suis trop contente parce que c’était hyper serré et intense. Faire un podium sur une étape était l’un de mes objectifs et c’est fait, c’est vraiment trop cool. Je suis presque déçue car je me suis tellement bien sentie tout du long que j’aurais aimé gagner une étape. Je pense que je peux faire un peu mieux. J’ai pris tellement de plaisir », a-t-elle lancé à son arrivée à Piriac-sur-Mer (Loire-Atlantique).

- Publicité -

La Solitaire. La belle option de Benoît Tuduri, premier au sprint intermédiaire… en ayant triché

Les Figaros lors de la 3ème étape de La Solitaire du Figaro Paprec 2023, de la Baie de Morlaix à Piriac sur Mer - En mer En mer le 11/09/2023 Photo A. Courcoux

Benoît Tuduri est arrivé le premier au sprint intermédiaire après une belle échappée solitaire le long des côtes vendéennes qu’il connaît bien.
Le skipper du Figaro Capso en Cavale aura été assurément la révélation de cette Solitaire toujours aux avant-postes et souvent bien inspiré. A 3h30 du leader Basile Bourgnon, il peut encore espérer un dénouement heureux. Il a déjà repris presqu’1h sur le skipper Edenred qui surveille de près son dauphin Corentin Horeau et le 3e Loïs Berrehar. A 170 nm de l’arrivée, rien n’est joué sur cette Solitaire.

MAJ 17/09/23 post Solitaire : Le skipper a reconnu avoir triché.

Suite à la vérification des ordinateurs de bord de l’ensemble des Figaro BENETEAU 3 à Piriac-sur-Mer, le jury de la Fédération Française de Voile (FFVoile), présidé par Georges Priol, a pris la décision ce samedi d’exclure Benoît Tuduri (CAPSO – En Cavale) de la course et de disqualifier Pierre Daniellot (Team Vendée Formation) de la deuxième et la troisième étape de la course. Les deux marins ont en effet téléchargé des fichiers GRIB (météo) pendant la course ce qui est interdit par la règle de classe et de ce fait enfreint également la règle 69 de World Sailing (atteinte à l’image du sport). Ces décisions engendrent une modification du classement général de la course, du classement Beneteau des Bizuths et du Trophée Beneteau des Bizuths.

A la suite d’un contrôle effectué ce samedi deux bateaux ont fait l’objet d’un rapport du jury : CAPSO – En Cavale et Team Vendée Formation. « Les skippers de ces deux bateaux ont téléchargé des fichiers météo pendant la course. Nous avons convoqué ces deux coureurs qui sont passés devant le jury. Les documents qui nous ont été fournis prouvent qu’ils ont effectivement téléchargé des fichiers », explique Georges Priol. Lors de l’instruction, le skipper de CAPSO – En Cavale a « avoué qu’il avait embarqué un second téléphone lui permettant de bénéficier d’une connexion Internet, ce qui contrevient absolument à toutes les règles de la course sur laquelle les moyens de réception à bord sont interdits ». Suite à son audition par le jury de la FFVoile, Benoît Tuduri est donc exclu de l’épreuve. « Au vu de la gravité des faits, un rapport sera envoyé par le jury à la FFVoile, ce qui pourrait engendrer des conséquences additionnelles pour le coureur »

- Publicité -

Maxi Yacht Rolex Cup. Bella Mente s’impose

La Maxi Yacht Rolex Cup organisée par le Yacht Club Costa Smeralda en collaboration avec l’International Maxi Association s’est achevée ce week-end mais sans course en raison du manque de vent. 45 Maxis étaient présents dont des multicoques désormais intégrés à l’épreuve.

L’une des victoires les plus méritoires a été celle en Maxi B, la classe la plus « grand prix », comprenant les anciens Maxi 72, le Django HF de 82 pieds et deux VO65. L’Américain Hap Fauth a déjà remporté trois fois le Championnat du monde Rolex Mini Maxi/Maxi 72, un titre qu’il a remporté pour la dernière fois en 2016. Il est revenu avec son bateau actuel en 2019, mais ce n’en était qu’à sa quatrième tentative cette année, avec la dernière itération de son maxi de 74 pieds (maintenant avec ballast d’eau et double safran) que Bella Mente a retrouvé son ancienne forme, battant Proteus de George Sakellaris de trois points, avec Pepe Cannonball de Peter Harrison troisième.

« Notre bateau avait une grande vitesse – le bateau phénoménal compensait mon âge ! » » a plaisanté un Fauth jubilatoire. « Nous venons à cet événement chaque année et nous y travaillons dur – c’est le summum de notre saison. L’hospitalité est fantastique et les conditions de navigation sont généralement les meilleures. Le YCCS est fantastique et l’International Maxi Association fait un excellent travail de coordination. Je continuerai à venir aussi longtemps que je serai au-dessus du sol ! J’ai une équipe formidable comprenant Terry Hutchinson, Moose [Mike Sanderson] et Ado [Adrian Stead] et Soapy [Ian Moore], qui m’empêchent de commettre trop d’erreurs.

Le tacticien Terry Hutchinson a déclaré que le résultat était une justification des changements apportés au bateau depuis sa troisième place l’année dernière. « C’était difficile, parce que nous avions l’impression d’avoir très bien navigué, mais cela ne se produisait tout simplement pas et nous devions trouver un moyen de l’améliorer. Tous nos constructeurs de bateaux qui se sont impliqués dans les améliorations méritent d’être reconnus. Ils nous ont livré un beau bateau fiable.

En Maxi A (pour l’ancienne classe <100 pieds ‘Maxi Racer’), le Galateia de 100 pieds de David M Leuschen et Chris Flowers a gagné par sept points sur le Leopard 3 de 100 pieds, qui s’est hissé ce matin à la deuxième place, un point devant le Bullitt de 93 pieds d’Andrea Recordati après une réévaluation du score. Alors que Leopard 3 a réalisé le meilleur départ de l’événement, le Bullitt de 93 pieds fortement réaménagé d’Andrea Recordati a remporté deux courses dans des vents plus légers. Pendant ce temps, Galateia a simplement maintenu une série constante de podiums.

Cette semaine, Leuschen et Flowers ont partagé leur temps à la barre. Leuschen a déclaré que cette année, leur départ avait été le meilleur qu’il ait jamais été. Flowers s’acclimatait au pied de page blanc de 100 pieds, dont elle n’était devenue copropriétaire que l’année dernière. “C’est ma première fois ici”, a-t-il déclaré. « Je suis ravi de notre résultat. Je suis très impressionné par la compétition. Quel beau lieu et quel temps fantastique. Je suis bien sûr satisfait du résultat. Pour moi, c’est ma plus grande réussite en voile. Je pense prendre ma retraite maintenant !

2023 a été une année marquante pour l’événement avec l’introduction d’une nouvelle classe Maxi Multicoque. Ici encore, le catamaran Allegra de 84 pieds d’Adrian Keller a pris un bon départ en remportant les deux premières courses dans des vents forts, tandis que les deux dernières dans des conditions plus légères ont été remportées par le Gunboat 80 Highland Fling 18 d’Irvine Laidlaw. Finalement, Allegra a gagné avec deux points d’avance sur Highland Fling 18 et le Gunboat. 68 Convexité2 de Don Wilson et Suna Said. Allegra a profité de conditions plus favorables en début de semaine. Photo : IMA / Studio Borlenghi

Allegra a remporté la classe multicoque lors de la régate Giorgio Armani Superyacht 2022 ici, mais la Maxi Yacht Rolex Cup est une régate plus compétitive avec plus de bateaux, et remporter sa toute première classe Maxi Multicoque était historique. « Tout le décor est la différence. C’est une ambiance différente. Il s’agit d’un événement bien plus important. Nous sommes heureux”, a déclaré Keller. « Nous avons très bien navigué les deux premiers jours. Nous ne sommes pas un yacht au vent léger, donc hier c’était vraiment pénible et aujourd’hui l’aurait été aussi. Mais c’est du sport. Ce bateau va bientôt avoir 10 ans et il a résisté à de très bons coups.

L’International Maxi Association a contribué à l’insertion de la nouvelle classe dans la Maxi Yacht Rolex Cup et l’intention est que l’IMA aide à organiser un circuit pour les multicoques.

Dans les Super Maxis, il y a eu une course passionnante à deux chevaux entre le nouveau y3k de 101 pieds de Claus-Peter Offen et le Swan 115 Moat de Juan Ball, tous deux ayant marqué deux balles, mais avec y3k l’emportant d’un point lors de sa toute première épreuve.

“Je suis content”, a déclaré Offen, qui a remporté sa catégorie pour la dernière fois ici en 2011. “J’aurais aimé que nous ayons navigué [une course complète] aujourd’hui, mais nous étions en tête lorsqu’ils se sont arrêtés. Cette semaine, nous avions beaucoup de choses à tester. Nous avons beaucoup appris et nous savons ce qu’il faut améliorer ainsi que les problèmes techniques. Avant cela, nous n’avions eu que trois jours d’entraînement avec notre tout nouveau bateau, donc nous avons pris confiance.

Le prix « Line Honours » pour le yacht en Maxi A avec le temps cumulé le plus court sur tous les parcours côtiers, a été attribué au radical yacht à foils de 60 pieds Flying Nikka. Bien qu’ils n’aient pas encore fait bonne impression sur le temps corrigé IRC, Roberto Lacorte et son équipage ont montré des progrès spectaculaires depuis l’année dernière et la stabilité de leur foil est impressionnante.

La performance la plus dominante cette année a été dans les J où Niklas Zennström et Filip Engelbert, Svea de 43,6 m, ont marqué des balles droites devant Velsheda et Topaz. Niklas Zennström à la tête de Svea avec son arrière-garde comprenant Steve Hayles et Bouwe Bekking. Photo : IMA / Studio Borlenghi

“C’était incroyable, une semaine fantastique”, a déclaré Zennström, qui – comme sur Galateia – a partagé le volant cette semaine avec son copropriétaire. Le secret de Svéa ? « C’est maintenant la deuxième année que nous naviguons sur le bateau et nous avons essayé d’être systématiques dans notre approche, en termes de compréhension et d’apprentissage du bateau. C’est vraiment une question de travail d’équipe, puis de s’entraîner et de faire plus de manœuvres car ce sont des bateaux gros et lourds donc si vous avez un mauvais virement de bord ou un mauvais empannage, vous perdez beaucoup.

Svea est le seul J de conception suédoise, écrit en 1937 par le Suédois Tore Holm. La campagne de Zennström et Engelbert est également typiquement suédoise : la moitié de son équipage est suédoise, bien que plusieurs acteurs clés tels que le régleur d’écoute principale/chef de projet Tim Powell, le navigateur Steve Hayles et le tacticien Bouwe Bekking ne le soient pas. Ce résultat est de bon augure pour Svea lors du Championnat du Monde de Classe J de l’année prochaine à Barcelone, qui se déroulera sous les auspices de l’International Maxi Association. «Nous attendons cela avec impatience. Ce sera incroyable à Barcelone avec quelques bateaux supplémentaires », a conclu Zennström, qui a également remporté le prix du « membre IMA le mieux classé ».

En raison des divisions de classe existantes de l’IMA créant des classes de tailles inconfortables, la majorité de ce qui était autrefois la flotte Mini Maxi a couru en Maxi C. Ici, le 65 pieds Spirit of Lorina de Jean-Pierre Barjon était le leader en fuite : le maxi français a marqué trois jusqu’à vendredi, lorsque la course par vent léger a été remportée par le tout nouveau Baltic 68 Café Racer Open Season de Thomas Bscher. Quoi qu’il en soit, Spirit of Lorina a confortablement gagné, terminant avec 11 points d’avance sur un groupe impressionnant : le quintuple vainqueur Riccardo De Michele, 78 pieds H2O, à égalité avec le Mylius 65 Oscar 3 d’Aldo Parisotto, un point devant le Southern Wind 82 Grande Orazio de Massimiliano Florio et deux autres. devant le Wallyño de 60 pieds du président de l’IMA Benoît de Froidmont.

Après que lui et son équipage aient fait un saut festif dans la marina de Porto Cervo, Barjon, ravi, a déclaré : « Nous venons ici depuis huit ans et chaque année, nous espérions gagner. Cette année, nous avons eu les meilleures chances car nous avons un très bon équipage et un très bon bateau et la météo était bonne, donc tout s’est bien passé. C’est un jour historique – c’est le meilleur résultat de ma vie. En tant qu’équipage, nous avons parcouru un long chemin – certains comme Benjamin [Enon, boat capitaine], sont avec nous depuis le début, c’est donc une histoire d’amis, de connaissances et d’équipage français. Pour moi, c’est plus qu’un rêve.

H20 a remporté le prix pour la sous-classe Maxi 4 et le Stella Maris de Matteo Fossati pour la sous-classe Maxi 5.

À propos de la Maxi Yacht Rolex Cup de cette année, le secrétaire général de l’IMA, Andrew McIrvine, a commenté : « Avec 45 maxis, nous étions proches d’un record d’entrée, mais ce qui était remarquable était la qualité accrue de la flotte, avec deux nouveaux bateaux y3k et Open Season, et de nombreux bateaux. fortement améliorés et qui se portent bien, comme Bella Mente et Bullitt. La classe Maxi Multicoque s’est bien intégrée à l’événement et sera un ajout bienvenu à la flotte maxi à l’avenir. L’année prochaine, nous prévoyons de réintroduire plus de flexibilité dans la répartition de nos classes au profit de Maxi C. Je tiens à remercier tous les concurrents, notre sponsor de longue date Rolex et bien sûr le Yacht Club Costa Smeralda pour leur hospitalité.

- Publicité -

Ocean Globe Race. Départ de la course du 50e anniversaire de la Whitbread

Les 14 équipages de l’Ocean Globe Race ont pris de départ ce dimanche de la première étape à destination de Cap Town. Parmi eux 96 français au départ venus pour célébrer le 50ème anniversaire de la Whitbread .

Les canons du Royal Yacht Squadron à Cowes ont donné le départ de l’Ocean Globe Race, faisant revivre la première Whitbread de 1973 alors que les 14 bateaux franchissaient la ligne de départ en direction de Cape Town. Avec sept anciens bateaux qui ont déjà fait la Whitbread parmi la flotte, l’OGR a ses racines fermement ancrées dans l’histoire de la voile, tout en regardant également vers l’avenir pour ceux qui cherchent l’aventure et une vie hors du commun.

Une journée extrêmement chargée a commencé tôt pour les équipages abandonnant toute technologie moderne pour les quarante jours et plus à venir. L’OGR, une course rétro dans l’esprit du Whitbread Round the World Race de 1973, signifie pas d’ordinateurs, pas de GPS, et pas de matériaux high-tech. Les sextants et les cartes papier guideront ceux qui affronteront le redouté Cap Horn, l’Océan Austral et les calmes équatoriaux déroutants.

L’émotion était à son comble lorsque les amarres ont été lâchées à 09h30, Explorer AU (28) et Sterna SFA (42) menant la flotte vers la ligne de départ du Royal Yacht Squadron à Cowes, pour le départ à 13h00. Ils ont été suivis à des intervalles de cinq minutes par Galiana WithSecure FI (06), Neptune FR (56), Maiden UK (03), Spirit of Helsinki FI (71), Translated 9 IT (09), White Shadow ESP (17), Outlaw AU (08), L’Esprit d’équipe FR (85), Evrika FR (07), Triana FR (66), Godspeed USA (01) et enfin Pen Duick VI FR (14).

Sur les 218 marins formant les 14 équipages issus de 23 nationalités qui prendront ce dimanche 10 septembre à Southampton UK le départ de la MCIntyreOcean Globe, presque la moitié sont français! Cinq bateaux, dont les légendaires, Pen Duick VI et L’Esprit d’Equipe, feront le tour du monde sous pavillon français et de nombreux navigateurs Français sont équipiers sur les autres bateaux. Le plus jeune a 21 ans , le doyen presque 70 ans. Pourquoi cet engouement ? Elements de réponse et petit tour d’horizon.

https://www.youtube.com/live/sP9IMKaUcXk?si=ee-36qBEN02QALl1

Pour fêter le 50 eme anniversaire de la prémière Whitbread, le navigateur australien Don McIntyre, ancien du BOC Challenge et organisateur déjà en Europe de la Golden Globe Race, a imaginé une course autour du monde en équipage dans les conditions d’antan. Pas de GPS, pas d’ordinateur, pas de fichiers météo, pour choisir sa route juste un sextant, un baromètre et les radios. Presque comme en 1973 !

Les marins français étaient une force dominante dans les premières courses de la Whitbread, il est donc très excitant de les retrouver aujourd’hui dans l’OGR ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes, alors voyons qui remportera le prix à la fin ! De grands noms et de grandes réputations sont en jeu. Marie Tabarly a déjà lancé des défis, déclarant au monde entier qu’elle possède le meilleur bateau du monde !

L’histoire des français avec la Whitbread a été forte dès les premières editions, et la course a été très suivie en France. Jean-Luc Van den Heede, pionnier des MiniTransat et des premiers Vendée Globe arrivé ce vendredi à Southampton pour les encourager et regarder le départ ce dimanche, regardait déjà le classement de la Whitbread même s’il n’a jamais fait la course:

J’ai suivi l’aventure de la Whitbread 1973 avec passion. Certains marins emportaient leur guitare et l’ambiance était plutôt post soixante huit !! Faire un tour du monde est le rêve ultime pour de marins, l’OGR est une opportunité extraordinaire pour réaliser ce rêve! Je vais suivre les marins que je connais Lionel Régnier sur l’Esprit d’Equipe, Marie Tabarly, bien sur, Dominique Dubois sur le Swann 65 des Pink Floyd et Tapio Lehtinen, que je connais bien de la Golden Globe Race.” Jean-Luc Ven Den Heede

Si on leur pose la question pourquoi prennent-ils ce départ d’Angleterre certains s’amusent « Les Bretons sont la pour branler les Anglais, ca fait sept générations qu’on essaye !» Tanneguy Raffray, skipper de Neptune qu’il a retrouvé presque abandonné et a remis à flots avec beaucoup de passion, peu d’argent et beaucoup d’heures de travail à bord. Son bateau a été construit en 1977 par d’anciens équipiers de Eric Tabarly qui avaient couru avec lui la première Whitbread sur Pen Duick VI et par des journalistes du tant aimé magazine Neptune, d’où son nom.

Pour le sablais Lionel Regnier, skipper de l’Esprit d’Equipe, premier bateau français à avoir gagné une Whitbread en 1985/1986, c’est tout aussi simple: ” Parce que c’est quand même un putain de challenge de trouver le bateau qui a gagné et d’essayer de le faire gagner une deuxième fois ! C’est ma dernière course, un tour du monde avec un bateau mythique !

Triana FR (66) – Swan 53. Chef d’entreprise bien connu des m”dias français, mais amoureux de la voile depuis toujours, ancien équipier d’Olivier de Kersauson entre autres, le skipper du bateau, Jean d’Arthuys, réalise son rêve d’enfance de naviguer autour du monde. Son second, Sébastien Audigane, n’a plus besoin de pr”sentation dans le milieu de la voile tellement son palmarès est beau ! Six passages du Cap Horn en course déjà a son actif, autant dire qu’il connaît plus que bien les dangereuses mers du sud. Et ses records, on ne les compte même plus : Trophée Jules Verne en 2005, Route de la Découverte en 2007, Record de distance en 24 h en 2007 et 2009, Route du Thé en 2018 ou encore le dernier Trophée Jules Verne avec Francis Joyon en 2017. Co-Detenteur des 5 principaux records a la voile, notez bien le nom de ce bateau, il peut nous surprendre avec quelques belles vitesses.

Evrika FR (07) – Swan 65. Lorsqu’il a eu vent de la re-création de la Whitbread 50 ans après la première, Dominique Dubois le propriétaire du chantier Multiplast de Vannes a vendu son entreprise qui construit les voiliers les plus rapides au monde, et s’est inscrit dans l’OGR, y a embarqué sa famille et ses amis et vise le podium . Il ne partira pas avec un de ses monocoques en carbone. Il prendra la barre d’un Swan 65 qui a appartenu pendant 25 ans à Richard Wright, l’ex-pianiste chanteur et co-fondateur des Pink Floyd. Avec Dominique, 25 équipiers alternants feront courir le voilier autour du monde.

Pen Duick V1 FR (14) – 73ft Bermudan Ketch. Barré par Marie Tabarly, Pen Duick VI, le navire amiral du projet Elemen’Terre, sensibilisant le public aux grands enjeux environnementaux et sociaux, amènera sa ligne puissante et majestueuse une fois de plus sur la ligne de départ . Le voilier a une longue histoire avec la Whitbread, conçu spécifiquement pour la course de 1973 et skippé par le père de Marie, la légende Éric Tabarly, il a dû abandonner la course après deux démâtages. Marie est là pour prendre la revanche et a déjà dit aux Italiens de Translated 9 « faites gaffe ! »

Neptune FR (56) – Sloop en Aluminium 60. L’un des cinq concurrents français, Neptune a participé à la Whitbread de 1977. Après une restauration complète, le bateau a une nouvelle mission. Le membre d’équipage Bertrand Delhom, qui souffre de la maladie de Parkinson, y participe pour délivrer un message d’espoir aux sept millions de patients atteints de Parkinson dans le monde, dont 200 000 en France. Pour son skipper, le chirurgien Tanneguy Raffray, porter un beau message d’espoir autour du monde était tout naturel, mais son bateau est là pour naviguer et faire la course, pas juste pour la finir ! Ils ont l’ambition d’aller vite et frôler de très près les premiers !

L’Esprit d’Équipe FR (85) – Export 33. L’Esprit d’Équipe connait bien la route via les trois caps ! Il a déjà participé à trois Whitbread et gagné en 1985 avec Lionel Péan! Il a été restauré avec amour pour retrouver sa gloire d’antan par son équipage dévoué et le skipper Lionel Regnier, dans l’espoir de répéter leurs succès précédents. Dessiné spécialement pour la Whitbread par l’architecte Philippe Briand, il a aussi participé à l’édition 1981-1982 de cette course sous le nom de 33 Export et à celle de 1989-1990 sous le nom d’Esprit de Liberté. L’Esprit d’Equipe va faire son retour en course sous ce nom pour l’Ocean Globe Race 2023 avec le skipper Lionel Regnier et son équipage très motivé.

LES BATEAUX AYANT DÉJÀ COURU UNE WHITBREAD

Sur les cinq bateaux inscrit dans la McIntyre Ocean Globe, trois ont déjà couru une Whitbread : Pen Duick VI, Neptune, L’Esprit d’Equipe, cela promet d’être très émouvant de les voir à nouveau réuni sur la ligne de départ ce dimanche 10 septembre pour un départ d’Angleterre !

Quels bateaux suivre pour entendre parfois parler français aux vacations radio ?

EVRIKA : pavillon français, 25 français à bord
NEPTUNE: pavillon français, 19 français à bord
PEN DUICK: pavillon français, 17 français à bord
L’ESPRIT D’EQUIPE: pavillon français, 14 français à bord
WHITE SHADOW: pavillon espagnol, 10 français à bord
TRIANA: pavillon français, 7 français à bord
EXPLORER: pavillon australien, 2 français à bord
OUTLAW: pavillon australien, 1 français à bord
TRANSLATED 9 : pavillon italien, 1 français à bord

- Publicité -

Solitaire. Départ de la dernière étape pour un match à 3 ?

Photo Alexis Courcoux

La deuxième étape de la Solitaire a considérablement réduit le nombre de favoris qui ont pris cher en temps en étant relégués à plus de 15h comme Guillaume Pirouelle, Alexis Loison, Tom Dolan ou Nils Palmieri. Cette édition semble se jouer entre Basile Bourgnon en tête au général devant Corentin Horeau et Lois Berrehar. Les 3 se tiennent en moins de 30 minutes. Il faudra compter également sur Benoit Tudury, 1er bizuth qui pour sa première solitaire montre de belles performances.

Le départ de la troisième et dernière étape de La Solitaire du Figaro Paprec 2023 a été donné à 14h43 en Baie de Morlaix dans un vent d’ouest d’une vingtaine de nœuds qui est vite retombé. Une étape qui s’annonce très disputée, notamment en vue de la victoire finale. Si Basile Bourgnon (Edenred), Corentin Horeau (Banque Populaire) et Loïs Berrehar (Skipper MACIF 2022) disposent d’une belle avance au classement général après deux étapes, le jeu reste ouvert. D’autant plus que le petit temps annoncé sur cette étape pourrait rebattre une nouvelle fois les cartes.

Le souvenir de la deuxième étape, au terme de laquelle le classement général de La Solitaire du Figaro Paprec a pris une tournure singulière avec des écarts rarement vus au départ de l’ultime parcours, était encore frais dans les esprits ce matin. Mais en dépit de sourires parfois timides et fatigués, les regards déterminés trahissaient, eux, une ambition partagée : celle de mettre le maximum d’engagement dans ce troisième et dernier parcours de l’édition 2023 de la course entre La Baie de Morlaix et Piriac-sur-Mer (Loire Atlantique). Pour d’adjuger les honneurs du podium final pour quelques-uns, pour tenter de remporter une étape pour d’autres, ou tout simplement de terminer sur une bonne note.

Après un premier départ à 14h30 suivi par un rappel général de la flotte, les concurrents se sont élancés à 14h43 à l’assaut de l’ultime étape de La Solitaire du Figaro Paprec. Trois marins – Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance), Romain Le Gall (Centre Excellence Voile – Secours Populaire 17) et Arthur Hubert (MonAtoutEnergie.fr) -, ont néanmoins écopé de rappels individuels pour avoir volé le départ. À peine deux milles après le top départ, la remontée vers la bouée de dégagement a été le théâtre d’une belle de bataille de virements de bords des deux côtés du plan d’eau. Alors que Basile Bourgnon (Edenred) semblait bien lancé, Corentin Horeau (Banque Populaire), qui a déboulé de l’autre côté, a croisé devant et lui a volé la vedette au passage de la marque. Pas de round d’observation qui tienne entre les deux plus solides prétendants à la victoire finale. Premier à la bouée de dégagement, le skipper de Banque Populaire s’adjuge le Trophée Windchaser by Bollé. En arrivant le premier sous spi à la bouée Paprec matérialisant la fin du parcours côtier à 16h13, il remporte également le Trophée Paprec avec une minute d’avance sur Guillaume Pirouelle (Région Normandie) et Basile Bourgnon (Edenred). Un parcours côtier qui a tenu toutes ses promesses, avec d’entrée de jeu une belle bataille sur l’eau entre les leaders au classement général, accompagnés par les outsiders qui n’ont visiblement pas dit leur dernier mot. Les Figaristes, qui longent actuellement les côtes bretonnes sous un beau soleil, sont attendus dans la soirée aux portes de la mer d’Iroise.

Une belle solidarité à terre
Quelques minutes avant le départ de cette troisième étape, une collision a eu lieu entre les bateaux : Cap Horn (Laurent Givry) et J’M Garnier (Maël Garnier). Si Maël Garnier a pu poursuivre sa route malgré deux balcons arrières endommagés ainsi qu’un petit trou sur le pont, Laurent Givry, qui déplorait un foil cassé ainsi que son bout-dehors, a été contraint de rentrer au port pour réparer. Grâce à l’aide de son équipe technique et la belle solidarité de l’ensemble des préparateurs des autres bateaux, le skipper de Cap Horn a pu repartir peu avant 16h30. A noter qu’il est reparti hors course (DNC) car il n’a pas franchi la ligne de départ avant de réparer. Or, les instructions de course indiquent qu’il est obligatoire de prendre le départ pour pouvoir repartir en course.

Ils ont dit :
Corentin Horeau (Banque Populaire), 2e au classement général après deux étapes : « Ce n’est pas moi qui ait la pression ! Avec Basile (Bourgnon) et Loïs (Berrehar), on a un peu la chance d’avoir de l’avance sur les autres. Il faut profiter de ça. Et la pression, c’est plus Basile qui peut l’avoir. Moi, j’ai 8 minutes à rattraper. Et puis c’est peut être ma dernière Solitaire. Il reste quatre jours avant qu’elle soit bouclée. J’ai l’impression que le départ de Caen était hier, cela passe tellement vite. Donc, je vais essayer d’en profiter sur un parcours le long des côtes que l’on connaît bien, qui passe devant la maison, qui plus est ! C’est sûr que cela peut attaquer dans tous les sens, mais c’est ce qui fait la beauté de ce sport. Si ça attaque, ça attaque, et peut-être que moi aussi j’attaquerai. Le petit temps, ce n’était pas trop mon fort, mais avec l’âge, on progresse, on apprend,. Et comme toujours il s’agira de faire au mieux, en sachant que je navigue mieux dans le petit temps qu’avant. »

Alexis Thomas (La Charente Maritime), 4e au classement général après deux étapes : « J’ai eu un peu de réussite sur la fin de la deuxième étape. Mais le jeu n’est pas fait. Cette dernière étape va encore être hyper compliquée. Les modèles n’arrêtent pas de changer. Hier, on a bossé sur notre météo pour tout revoir ce matin. Et cela va encore bouger. On part sur quatre jours de navigation, il faudra faire preuve d’opportunisme et de patience. Il peut y avoir pas mal de rebondissements possibles, et encore énormément d’écarts aux arrivées. J’espère que je serai dans les bons coups. J’ai 37 minutes d’avance le cinquième, mais cela ne veut absolument rien dire. Certains n’ont rien à perdre et vont aller taper dans les coins. Il faut faire attention de bien rester focus sur sa stratégie, et non pas sur les autres. Le pire truc en Figaro, c’est d’aller jouer avec les autres et de les marquer. C’est un coup à s’endormir dans une mauvaise option. Et même si à un moment donné on n’est pas bien, il faut toujours y croire. »

Pierre Daniellot (Team Vendée Formation), 12e au classement général après deux étapes : « La dernière étape m’a bien remonté le moral, je ne m’en suis pas trop mal sorti. Les conditions vont être relativement compliquées. Le passage du Four et du Raz de Sein vont être assez compliqués avec du courant de face et pas beaucoup d’air. Il y a moyen que ça creuse de beaux écarts. Ça va être un point stratégique assez important. Une fois le Raz de Sein passé, on va avoir du vent faible mais assez stable. Ça sera un peu de la ligne droite, tout le monde va suivre à la queue leu leu. Il y aura un peu moins de match. L’objectif était le podium bizuth. Pour l’instant, je suis dessus. Il y encore deux places à gagner mais il ne faudra pas non plus en perdre. Un Top 10 au général serait incroyable mais rien n’est joué ».
Nils Palmieri (Teamwork), 21e au classement général après deux étapes : « Je me sens bien mieux maintenant que ces derniers jours. La dernière étape a été tellement dure pour nous, notamment pour des marins comme Tom Dolan qui fait partie des meilleurs skippers étrangers. Je vais essayer de faire de mon mieux pour finir ma Solitaire du Figaro Paprec sur une bonne note. Je vais continuer de faire ma propre course, de naviguer à ma manière. Je ne cherche plus à faire un résultat au classement général, c’est trop tard pour moi. J’ai juste envie de terminer dans un bon état d’esprit. »

Charlotte Yven (Skipper Macif 2023), 22e au classement général après deux étapes : « La dernière fois que j’ai pris un départ de Roscoff, cela s’est plutôt bien passé pour moi. J’avais un peu une envie de revanche. Là, je n’ai pas envie de partir avec cet état d’esprit mais plutôt avec l’envie de bien faire, comme au début des deux premières courses. Au taquet pour faire ce que je sais faire (…) Et mettre la dernière nuit de la deuxième étape de côté pour partir avec des balles neuves. On ne part pas pour une étape de brise. C’est encore une étape de petit temps avec notamment des passages bien mous, des cailloux, du courant, avec potentiellement des phases bien longues. Il va falloir s’accrocher jusqu’au bout et rester zen. »

Edouard Golbery (Race For Science – Verder), 25e au classement général après deux étapes : « J’ai réglé à nouveau le mât. Sur la dernière étape, je n’avais pas du tout de vitesse parce que je l’avais trop réglé en arrière, j’étais en mode vent fort. Je suis revenu un peu à une base, j’espère que ça va aller mieux. Je suis un peu stressé par les cailloux. Je n’ai jamais fait d’étape où tu dois tirer des bords dedans. Il faut vraiment y aller pour avoir un avantage sur la flotte. J’ai pas mal d’interrogations là-dessus. Sinon, j’ai beaucoup de plaisir à aller au bout de cette Solitaire. J’ai trouvé tout ce que je voulais : beaucoup de challenge ! »

Laurent Givry (Cap Horn), 29e au classement général après deux étapes (déclaration à son retour au ponton pour réparer) : « Il y a eu un rappel général. Dommage, c’était chaud, ça envoyait. Je suis reparti vers le Comité de Course. Il y avait 17 nœuds, le brouillard est tombé d’un coup, la visibilité était de 30-40 mètres. J’étais en train de régler mon bateau, je m’apprêtais à aller prendre des tours et d’un coup, je n’ai pas vu Maël (Garnier) débouler. J’étais au vent sur bâbord amure et il est arrivé sur tribord amure. Il avait la priorité. J’ai entendu gueuler ‘Laurent’ mais j’étais déjà dessus. Ça s’est passé en 10 secondes. De suite, j’ai vu le foil qui a bougé de 20 centimètres, il s’est ouvert. Après, je ne me suis rendu compte que le bout-dehors était cassé. De suite, j’ai essayé de me mettre dans une position assez safe et j’ai vu qu’il pendait par terre. Je ne suis pas étonné de la solidarité des préparateurs. Ils sont tous là au rendez-vous. Je les connais tous et je sais qu’ils vont m’aider. C’est ça la Classe Figaro : quand on est dans la merde, tout le monde est là. »

- Publicité -

SailGP. Les Anglais l’emportent à St-Tropez, les Français déçoivent, les kiwis frôlent le drame !

© Felix Diemer for SailGP

Ben Ainslie aura été le plus régulier et le plus affûté ce week-end pour une 3 édition du SailGP à St-Tropez. Sur un plan d’eau pas facile, les Français déçoivent alors que les kiwis ont vu leur aile littéralement explosés au-dessus d’eau.

Ben Ainslie et son équipe se sont imposés pour la première fois sur un Grand Prix en s’imposant sur le fil devant les Australiens à la fin du dernier bord de près, grâce à un retour stratégique suivi d’une attaque dans le plus pur style du match racing. Malgré une première journée prometteuse, les Français, déçus, passent à côté de leur journée et terminent 6e de ce troisième Grand Prix de la Saison 4 de SailGP.

Ce fut un dimanche tendu et âpre entre les sept équipes (sur dix), dont les français, qui rivalisaient pour l’accès en finale, en l’absence malheureusement des Néo-Zélandais, privés d’aile depuis l’incident de la veille. A l’issue de la course 4, Danois, Anglais, Australiens et Espagnols sont alors les mieux placés. Ces quatre protagonistes vont s’écharper dans un dernier combat rapproché. Au détriment des Danois qui vont tout perdre à l’approche de la ligne d’arrivée.

Le malheur de Nicolai Sehested et sa team – pourtant au top depuis le coup d’envoi des hostilités à Saint-Tropez – , va faire le bonheur des ibériques. En disputant leur deuxième finale d’affilée, les champions de 49er Diego Botin et Florian Trittel prouvent que leur récente victoire à Los Angeles n’était pas un hold up mais bien le signe d’une solide montée en puissance.

Quant à Ben Ainslie, il signe son retour sur la première marche du podium, une place qu’il n’avait plus occupée depuis le lancement de la Saison 2 !

Pas prophètes en leur pays

En embuscade, à deux points seulement des leaders, Quentin Delapierre et son groupe sont malheureusement passés à côté de leur dernière journée. Très à l’aise la veille sur la ligne de départ, ils n’ont pas réussi à reproduire le schéma et réalisent deux courses en queue de peloton. Pour couronner le tout, un problème de surchauffe de batterie va provoquer un black out à bord du bateau pendant la dernière manche. Déçus, mais pas abattus, les Bleus sauvent la mise en se classant 6e.

Une troisième édition tropézienne réussie

Comme à son habitude, Saint-Tropez a offert un cadre idyllique au France Sail Grand Prix. Le soleil et le public étaient au rendez-vous permettant à la magie d’opérer pour la troisième année consécutive. Le dispositif inédit de tribune – qui affichait complet à la veille de l’ouverture du Race Stadium SailGP, tout comme l’ensemble de la billetterie – a rencontré un franc succès auprès des spectateurs qui ont pu vivre les courses encore plus intensément depuis la terre. Succès unanime également pour le très célèbre et festif SailGP X Nikki Beach qui a permis d’enflammer un public international. En mer, plus de 400 bateaux ont pu profiter des conditions estivales exceptionnelles pour assister aux courses au plus près du parcours et de l’action.

228 jeunes au coeur de SailGP à Saint-Tropez

Tout au long de la semaine, 192 enfants de Saint-Tropez ont eu l’occasion de visiter la base technique de SailGP, découvrir le circuit, comment fonctionnent les F50 et rencontrer les athlètes. 10 jeunes filles et 10 jeunes garçons venus de toute la France étaient intégrés en stage dans les 10 équipes de SailGP. Véritable tremplin vers le monde professionnel, cette opportunité permet aux jeunes de renforcer leur expérience et de se créer un réseau dans le monde de la voile. Depuis sa création en 2019, le programme Inspire Careers a permis l’embauche de plus de 20 jeunes sur le circuit SailGP. Le Tropézien Thomas Couelle, qui avait participé au programme Inspire en 2022, a été embauché dans l’équipe de branding. Enfin, 8 jeunes garçons et 8 jeunes filles ont participé au programme Inspire WASZP, une semaine d’entraînement et de compétition sur des dériveurs à foil, un tremplin pour repérer la future génération d’athlètes SailGP. Les vainqueurs de l’étape française sont le Suédois Hanno Seifert (19 ans) et la Française Maïlys Raduli (19 ans). Ils se retrouveront à San Francisco pour disputer la finale !

Prochain rendez-vous les 23 et 24 septembre à Taranto, en Italie, pour le 4e opus de la saison.

Ils ont dit :

Quentin Delapierre, pilote du F50 tricolore : « Nous sommes très déçus et je suis énervé contre moi car je n’ai pas été bon. Cela fait partie du haut niveau, et sur SailGP, on le répète après chaque événement, mais c’est un fait, la flotte est de plus en plus dense, de plus en plus serrée. Dès lors qu’on est un peu moins à l’aise, on le paye cash. Aujourd’hui, le vent était très changeant et je n’ai pas été inspiré, les choix que j’ai opérés n’étaient pas bons et la qualité des départs n’était pas celle d’hier. Hier, j’étais précis, mais aujourd’hui, je l’étais moins. Je suis personnellement dans une période où la confiance doit remonter. C’est à moi de passer cette période pour revenir à l’avant de la flotte. Je suis convaincu que le Quentin de la Saison 3 est toujours là ! Mais j’ai du travail devant moi. Voilà, on est en train de manger notre pain noir en limitant tout de même la casse (6e). Cela nous permet de rester à portée de tir des autres teams. Je sais que notre équipe fonctionne bien, qu’elle a toujours un bon état d’esprit et qu’elle a très faim de performance. Il nous reste à passer cette période de “moins bien” ».

Ben Ainslie, pilote du F50 britannique : « On a fait un super boulot pendant tout le week-end. On est d’autant plus heureux qu’on sort d’une période frustrante avec l’équipe. C’est toujours super serré une finale, là on était les trois bateaux à fond avec un duel sur la ligne de départ avec les Australiens. Ils ont réussi à prendre l’avantage, mais on est toujours restés au contact et on a saisi l’occasion de récupérer le côté opposé du plan d’eau (sur le dernier bord de près) ce qui nous a permis de revenir sur eux, de nous placer sous leur vent et de les lofer. C’est à ce moment-là qu’on a gagné la régate. Dans ces conditions de vent très irrégulier, Hannah Mills (stratégiste, triple championne du monde et double championne olympique de 470) est un énorme atout pour nous. Mais aussi le reste du groupe. C’est difficile d’expliquer à quel point ces bateaux sont délicats à manœuvrer. Les mecs à l’avant (les wincheurs) ont fait un super job pour que l’on conserve de l’énergie pour régler l’aile et bien assurer le contrôle de vol. C’est un super travail d’équipe ».

CLASSEMENT FRANCE SAIL GRAND PRIX I SAINT-TROPEZ

1- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie (2-8-3-1-3-1)
2- AUSTRALIE / Tom Slingsby (5-1-8-5-1-2)
3- ESPAGNE / Diego Botin (6-4-7-2-2-3)
4- DANEMARK / Nicolai Sehested (3-7-2-4-6)
5- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill (9-3-1-8-7)
6- FRANCE / Quentin Delapierre (8-2-4-9-9)
7- ALLEMAGNE/ Erik Heil (7-9-6-7-4)
8- NOUVELLE-ZÉLANDE / Peter Burling (1-6-5-10-10)
9- SUISSE / Sébastien Schneiter (4-10-10-6-5)
10- CANADA / Phil Robertson (10-5-9-3-8)

CLASSEMENT SAISON 4 SAILGP APRÈS 3 ACTES

1- AUSTRALIE / Tom Slingsby – 26 pts
2- ESPAGNE / Diego Botin – 24 pts
3- DANEMARK / Nicolai Sehested – 23 pts
4- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie – 19 pts
5- NOUVELLE-ZÉLANDE / Peter Burling – 17 pts
6- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill – 14 pts
7- FRANCE / Quentin Delapierre – 13 pts
8- CANADA / Phil Robertson – 12 pts
9- SUISSE / Sébastien Schneiter – 7 pts
10- ALLEMAGNE/ Erik Heil – 4 pts

- Publicité -

Alex Pella et Lalou Roucayrol se lancent dans un nouveau tour du monde en multi sur l’ex-Club Med

Un nouveau record autour du monde à la voile vient d’être dévoilé. Le Trophée Océanique Elcano au départ de l’Andalousie en Espagne. Il s’inspire de la toute première navigation autour du globe réalisée par un marin espagnol il y a plus de 500 ans.

Ce tour du monde d’est en ouest aura pour point de départ et d’arrivée l’Andalousie en Espagne, dans le sillage de Juan Sebastian Elcano qui fut le premier à terminer un tour du monde à la voile en septembre 1522, en 1082 jours. L’expédition, lancée par Magellan trois ans plus tôt, avait été poursuivie par le capitaine espagnol à la mort de l’explorateur portugais aux Philippines en 1521.
La version moderne du 21e siècle établira un nouveau temps de référence que tous les coureurs au large et les aventuriers du monde entier pourront tenter de battre.
Selon le règlement du Trophée Océanique Elcano, ce temps de référence doit être établi par un marin espagnol. Le navigateur Alex Pella a ainsi accepté de relever le défi pour remplacer le record détenu par la Marine Espagnole depuis 1522. Il sera notamment accompagné par le Français Lalou Roucayrol, avec qui il avait remporté la Transat Jacques Vabre en 2017 en Multi50.
L’équipage est soutenu dans ce projet par le Ministère du Tourisme de la Culture et des Sports d’Andalousie, co-financé par un fond européen. Il a également pour partenaire Festina, qui sera Chronométreur Officiel du record.
Après le 500e anniversaire de cette première circumnavigation, il était nécessaire de continuer à promouvoir la culture, la connaissance et la diffusion du plus grand exploit nautique de l’histoire”, explique D. Ignacio Horcada, Amiral de la Marine Espagnole. “Il y a 100 ans, pour le 400e anniversaire, la Marine Espagnole avait confié cette mission à son voilier-école, le Juan Sebastian Elcano, qui est devenu le grand ambassadeur de l’Espagne dans le monde.
Aujourd’hui, grâce à son caractère médiatique et sportif et à son engagement très clair en faveur du développement durable, le Trophée Océanique Elcano est incontestablement le meilleur événement pour continuer de faire connaître JS Elcano et de célébrer son exploit au niveau international. C’est formidable de voir l’engagement et l’enthousiasme d’Alex Pella et de son équipe dans ce défi”.

Alex Pella naviguera sur le légendaire maxi-catamaran de 33,5m Club Med, désormais rebaptisé Victoria, du nom du navire d’Elcano. Avec son équipage, il s’élancera début 2025 pour établir le temps de référence du Trophée Océanique Elcano, après plusieurs autres tentatives de record notamment un Tour d’Espagne / Vuelta España entre Bilbao et Barcelone en septembre prochain et le record du détroit de Gibraltar entre Tanger et Algésiras en fin d’année. En 2024, l’équipe d’Alex Pella prévoit une série de records européens et transatlantiques qui seront annoncés prochainement.
Le tour du monde à la voile d’est en ouest est une des plus grandes aventures océaniques et après un peu plus de 500 ans, nous avons l’occasion unique de valoriser cet exploit en le transformant en un défi sportif international et neutre en carbone”, a déclaré Alex Pella.
Ce qui est formidable, c’est de pouvoir faire le lien avec le passé et l’histoire dans un projet pour le présent et l’avenir. Mener cette première tentative est une responsabilité passionnante”.

Alex Pella comptera parmi ses équipiers Lalou Roucayrol, avec qui il avait remporté la Transat Jacques Vabre en Multi50 en 2017. Le navigateur français se dit tout aussi impliqué pour rendre hommage au voyage d’Elcano : “la toute première navigation autour de la Terre est un événement dont il faut se souvenir et qu’il est important de célébrer. Je suis honoré d’avoir l’opportunité de contribuer à cette nouvelle épreuve historique, avec un grand ami et marin comme Alex Pella“.
Le parcours du Trophée Océanique Elcano emmènera le Victoria vers le sud à travers l’Atlantique pour franchir d’abord le Cap Horn vers le Pacifique, contourner ensuite l’Australie par le Nord, traverser l’Océan Indien jusqu’au Cap de Bonne Espérance et remonter l’Atlantique en passant par les Açores jusqu’au point de départ Sanlucar de Barrameda à l’entrée du fleuve Guadalquivir, juste au nord-ouest de Cadix.

La reprise du maxi-catamaran Victoria s’inscrit parfaitement dans le principe zéro émission qui est au cœur du projet. Lancé en 2000 sous le nom de Club Med, ce catamaran de 33,5m avait remporté la course autour du monde The Race en 2001. Il était alors skippé par le Néo-zélandais Grant Dalton qui avait également établi un nouveau record à la voile sur 24 heures. En 2002, le bateau rebaptisé Maiden 2 et skippé par la navigatrice Britannique Tracy Edwards, avait une nouvelle fois battu ce record des 24 heures.
Aujourd’hui entièrement restauré, le multicoque pourra briller à nouveau en établissant le temps de référence du Trophée Océanique Elcano.
Le règlement du Trophée stipule que le défi est ouvert à tous types de bateaux et d’équipages. Pour battre ce record, il ne faut pas recevoir d’aide extérieure pendant le tour du monde, mais il est possible de s’arrêter à condition de respecter le temps limite de 1082 jours, qui est le temps de l’expédition terminée par Elcano.

- Publicité -

Solitaire. Basile Bourgnon : ” le Figaro, c’est jusqu’au bout! “

(Crédit : Jean-Marie Liot - Team Edenred )

Basile Bourgnon a remporté la deuxième étape de La Solitaire du Figaro Paprec entre Kinsale et Roscoff. Parti dimanche à 13h40, le skipper du Figaro Edenred boucle ainsi les 570 milles de ce parcours raccourci en 4 jours 4 heures 19 mn et 44 s à la vitesse moyenne de 6,37 nœuds devant Corentin Horeau au terme d’un incroyable final dans la pétole. Basile Bourgnon, le benjamin de la course remporte ainsi sa 1ère étape, dès sa deuxième participation à la mythique Solitaire du Figaro. Edenred prend ainsi la tête du classement général provisoire avant jury. 

Du grand Bourgnon
Après un début d’étape en demi-teinte (21ème au passage de Chicken Rock à44 milles du leader), le marin de 21 ans, a démontré ces 24 dernières heures son talent et sa combativité jusqu’au passage de la ligne d’arrivée en grand vainqueur. Un scénario extraordinaire, une remontada incroyable, Basile Bourgnon ne cache pas sa joie cet après-midi à Roscoff. « Cette victoire est belle. Très belle même, je suis allée la chercher très loin ! C’est ici à Roscoff que j’ai tiré mes premiers bords en Figaro avec Damien, mon préparateur. C’est un joli symbole, une belle récompense pour tout le travail accompli en deux ans sur le circuit avec toute l’équipe d’Edenred. Jusqu’à l’arrivée, je suis resté neutre, concentré sur ma navigation, sans émotions pour exploser de joie une fois la ligne passée. Cela fait tout drôle d’être également premier au classement général. Il reste une étape, il va falloir tenir ce leadership maintenant ! Je suis très heureux de ce podium avec Corentin Horeau et Loïs Berrehar, ce sont deux copains et nous sommes tous les trois trinitains » se réjouit Basile. 

Ne jamais rien lâcher 
Dimanche à Kinsale, Basile enroule la marque du Trophée Paprec (dernière marque du parcours côtier) en 6ème position. Dès la première nuit, le skipper d’Edenred fait cavalier seul au large avant le passage du canal Saint-Georges mais c’est finalement le groupe de l’Ouest qui prend le leadership. Lundi après-midi, le benjamin tente une nouvelle option à la côte cette fois-ci, mais cela ne paye toujours pas et l’écart avec le leader devient considérable pour atteindre jusqu’à 44 milles à Chicken Rock au Sud de l’île de Man mardi au petit matin. « J’ai tenté des options dès le début, j’ai attaqué deux fois assez fort et cela n’a pas marché. J’ai patienté, je me suis surpris à être capable de rester aussi zen. J’ai beaucoup dormi sur cette étape, cela m’a permis de garder les idées claires pour faire de la stratégie et visiblement, cela m’a réussi ! » 

Land’s End, un cap salvateur
Tout au long de l’étape, on observe de nombreux chamboulements et des changements de leaders à répétition. Ce deuxième acte ne cesse de surprendre et l’incertitude météorologique relance les débats en permanence. Le skipper d’Edenred ne lâche rien et sait qu’il a un coup à jouer au passage de Land’s End. La tête de flotte est piégée par la pétole et le courant à contre, Basile Bourgnon  joue alors son dernier atout, il n’a plus rien à perdre : « Il a fallu être patient, mais je savais que ça allait s’arrêter à Land’s End. J’ai eu une chance incroyable dans un couloir de vent le long des côtes anglaises, j’ai traversé tout le monde. Ils étaient tous collés et j’ai traversé la flotte avec mon spi rouge Edenred. Je ne pensais pas que ça allait si bien payer. C’est parfois plus facile d’être le poursuivant, on voit les copains qui sont arrêtés, on zigzague entre deux risées. Je pense avoir mieux négocié le contre-courant très proche de la côte. Je me suis retrouvé devant assez rapidement avec Corentin, alors que j’avais un bon train de retard. Ensuite, c’était du match race jusqu’à la ligne d’arrivée, comme un entrainement au Pôle Finistère ! C’est ça le Figaro, c’est jusqu’au bout ! ». 

- Publicité -

Solitaire. Basile Bourgnon gagne la 2e étape devant Corentin Horeau et prend la tête du général !

Photo A. Courcoux

Cette deuxième étape aura été folle avec des écarts énormes qui se sont créés puis refaits changeant plusieurs fois de leaders. C’est Basile Bourgnon finalement qui a le premier franchi la ligne d’arrivée de l’étape 2 devant Corentin Horeau ce jeudi après-midi à Roscoff dans la Baie de Morlaix à quelques minutes d’écart. Les deux marins ont réalisé un superbe hold-up. Lois Berrehar 3e a 30 minutes réalise une très belle course.
Derrière, à plus d’1h30, c’est la bérézina pour le reste de la flotte avec un vent qui est complètement tombé piégeant des favoris comme Alexis Loison, Gaston Morvan ou Guillaume Pirouelle qui ont animé l’étape.

La deuxième étape de La Solitaire du Figaro Paprec entre Kinsale (Irlande) et la Baie de Morlaix (Finistère) a tenu toutes ses promesses. Retournements de situation, hiérarchie chamboulée, finish aux airs de Match Racing sur une mer d’huile, le tout dans un vent quasi aux abonnés absents : tous les ingrédients étaient réunis pour offrir aux 32 Figaristes une étape d’anthologie, qui restera longtemps gravée dans leurs mémoires. Au bout du suspens, Basile Bourgnon (Edenred) s’est présenté le premier sur la ligne d’arrivée à 17:59:44 ce jeudi. Il aura mis 4 jours 4 heures 19 minutes et 44 secondes pour boucler le parcours théorique de 570 milles de la deuxième étape de la 54e édition de La Solitaire du Figaro. En pratique, il a parcouru 639,32 milles à la vitesse moyenne de 6,37 nœuds. Corentin Horeau (Banque Populaire) et Loïs Berrehar (Skipper MACIF 2022) complètent le podium de l’étape (avant jury).

Basile Bourgnon (EDENRED), 1er sur la ligne :
Encore 13e au pointage de 21h15 hier soir à 4,7 milles du leader, Basile Bourgnon (Edenred) a effectué une belle remontada au cours de la nuit dernière avant de s’emparer des commandes de la flotte ce matin. Rien n’était pourtant gagné pour le marin qui est loin d’avoir joué aux avant-postes pendant toute l’étape. « J’étais confiant sur le fait de revenir. J’ai tenté un coup dès le début, où je pensais faire la différence. Quand j’ai appris le classement du matin, on était déjà très loin, à une dizaine de milles je crois. En Figaro, c’est énorme. Et plus ça allait, plus on prenait de retard. A l’île de Man, j’avais plus de 20 milles de retard. Mais je regardais la météo, je savais qu’il y avait des coups à jouer, que ça allait ralentir par devant et qu’il faudrait être opportuniste par la suite. C’est ce que j’ai fait, et j’ai eu une chance incroyable sur un couloir de vent le long des côtes anglaises. J’ai traversé la flotte. Tout le monde était collé. Je suis arrivé avec mon spi et je me suis retrouvé avec Corentin devant. Après, ça a été du Match Racing comme on l’habitude de faire l’hiver ensemble. Là, c’était concret sur l’eau. On a assisté à un duel Edenred vs Banque Populaire. C’était chaud jusqu’à la fin. Il n’y avait pas de vent. A un moment, j’ai cru qu’il allait me passer ». Talonné de près par Corentin Horeau (Banque Populaire) et Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022), le benjamin de la flotte n’a rien lâché. Une magnifique performance pour celui qui participe seulement pour la deuxième fois à La Solitaire du Figaro Paprec. Et qui s’empare par la même occasion de la tête du classement général provisoire (avant jury).

Corentin Horeau (Banque Populaire) 2eme sur la ligne:
Corentin Horeau s’est présenté le deuxième sur la ligne d’arrivée, 3 minutes et 24 secondes après Basile Bourgnon. En tête de la flotte une partie de la nuit et de la matinée, le skipper du Figaro BENETEAU 3 Banque Populaire n’a pas démérité. « C’est dommage, j’aurais bien aimé gagner cette étape, ça fait longtemps que je cours après. Basile a été meilleur, il a fait un super coup à Land’s End. Je pensais être tout seul mais finalement, il est ressorti derrière moi. Et ensuite, j’ai initié en premier, il était juste derrière. Le vent a tourné à droite mais j’étais à gauche, donc je ne pouvais plus rien faire. J’ai essayé de revenir jusqu’à la fin mais c’était serré, tendu… Bravo à lui. Mais c’est cool nous sommes 1er et 2e au classement général (avant jury) avec peu de temps d’écart donc on va se battre sur la 3e étape ».

Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) 3eme sur la ligne:
Pour Loïs Berrehar, troisième sur la ligne 30 minutes et 30 secondes après Basile Bourgnon, cette deuxième étape n’a rien eu d’un long fleuve tranquille. « J’en ai bavé sur cette course et sur cette étape. C’est vraiment une course ingrate. C’est vraiment la ligne d’arrivée, et tant qu’elle n’est pas franchie, il peut tout se passer. Il faut rester hyper concentré et se donner à fond tout le temps. C’est pour ça qu’elle est dure. La dernière fois que je suis monté sur un podium d’étape de La Solitaire du Figaro Paprec, c’était en 2020. J’avoue que ça m’avait un peu manqué. J’ai souvent été aux avant-postes, rarement récompensé. Là, pour une fois, je n’ai pas trop été aux avant-postes au début. J’ai un peu raté ma première nuit de course mais j’ai été opportuniste. J’ai déroulé tout jusqu’à la ligne, et ça a marché. C’est cool. D’entrée de jeu, j’étais plutôt derrière mais je savais que la route était encore longue donc j’ai plutôt bien vécu le truc. Il reste encore une étape. Il va se passer plein de choses. Je vais faire tout ce que je peux pour faire encore mieux », a déclaré le Skipper MACIF 2022 à son arrivée au ponton.

Loïs Berrehar – ©Alexis Courcoux
A 19h30, il restait encore 29 marins en mer.

- Publicité -
- Publicité -