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Transat Jacques Vabre. Les écarts se réduisent en Ultim !

Les écarts se réduisent et la hiérarchie Banque Populaire, SVR-Lazartigue, Gitana, Sodebo et Actual pourrait évoluer d’ici le contournement de l’île de l’Ascension.

Armel Le Cleac’h à la vacation paraissait un peu anxieux sur le retour de ses 2 adversaires Gitana et SVR qui grappillent depuis ce matin de précieux milles. Ils sont passés de 85 mn de retard à 25 mn. Cela revient malheureusement par derrière pour le maxi Banque Populaire. “On a eu des conditions un peu moins ventées que nos camarades derrière, depuis hier. Ils ont tendance à revenir, mais c’est le jeu. On sait que ça peut faire l’accordéon dans un sens comme dans l’autre.” Un oeil rivé dans le rétro, Armel et Sébastien, ne relâchent pas les efforts, “on va espérer que ça s’arrête un peu et qu’on puisse reprendre quelques milles d’avance, ce serait cool, on y travaille

Les maxi trimarans devraient virer avant ce soir direction l’île de l’Ascension. Un brin monotone comme l’expliquait Erwan Israël, joint ce matin à bord de Maxi Edmond de Rotschild alors nque Charles Caudrelier se plaignait de cette allure. “on est au près, un vent pas très fort malheureusement. On avait une ligne de convergence et ça y est, on a le refus, un refus à 30°, et là, on va s’aligner sur les routes de Banque Populaire et SVR Lazartigue.” Pour la grande stratégie, on repassera. Les skippers misent sur des petits réglages, pour grappiller ce qu’ils peuvent, dans un vent oscillant entre 11 et 12 nœuds. “On est super proche de Edmond de Rothschild, commentait Tom Laperche(SVR Lazartigue) à la vacation du matin. On regarde les classements, on règle le bateau, on progresse, le rythme est intense. On s’accroche. Il y aura des petits décalages, des trajectoires presque identiques, mais avec des différences. Il peut y avoir des petits écarts de cap avec l’anticyclone de Sainte-Hélène avec lequel on va jouer.

UN POT-AU-NOIR PLUS CORIACE POUR LES DERNIERS
A l’arrière de la flotte, Sodebo Ultim 3 et Actual Ultim 3 ont enroulé Sao Pedro et Sao Paulo pendant la nuit. Petite déception, pour Anthony Marchand, “on n’est pas passé proche de l’île. C’est toujours sympa de voir un petit caillou, proche dans l’Atlantique.” Frustration aussi d’accumuler du retard, après un Pot-au-noir moins clément que pour les leaders. “C’est surtout Banque Populaire qui était bien placé par rapport à tout le monde et nous, il ne faisait que grossir. C’est dur de s’échapper du Pot quand il ne fait que grossir, il ne te laisse pas partir.” La tête, et l’étrave, sont désormais fixées vers l’île de l’Ascension. “Il y a encore de la route du chemin, des obstacles, des coups météo à faire”, raconte le skipper d’Actual Ultim 3. “Il ne faut pas se déconcentrer, il faut essayer de se reposer dans cette partie-là pour repartir à l’attaque dès qu’il y a quelque chose qui se présente et être prêt à réagir.”


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Imoca. Le départ de la transat Retour à la base décalé de 4 jours au 30 novembre

L’organisation de la Transat Retour à La Base a fixé une nouvelle date de départ de la course au 30 novembre suite au décalage du départ de la Transat Jacques Vabre et ce dans un souci de respect d’une période raisonnable de récupération pour les marins et de réparations pour les bateaux une fois arrivés en Martinique.

38 skippers sont inscrits à la nouvelle course du calendrier IMOCA, le Retour à La Base qui part de Fort-de-France en Martinique en direction de Lorient. Une course importante pour beaucoup de skippers car qualificative pour le Vendée Globe. Le départ est donc décalé de quatre jours par rapport à la date initiale du 26 novembre, qui fait suite au report du départ de la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre pour les IMOCA, qui sera donné ce mardi 7 novembre à 9h30.

Hubert Lemonnier, Directeur de course du Retour à La Base : « Nous avons dû nous adapter à la décision de la Direction de course de la Transat Jacques Vabre d’attendre la bonne fenêtre météo pour envoyer la flotte des 40 IMOCA traverser le golfe de Gascogne en toute sécurité. Le parcours a également été modifié afin de compenser quelque peu le retard accumulé, et de permettre aux bateaux d’arriver au plus vite à Fort-de-France, tandis que nous avons obtenu confirmation de la part des organisateurs de l’« étape » en Martinique que nous disposerions bien de toutes les structures portuaires nécessaires à l’accueil des bateaux. Il a également fallu observer un temps de repos et de préparation minimum d’entre deux courses et ce, pour tous les teams. En concertation avec l’organisateur Lorient Grand Large et la commission sportive de la Classe IMOCA, nous avons donc pris cette décision de repousser notre date de départ au 30 novembre 2023. »

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Transat Jacques Vabre. C’est reparti pour les Ocean Fifty et les Class40

Pas de son, pas d’images en direct, c’est sur la carto de la course que l’on a pu suivre le nouveau départ des Ocean Fifty et des Class40 partis sous la pluie dans une mer encore agitée par les soubresauts de la tempête.

Pas simple de repartir après une semaine compliquée comme celle-là avec des conditions météos qui se sont calmées mais loin de s’être assagies avec 18-20 nds d’ouest et encore 3-4m de creux. La flotte des 6 Ocean Fifty est repartie ainsi que 41 Class40, trois équipages ayant abandonnés.

Il fallait se lever tôt, et ne pas oublier d’enfiler son ciré pour saluer les 46 équipages au saut de leur reprise de course sur cette Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. À Lorient, les aurevoirs intimes et chaleureux pour la grande chevauchée océanique qui les attend avaient une couleur familiale et une saveur amicale particulières. Parmi ceux qui ont répondu à l’appel du ponton les co-skippers de Dékuple, William Mathelin-Moreaux et Pietro Luciani, qui ont annoncé officiellement leur forfait faute d’avoir pu réparer à temps leur avarie survenue sur le premier tronçon, cachaient difficilement leur légitime pincement au cœur. Mais pour leurs camarades, pour lesquels le jeu continue, il est temps d’y aller. À 8h40, les 6 Ocean Fifty et les 40 Class ont enfin quitté les pontons de Lorient La Base où ils s’étaient mis à l’abri dès lundi 30 octobre.
Sur le plan d’eau, les conditions sont soutenues, ou plutôt «engagées », comme le veut le vocabulaire des marins qui s’élancent dans un régime météorologique dépressionnaire. À 10h30, les Ocean Fifty entrent dans la danse. Et c’est à Viabilis Océan (Quiroga-Treussart) que revient le droit de couper la ligne de départ lorientaise en premier. Un quart d’heure plus tard, c’est au tour des Class40 de se jeter à nouveau dans le grand bain du parcours qui les attend via Port Santo à Madère. Le vent a molli à 15 nœuds, mais un gros grain à l’horizon annonce que cette accalmie sera de très courte durée. Au top IBSA (Bona-Santurde Del Arco), Café Joyeux (D’Estais-Debiesse), Project Rescue Ocean (Trehin-Riou) ou encore Edenred (Le Roch-Bourgnon), à gauche de la ligne, côté île de Groix, sont dans le coup. À la bouée de dégagement, Seafrigo Sogestran (Chateau-Pirouelle), de retour en course après une mission commando pour réparer un bateau bien abîmé en baie de Seine, annonce la couleur. Il faut bel et bien compter avec lui. À la marque, il ouvre la marche de la flotte devant Interinvest (Perraut-Bloch), Legallais (Delahaye-Douguet), ou encore La Manche #Evidence Nautique (Jossier-Loison)… Devant les étraves de cette flotte compacte : la promesse de 48 heures aussi toniques que stratégiques, au cours desquelles il faudra à la fois préserver le bateau et ne pas traîner en si bon chemin pour « dégolfer » et rejoindre le cap Finisterre. Tout un art en somme, plus facile à dire qu’à faire au louvoyage, avant d’entamer la grande descente vers des vents portants…

À noter que l’équipage d’Engie DFDS Britanny Ferries (Lee-Ragueneau) a dû rentrer au port de Lorient La Base. Plus d’informations à suivre…

Les impressions au ponton de Lorient La Base

Erwan Le Roux (Koesio), Ocean Fifty : « Le départ a été donné dimanche dernier au Havre, c’était magnifique dans la brise. Maintenant, c’est l’étape deux qui commence. On a le même état d’esprit que la semaine dernière, avec l’envie de bien faire, en essayant de faire une belle trajectoire sur le parcours un peu technique qui nous attend sur les deux premiers jours, avec pas mal de molles, de risées, et un vent très instable. Il va falloir se frayer un chemin dans tout ça. C’est assez piégeux : il faudra être vigilants et concentrés. Mais il ne faudra pas traîner non plus en route pour échapper à une deuxième dépression qui passe au cap Finisterre demain soir. »

Ambrogio Beccaria & Nicolas Andrieu (Alla Grande Pirelli), Class40 : « On est très heureux de partir, même si cela reste une course de brise, au près pendant les deux premiers jours et demi. Il ne faut pas trop baisser la garde. Mais on a bien navigué sur la première étape. On va essayer de rester bien dans le coup, parce qu’il ya des portes qu’il ne faut pas rater. On aborde cette étape deux, comme on abordait la course il y a une semaine, même si on a maintenant derrière nous les écueils des courants et des cailloux de la Bretagne Nord. Mais à part ça, il reste tout à faire. A nous de jouer pour nous battre comme des chiens et ne rien lâcher pendant 15-16 jours de course. »

Erwan le Draoulec (Everial), Class40 : « Départ pluvieux, mais départ heureux, parce qu’on est bien contents d’y aller. On va passer les 24-48 premières heures face au vent, dans des conditions solides, mais moins fortes, je pense, que celles qu’on a eues en Manche. Mais il y a beaucoup d’irrégularités dans le ciel, beaucoup de grains. Ce ne sera pas si simple que ça, même si on part sur un grand tribord amure, cap sur le cap Finisterre. On aura des premières difficultés d’entrée de jeu. On devrait passer un front mercredi. Il sera très actif, mais on sera très près du centre, et on a du mal à savoir ce qu’il va se passer et comment il va falloir s’en dépatouiller. »

Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton), Ocean Fifty : « On est toujours au mois de novembre en Atlantique Nord, mais on a vraiment hâte d’y aller. Cette deuxième étape, on l’aborde comme la Medal Race, parce que normalement c’est celle qui va compter pour de vrai. On a 24 heures pour dégonfler et se rappeler qu’on est sur le départ de la Transat Jacques Vabre, même si on part un peu en décalé. Ce sera moins rude que le premier morceau, mais on aura peut-être plus de régate, dont a déjà eu un premier échantillon sur le premier leg. L’avance dont on bénéficie, c’est juste un petit grade qui peut nous faire du bien si les choses se compliquent à l’arrivée. Mais ce n’est pas cette petite avance au regard des douze jours de mer qui nous attendent qui nous donne une forme de confort. »

Achille Nebout & Gildas Mahé (Amarris), Class40 : « Sur les premières 48 heures, on attend des grains assez forts. La première nuit, on attend le passage d’une petite dépression, pas trop violente mais très incertaine, mais il y aura des coups à faire. Et surtout , on aura un bon front à passer la deuxième nuit au large du cap Finisterre, qui va être plus costaud. Une fois qu’on aura passé ces deux difficultés, on pourra faire du sud pour enfin accrocher des vents opus portants, et trouver un peu de chaleur. On sait tous quel point on vise, mais on va peut-être prendre des routes différentes pour y arriver. »

Amelie Grassi (La Boulangère Bio), Class40 : « Sur les premières 48 heures, il faudra à la fois faire un peu le dos, tout en mettant de l’intensité, dans la mesure où ce qui nous attend devant sur le parcours sera crucial pour la suite du parcours. C’est vraiment un nouveau départ qui part directement sur un parcours large. On repart vraiment de zéro. »

Pierre Le Boucher (Groupe SNEF) : « C’est un peu comme au Havre, il va ne pas falloir casser de bateau, mais ce serait bien aussi d’arriver tôt aux avant-postes de la flotte au cap Finisterre, où cela devrait s’échapper par devant. On va affiner la météo et la stratégie par rapport aux derniers fichiers météo qu’on pourra récupérer après une heure de course. Notre objectif reste de bien naviguer, et si on pouvait faire un peu mieux que la première étape, ce serait très bien ! »

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Transat Jacques Vabre. Banque Populaire toujours leader

Le Maxi Banque Populaire reste en tête mais son avance a diminué depuis le passage de la marque de San Pedro. A 50 mn derrière, SVR et Gitana sont au coude au coude alors que les équipes progressent au près pour rejoindre mardi l’île de l’Ascension.

Le franchissement du pot au noir n’a pas été le même pour tous. Il a plutôt favorisé les premiers et modifié légèrement la hiérarchie entre SRV-Lazartigue et Gitana. Les deux trimarans naviguaient encore à moins de 20 mn cette nuit. Ils se livrent un beau duel en revenant légèrement sur Banque Populaire avec un angle plus serré. Il reste encore 840 milles de près avant de contourner l’île de l’Ascension. Une allure que les skippers apprécient, notamment Thomas Coville sur son Sodebo Ultim ‘3 qui tient la cadence mais accuse 150 m de retard.

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Imoca. Départ en convoyage pour Holcim PRB

Nicolas Lunven et Rosalin Kuiper à la barre de Holcim-PRB ont quitté Concarneau aujourd’hui à 10h00 pour mettre le cap sur La Martinique. L’objectif de l’équipage est de mener le monocoque vers Les Antilles pour que Nicolas prenne ensuite le départ de la Transat Retour à la Base en solitaire, course qualificative pour le Vendée Globe. D’autres IMOCA ont prévus de faire pareils comme Jean Le Cam et Phil Sharp.

Pour ce convoyage, Nicolas Lunven est entouré de Rosalin Kuiper, Jean-Marc Failler, Hugo Feydit et Julien Champolion (reporter embarqué). Ces premiers milles vont constituer une vraie découverte du bateau pour Nicolas qui doit emmagasiner un maximum de connaissances et d’informations avant de s’élancer seul en course pour le retour. « Nous sommes cinq à bord et je vais m’appuyer sur l’ensemble des personnes qui vont m’accompagner pour finaliser la liste des choses qu’il nous reste à faire. Il faut que j’apprenne durant ce convoyage à utiliser le bateau et à maitriser l’ensemble des systèmes embarqués (électronique, informatique, …) et puis aussi à peaufiner les manœuvres, connaître l’ensemble des voiles. Il y a pas mal d’enjeux sur cette traversée même si nous avons la chance de pouvoir la faire en mode convoyage » explique le skipper du projet Go Circular. Nicolas Lunven a souhaité embarquer à ses côtés Rosalin Kuiper, co-skipper de Holcim-PRB pour qu’elle découvre également l’IMOCA battant pavillon suisse. Cela s’inscrit dans la volonté de de transmission de l’équipe et des partenaires et de former Rosalin pour qu’elle soit dès 2025 en mesure de prendre les rênes du projet et devenir skipper du bateau pour The Ocean Race Europe.

L’équipage devrait mettre entre 12 et 15 jours pour rallier La Martinique en route directe. Les conditions de navigation s’annoncent toniques pour la première nuit à bord. Mais la météo laissait une petite fenêtre pour s’élancer aujourd’hui en pouvant passer le Cap Finisterre dans des conditions maniables et avant l’arrivée d’une nouvelle dépression actuellement en formation dans le Golfe de Gascogne. A l’arrivée au Antilles, l’objectif est véritablement que Nicolas soit à l’aise avec le bateau et puisse s’élancer sereinement sur Retour à la Base dont le départ est pour l’heure toujours prévu au 26 novembre. « J’espère qu’en arrivant en Martinique, nous aurons coché l’ensemble des lignes de notre joblist. On peut toujours rêver ! » s’amuse le skipper qui s’apprête à s’élancer l’an prochain sur son premier Vendée Globe, tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.

Nicolas Lunven, skipper de Holcim-PRB : « Nous sommes cinq à bord et je vais m’appuyer sur l’ensemble des personnes qui vont m’accompagner pour finaliser la liste des choses qu’il nous reste à faire. Il faut que j’apprenne durant ce convoyage à utiliser le bateau et à maitriser l’ensemble des systèmes embarqués (électronique, informatique, …) et puis aussi à peaufiner les manœuvres, connaître l’ensemble des voiles. Il y a pas mal d’enjeux sur cette traversée même si nous avons la chance de pouvoir la faire en mode convoyage. »

­Rosalin Kuiper, co-skipper de Holcim-PRB: « Je suis très impatiente d’apprendre à connaître le bateau. J’ai envie de comprendre comment il est conçu et son potentiel. L’objectif est de préparer le bateau pour Retour à la Base, la transatlantique retour que Nico fera en solitaire. Pendant ces deux semaines, nous allons nous assurer que le bateau est fiable et l’optimiser pour qu’il puisse performer sur la course retour. Je suis très impatiente mais un peu nerveuse tout de même. Je n’ai pas beaucoup navigué sur ce bateau, et jusque-là, il paraît assez différent des bateaux sur lesquels j’ai pu naviguer. »

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Ocean Globe Race. Onze concurrents ont pris le départ au Cap de l’étape 2

Un départ parfait au Cap. Soleil, brise et Montagne de la Table Crédit : OGR2023 / Jacqueline Kavanag

Onze bateaux ont pris le départ au Cap de l’étape 2 de l’Ocean Globe Race direction Auckland. Trois voiliers n’ont pas pris le départ. Le voilier sud-africain Sterna SA prendra le départ lundi, une fois ses travaux de gréement terminés. Explorer AU n’est arrivé que la veille du départ, après 55 jours de mer, et Godspeed USA n’a toujours pas terminé l’étape et est à plus de 400 milles du Cap.

La matinée de la course a commencé tôt avec les adieux de l’équipage à la famille et aux amis, ainsi qu’à toutes les formes de technologie moderne. La nature rétro de la course exige que les téléphones, les ordinateurs et même les Kindles soient abandonnés jusqu’à ce qu’ils atteignent Auckland. Ils naviguent véritablement dans l’esprit de la course Whitbread de 1973, dans tous les sens du terme.

À 11 heures, heure locale, les voiliers ont quitté la marina V&A Waterfront à trois minutes d’intervalle. Le vainqueur de l’étape 1 Spirit of Helsinki FI (71) a été le premier à partir, suivi par Pen Duick VI (14), le vainqueur IRC de l’étape 1 Translated 9 IT (09), Maiden UK (03), L’Esprit d’équipe, Outlaw AU (08), Neptune FR (56), Triana FR (66), White Shadow ESP (17), Galiana WithSecure FI (06) et enfin Evrika FR (07).

À 14 heures, heure locale, les deux navires de guerre ont donné le signal du départ de la course et les voiliers se sont élancés sur les 7 250 milles qui les séparaient d’Auckland. Avec Table Mountain en toile de fond, les 11 yachts ont offert un beau spectacle sur l’eau. Le soleil brillait, une brise parfaite de 10 nœuds soufflait du sud-ouest. Tous les bateaux sont partis tribord amures, Pen Duick VI, skippé par Marie Tabarly, étant légèrement en avance et sous le vent de Translated 9. Marie a essayé de protéger sa position sur la ligne en forçant Translated 9 à subir une pénalité pour s’être trouvé du côté du parcours de la ligne de départ au moment du coup de canon. Translated 9 a bien géré la rencontre et, au coup de canon, a pu franchir la ligne en premier, Pen Duick VI, à quelques mètres sous le vent, passant en deuxième position.

Et si tout le monde avait l’air heureux sur l’eau, on ne pouvait nier l’anxiété des équipages sur les pontons avant le départ. De nombreux marins considèrent l’étape 2 comme la plus difficile de leur aventure autour du monde, car elle traverse le puissant océan Austral. “Ce sera froid, humide et exaltant. Ce n’est pas un endroit pour l’homme, c’est un endroit pour les animaux et les oiseaux. Je suis un peu nerveux, oui” admitted Deniz. Baptiste Gillot Devillers, un autre membre de l’équipage de Translated 9, avait lui aussi le trac, mais avec une certaine excitation. ” Je veux vraiment découvrir cette partie de la mer et du monde – personne que je connaisse n’y est allé. Nous avons quelques personnes à bord qui nous ont expliqué comment cela allait se passer et cela fait grandir l’envie d’y aller. Maintenant que nous sommes presque prêts à partir, l’excitation monte, mais c’est aussi un peu effrayant. Ma famille est probablement plus effrayée que moi en ce moment.”

Guillaume Penot, de White Shadow, est un autre à se sentir un peu incertain de ce qui l’attend.” Je n’ai jamais été dans l’Océan Sud auparavant, donc je suis un peu incertain, effrayé par les conditions que nous pourrions avoir, mais nous verrons. Le vent et les vagues seront énormes. Mais l’équipage est prêt, neuf personnes sur douze ont déjà navigué ensemble, donc nous travaillons bien. Mais aucun d’entre nous n’a jamais navigué dans l’océan Austral auparavant.”

Mais sur les pontons, il y en a qui, grâce à leur expérience, savent exactement ce qui les attend. Parmi eux, le second de Triana, Sébastien Audigane, qui s’apprête à affronter les mers du Sud pour la septième fois. ” Dans les mers du Sud, il faut être un bon marin. Il faut anticiper la météo car le vent est souvent très fort et les systèmes dépressionnaires passent très vite. Il faut être très attentif aux conditions météorologiques. Et puis aussi, comme il fait très froid, il faut être bien habillé, bien manger et être un bon marin. Je pense que c’est la plus dangereuse car les dépressions passent très vite et la mer change d’angle plusieurs fois par jour, ce qui veut dire qu’il peut y avoir des croisements de mer qui rendent difficile la progression du bateau. Mais je ne suis pas nerveux, j’aime l’océan Austral. Je parle à l’albatros.”

Dimanche soir, quelques heures après le départ de la course, l’histoire de l’étape 1 a commencé à se répéter. Les leaders sont Pen Duick VI, Translated 9, Maiden, Spirit of Helsinki et L’Esprit d’équipe. Le reste de la flotte est groupé en queue de peloton, mais pas aussi lentement que les malheureux White Shadow, Neptune, Evrika et Triana coincés dans l’ombre de Table Mountain.

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IRC. Le texte de la Règle IRC 2024 publié

IRC Two Start

À la suite du Congrès international de l’IRC du 14 octobre dernier, le texte de la Règle IRC 2024 est à présent publiée. Les modifications de la Règle pour l’année à venir, souhaitées et validées par les régatiers, sont destinées à suivre les tendances en matière de développement technique et de pratiques de course.

Les voiles représentent la force motrice de tout bateau. En termes de conception et de développement, elles sont toujours à l’avant-garde et font l’objet de la plus grande attention de la part du Congrès IRC et du Comité Technique IRC. Cette année ne fait pas exception. Un certain nombre de modifications de la Règle concerne la taxation des voiles et la façon de les établir.

Comme cela a déjà été largement annoncé, le nombre de voiles d’avant à bord en course sera pris en compte dans le TCC, à l’exception de deux voiles de sécurité définies par les Règles Spéciales Offshore. Cette prise en compte reflète le gain en flexibilité et en vitesse apporté par une garde-robe étendue (Règle 21.7.1). La Note IRC 2023-01, récemment modifiée, aidera les propriétaires et maître-voiliers à s’orienter (lien vers la Note IRC 2023-01 : Nombre de voiles d’avant IRC).

Par ailleurs et afin d’ouvrir les options de design de cette voile très utile, le ratio venant définir le génois volant est réduit de 62.5% à 60% (ratio entre la largeur à mi-hauteur et la largeur de la base de cette voile).

Le Comité Technique IRC a opportunément revu et simplifier les règles qui encadrent l’utilisation d’une unique voile d’avant sur enrouleur tout en conservant des conditions d’éligibilité propres à prévenir les abus (Règle 21.8).

Enfin, en ce qui concerne l’établissement des voiles d’avant, notamment les trinquettes de génois et de spinnaker, l’IRC vient clarifier la position du point d’amure d’une voile d’avant (Règle 21.3).

De manière à répondre aux besoins des organisateurs et des mesureurs, toutes les voiles à bord en course devront être mesurées (certifiées) pour l’obtention d’un certificat IRC ENDORSED. A partir du 01/01/2024, toute voile certifiée devra être marquée par un tampon ou une étiquette indiquant les mesures de la voile. Ce tampon facilitera le contrôle de la certification correcte de toute voile. En cas de contrôle, notamment lors d’une épreuve, ce tampon permettra une inspection visuelle et rapide de la conformité d’une voile vis-à-vis du certificat de jauge du bateau.

Le Certificat IRC Secondaire a été introduit en 2023 avec succès. La Règle IRC 2024 précise qu’un certificat IRC valide (primaire ou secondaire) doit être déclaré auprès d’un organisateur de course avant la date limite de dépôt des certificats (date indiquée dans l’avis de course). Qu’il soit primaire ou secondaire, le certificat IRC que vous utiliserez pour une course doit donc être déclaré en amont auprès de l’organisateur (Règles 8.2 et 8.2.1).

Intentionnellement, l’IRC n’a jamais défini de prérequis en termes d’aménagement intérieur et de systèmes embarqués, ceci afin d’éviter une conception minimaliste de ces équipements. Cependant, la Règle IRC 2024 exige que tous les systèmes et équipements à bord soient totalement fonctionnels (Règle 17.2).

Enfin, la Règle rappelle explicitement que le « matossage » (déplacement de voiles ou de tout équipement dans le but d’améliorer les performances), est interdit. Cependant, un organisateur de course peut autoriser le déplacement de voiles et d’équipements, pour les bateaux qui courent en IRC et dont les Règles de Classe l’autorise (Règle 22.3.1).

Le Comité Technique IRC souhaite accroître la transparence en ce qui concerne les mesures constitutives du rating des bateaux. Il travaille à la publication de la page 2 du certificat en cours de tout bateau jaugé IRC. Cette disposition renseignera les propriétaires et régatiers sur les configurations de tous les bateaux jaugés.

La Règle IRC 2024 s’appliquera à partir du 1er janvier prochain, à l’exception des pays pour lesquels la date de validité des certificats est prévue du 1er juin 2024 au 31 mai 2025 (Hémisphère Sud).

par Basile Despres YCF

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Transat Jacques Vabre. Le nouveau parcours pour les Ocean Fifty, Class40 et IMOCA

Ce lundi matin les six Ocean Fifty et 40 Class40 repartiront en course de Lorient tour à tour, à 10h30 puis 10h45. Ce sera ensuite au tour des IMOCA le mardi à partir du Have. Les parcours des 3 classes a été remanié.

4 500 MILLES POUR LES OCEAN FIFTY, 4 050 POUR LES CLASS40
Les trimarans devront d’abord rallier une marque virtuelle dans le Nord de l’archipel du Cap Vert, dont ils éviteront les dévents, pour un parcours depuis Lorient d’environ 4 200 milles (7 778 km). Quant aux plus petits monocoques, c’est pour rejoindre d’abord l’île de Porto Santo à laisser à tribord, au Nord de l’archipel de Madère, qu’ils mettront les voiles. Devant leurs étraves : 3 750 milles (6 945 km) ; et la promesse de disputer une transat rythmée par les alizés, dans la plus pure tradition de la Route du café.

Le duo de Crédit Mutuel, victime d’un démâtage, a relevé le défi de mener une opération commando pour équiper son Class40 d’un nouveau gréement. Bien qu’ils écopent d’une pénalité de 6 heures ajoutées au temps de course du dernier bateau arrivé à Lorient, c’est avec la ferme intention de se faire une belle place au soleil à l’arrivée en Martinique que Ian Lipinski et Antoine Carpentier – quatre victoires sur la course cumulées à eux deux -, s’apprêtent à remettre les voiles.

Quant à Cédric Chateau et Guillaume Pirouelle, dont le bateau avait connu de gros dégâts lors d’un accrochage en baie de Seine, ils ne font pas mystère de leur immense satisfaction d’être au rendez-vous de Lorient. Non seulement, ils sont parvenus à remettre leur Seafrigo-Sogestran, en état de courir. Mais, c’est aussi avec la garantie de pouvoir jouer le classement final qu’ils s’apprêtent à se mêler à la flotte, puisqu’ils bénéficient d’une compensation accordée par le jury suite à ce malheureux fait de course.

Privés de la possibilité de disputer la première étape, leur temps de course de la première étape sera déterminé en fonction de leur place à l’issue de la deuxième étape au départ de Lorient. En effet, ils hériteront du temps de course correspondant à leur place à Fort-de-France . Ainsi, s’ils terminent Xème du second tronçon, ils prendront pour la première étape le temps de course du Xème à Lorient. « Nous sommes dans le même état d’esprit que dimanche dernier et les jours qui ont suivis, combatifs. Malgré le peu d’occasions données de naviguer ensemble sur cette superbe machine, nous avons la ferme intention de saisir toutes les opportunités sur cette deuxième étape », confie Cédric, soulagé et pressé d’y aller après cette mésaventure qui l’a fait passer par une large palette d’émotions.

Pour deux équipages, le doute persiste encore sur leur faculté à franchir aussi cette deuxième ligne de départ, qui reste ouverte 72 heures. C’est le cas du tandem de Dékuple (Mathelin-Moreaux-Luciani), toujours occupé à réparer un problème structurel. Il en est de même pour le duo de Rêve à Perte de Vue (Paris-Ragimbeau), toujours en escale au Havre. Ces quatre co-skippers ont néanmoins jusqu’à jeudi, 10h45, pour rejoindre aussi les chemins menant à la Martinique depuis les courreaux de Groix. Mais il ne leur faudra pas tarder pour s’élancer aux trousses de leurs 40 concurrents. Ceux-ci partiront demain dans des conditions soutenues, mais néanmoins maniables, promettant de vite prendre un tour plus stratégique avec le passage de plusieurs phénomènes ne facilitant pas la grande descente vers les alizés…

EN IMOCA
Les 40 IMOCA s’élanceront donc mardi matin du Havre à 9h30 en baie de Seine. « Le vent de sud-ouest sera de 15 à 20 noeuds avec une mer maniable au départ et lors du contournement du Cotentin » analyse Christian Dumard qui a multiplié ces jours derniers les routages pour calibrer avec la direction de course le parcours de chacune des classes. Les 40 binômes n’auront pas beaucoup de temps pour s’amariner après la longue attente de la semaine passée à laquelle s’ajoutent les dix jours de village au Havre. Dès la matinée du mercredi 8 novembre, lorsque les derniers achèveront le contournement de la pointe de Bretagne, un front les attend avec 30 noeuds de vent établi, et 35 à 40 noeuds dans les rafales. « Ils navigueront dans le range de vent rencontré lors du Fastnet anticipe Christian Dumard. La mer qui arrive en arrière du front ne dépassera pas 4 mètres, avec une période de vagues plus longue ».
Les routages vont probablement aller chercher à passer ensuite au Nord, à travers les hautes pressions qui se dédoublent en deux anticyclones pour aller chercher une seconde dépression dans la journée de jeudi et vendredi. Les 60 pieds pourront basculer derrière son front froid pour gagner au Sud. Les moins rapides ou ceux qui veulent ménager leur monture pourront choisir des routes plus conservatrices au Sud, la trace météorologique idéale faisant passer les IMOCA assez Nord. C’est pourquoi la direction de course a prévu comme marque de parcours intermédiaire, la seule avant le rocher du Diamant, l’île de Santa Maria, la plus méridionale de l’archipel des Açores à laisser à tribord.

C’est en tous cas un enchaînement stratégique assez complexe qui se présente devant les IMOCA avec pas mal d’options et de décalages possibles, et ce dès la sortie de la Manche… Une navigation au près et au reaching pendant les cinq ou six premiers jours, avant d’espérer toucher du vent portant.

L’ETA des premiers est estimée à ce jour au 17 novembre en Martinique.

RAPPEL :
Parcours de la manche n°2 des Ocean Fifty.
Lorient -Fort de France : 4200 milles avec un way point au niveau de l’île de Sal (Cap Vert) à laisser à tribord.

Départ lundi à 10h30 au large de la pointe du Talud.

ETA : 18 Novembre

Parcours de la manche n°2 des Class40 :
Lorient-Fort de France : 3750 milles avec l’île de Porto Santo (Madère) à laisser à tribord

Départ lundi à 10h45 au large de la pointe du Talud.

ETA : 22 Novembre

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Transat Jacques Vabre. Tom Laperche : ” Le moral est au beau fixe ! “

La nuit a été active sur la piste équatoriale. Pas fâchés de voir le jour se lever, chacun guette l’horizon : « Je vois les grosses masses nuageuses derrière nous et le ciel devant avec ses petits cumulus ressemble à l’alizé. On a touché du vent depuis une heure. Ce n’est pas l’angle qu’on devrait avoir mais j’ai bon espoir » disait Thomas Rouxel ce matin. Quelques minutes plus tard, Anthony Marchand plaisantait sur l’incertitude dans laquelle vous place le Pot au noir : « On n’a jamais été aussi près de la sortie ! C’est une phrase qui ne sert à rien mais on se la répète souvent avec Thierry ! On a encore pas mal de grains et on se bat pour gagner mètre par mètre dans le Sud. C’est quand même plus facile de jour où tu as les grains en visuel que dans la nuit noire… »

Si pour ces deux ULTIM, l’affaire n’est pas complètement réglée, pour les trois bateaux de tête, l’alizé de Sud-Est est bien au rendez-vous et c’est une autre navigation qui a déjà commencé. Avec au menu, toujours la vigilance que requiert le pilotage de ces machines mais enfin du repos après une nuit plus compliquée qu’il n’y paraissait hier en fin de journée lorsqu’on croyait Maxi Banque Populaire XI déjà tiré d’affaire : « Le couloir qu’on avait choisi avec Marcel (Van Triest, le routeur NDR) ne semblait pas très actif et tout allait bien jusqu’à hier soir. Mais, comme souvent, le Pot est venu très vite. On a vu l’activité se mettre en place avec de gros nuages se former en quelques minutes. La route s’est barrée devant nous. On est passé de 25 noeuds à 4/5 noeuds, c’était radical » racontait ce matin Armel Le Cléac’h avant de retourner à la bannette pour un repos bien mérité. Car à la fatigue des manoeuvres, s’est ajoutée le stress de voir les concurrents revenir très proches dans le sillage de Maxi Banque Populaire XI : « Le Pot s’est densifié et avait tendance à se décaler vers le Sud, ce qui n’arrangeait pas nos affaires poursuit le leader. On a fait du gagne petit vers le Sud. Même quand on avançait à 4 noeuds, on était dessus car les autres revenaient fort. On a même eu Gitana 17 en portée AIS mais alors qu’on sortait d’une zone compliquée, ils y rentraient …».

Revenu à quelques 25 milles du leader, Charles Caudrelier et Sébastien Josse ont du y croire cette nuit mais à deux heures du matin, ils avaient mangé leur pain blanc. Non seulement, ils n’ont pu retenir Banque Populaire XI qui accélérait et sortait du tunnel, mais ils se sont fait doubler par SVR Lazartigue, décalé à l’ouest qui fait la bonne opération de la nuit. Troisième hier à 160 milles du leader, voici le trimaran bleu deuxième ce matin à 105 milles… Tom Laperche ne cachait pas sa satisfaction de sortir d’un pot au noir « bien plus facile qu’il ya deux ans ». D’une voix claire, le co-équipier de François Gabart décrivait une nuit complexe mais sans arrêt brutal : « On a eu de nombreux grains avec beaucoup de vent ou très peu mais on ne s’est jamais arrêté. On a fait l’essentiel de la route sous J1 qui est la voile la plus polyvalente et globalement, ça s’est bien passé »

Les ULTIM approchent désormais de la mi-course s et vont ouvrir un nouveau chapitre de cette route du Café avec un leader bien installé mais qui reste concentré : « On a fait du gain par rapport à l’entrée du Pot au noir. C’est très bien, mais on y va étape par étape. On n’a même pas fait la moitié du parcours mais ce qui est pris est pris » concluait Armel Le Cléac’h.

Le tronçon de 1000 milles vers Ascension va maintenant se jouer au près dans du vent medium, conditions qui manquaient à la palette d’allures vécues depuis le départ. Après une semaine de course, le match que se livre la flotte, plus groupée qu’on l’anticipait au départ est toujours de haut niveau, preuve d’une belle maturité de ces bateaux et du niveau d’engagement de leurs équipages.

Tom Laperche

Armel Le Cleac’h

Thomas Rouxel

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Mini Transat. A fond dans les alizés !

Départ de la première étape de La Boulangère Mini Transat 2023 - Baie des Sables d'Olonne, lundi 25 septembre

La flotte des Minis de La Boulangère Mini Transat sont passés sous la barre des 1 500 milles restant à parcourir. L’Urugayen Federico Waskamn est en tête devant Marie Gendron en Proto et Huges de Premare domine en Série.

Les alizés sont parfaitement bien établis et soufflent à une vingtaine de nœuds sur une mer qui tend à s’aplanir. Dans ce contexte, tout l’enjeu pour les solitaires est de parvenir à placer le curseur au bon endroit afin d’aller vite tout en préservant au mieux le matériel, d’autant que quelques grains commencent à faire leur apparition.

« Les alizés sont globalement bien en place et soufflent à une vingtaine de nœuds avec possiblement quelques grains. Il y a un peu de mer (2,5 mètres de vagues), mais l’état de celle-ci est en train de s’améliorer », annonce Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. Pour résumer, les conditions avec lesquelles composent actuellement les marins de La Boulangère Mini Transat sont quasi parfaites. Non seulement il fait beau mais en plus ces fameux vent de nord-est, languides au début, sont à présent franchement vigoureux pour tout le monde. Au sud comme au nord. La preuve, ce samedi, tous les solitaires affichent des vitesses similaires même si quelques-uns appuient un peu plus fort sur le champignon que d’autres, par choix ou parce qu’ils ne sont plus complètement à 100% du potentiel de leur bateau. A titre d’exemple, la moyenne de ces dernières heures concernant Victor Mathieu (967 – Celeris Informatique), deuxième de la première étape, peut poser question. Il est, en effet, actuellement presque deux fois moins rapide que ses adversaires autour de lui. Sortie de piste ? Perte de son grand spi ? En l’état, difficile d’affirmer quoi que ce soit. « Cette deuxième étape est une étape d’endurance. Le but sera de trouver le juste milieu entre aller vite et ne rien casser », avait indiqué le Suresnois peu avant de quitter Santa Cruz de La Palma. Et c’est là bel et bien tout l’enjeu du moment pour les Ministes à qui il reste 1 500 milles à engloutir pour rallier Guadeloupe, soit un peu plus de la moitié du parcours de cette étape 2 – Air Caraïbes en termes de milles, mais nettement moins en termes de temps. « Les ETA (estimations d’heure d’arrivées) semblent se confirmer pour le 9 en fin de journée », souligne Denis Hugues, le Directeur de course.

Essayer de rester à 100%

Dans les grandes lignes, à quoi vont ressembler ces cinq-six derniers jours de course ? A une course de vitesse, assurément. Avec quelques petites subtilités néanmoins. « Dans les prochaines 72 heures, le vent va progressivement tourner à l’est pour les premiers. Ces derniers vont donc continuer de naviguer tribord amure pour aller chercher la bascule du vent. Cela sera moins marqué pour les retardataires », détaille Christian Dumard. Quid du classement ? Chez les Proto, Federico Waksman (1019 – Repremar – Shipping Agency Uruguay) reste, comme hier, le plus rapide de la flotte et cumule à présent une avance de près de 70 milles sur son plus proche poursuivant malgré un petit contre-bord vers le sud peu productif, hier après-midi. Chez les Série, Hugues de Prémare (1033 – Technip Energies – International Coatings) et Félix Oberlé (1028 – Mingulay) ont fini, comme on s’y attendait, par souffler la vedette à Luca Rosetti (998 – Race = Care), positionné 100 milles dans leur nord. Ces deux-là régatent bord à bord et impriment indiscutablement une grosse cadence, mais pour eux comme pour les autres, il s’agit d’éviter les dérapages incontrôlés ainsi que les petits pépins techniques, à l’image de Peter Gibbons Neff (837 Terminal Leave). A la suite d’un choc avec un OFNI (objet flottant non identifié), l’Américain a cassé huit boulons de safran. Il est arrivé à Mindelo, sur l’île Cap Verdienne de São Vicente, ce matin aux environs de 11h30, et devrait rapidement réparer avant de reprendre sa course. Dans ce même port, on devrait, d’ici quelques jours, voir arriver à son tour Alexis Rochet (962 – Espérances Banlieues) qui espère, lui, restaurer l’axe de sa barre de liaison ainsi que son pilote principal.

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