Après 9 jours de course, Pen Duick VI file à toute vitesse dans les mers du Sud sur cette étape 2 entre Le Cap et Auckland en Nouvelle Zélande. Il se trouve premier sur tous les classements ! La mésange noire navigue dans les 40èmes Rugissants, la zone entre les 40° et les 50° degrés de latitude où soufflent des violents vents d’ouest et la mer est déchainée.
Deux bateaux sont encore au port sur les 14 concurrents. Sterna qui est rentré au port et Goodspeed qui n’est toujours pas reparti après être arrivé tardivement de l’étape1.
Ocean Globe Race. Pen Duick VI en tête
Transat Jacques Vabre. Groupe Snef nouveau leader en Class40
Xavier Macaire et Pierre Leboucher sont toujours restés dans le bon wagon depuis le départ. Ils sont pris la tête de la flotte des Class40 ce mardi au gré des décalages nord et sud mais le jeu reste encore très ouvert à 2000 mn de l’arrivée.
160 milles d’écart latéral séparent Alla Grande Pirelli (Beccaria-Andrieu) troisième au Sud de Crédit Mutuel (Lipinski-Carpentier) deuxième au Nord. Au milieu, Groupe SNEF (Macaire-Leboucher) mène le bal et se montre le plus rapide de la flotte sur les derniers flots, mais les écarts sont dérisoires au vu des 2000 milles qui restent à parcourir.
Passé la zone de molle dans leur Nord, Crédit Mutuel pourrait être tenté tout comme Amarris (Nebout-Mahé) devant lequel il a recroiser d’aller chercher une opportunité sur la droite, exactement comme les IMOCA. Alors que les Sudistes semblent condamnés à aller au bout de leur option, les bateaux décalés dans le nord ont donc une palette de trajectoires plus large au huitième jour de course. Aller jouer dans le Sud de la grosse dépression qui passe sur les Açores est une prise de risque qui pourrait payer en fin de parcours lorsqu’il faudra redescendre vers les Antilles. Autant dire que les routages doivent tourner bon train sur les ordinateurs de bord des Class40 à l’approche de ce passage qui pourrait s’avérer décisif pour la suite des opérations.
Transat Jacques Vabre. Les Ocean Fifty à moins de 1000 milles de l’arrivée !
Il n’en reste plus que 3 Ocean Fifty sur les 6 au départ. Solidaires en Peloton mène la course et devrait arriver ce jeudi. La course depuis le passage de la marque au Cap Vert semble pliée. Pierre Quiroga et Ronan Treussart sur Viabilis restent à l’affût derrière Réalités où Fabrice Cahiers et Aymeric Chapelier sur leur nouveau bateau et leur première course devrait terminer 2e ! Pas mal pour Fabrice Chaierc pour son retour dans la classe !
Pierre Quiroga – Viabilis
L’alizé est toujours au rendez-vous pour la triplette d’Ocean fifty en course et manifestement, il s’est renforcé. Le leader Solidaires en Peloton est passé sous la barre symbolique des 1000 milles de distance au but et cavale à plus de 20 noeuds de moyenne vers Fort-de-France qu’il pourrait atteindre dans la soirée de jeudi. Toujours en bonne position de contrôle, Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck ne font aucune erreur, mais ne creusent pas non plus leur avance sur Réalités (Cahierc-Chappellier), qui s’est stabilisée à 120 milles. Classement après classement, le nouveau plan VPLP creuse en revanche un peu plus sur Viabilis (Quiroga-Treussart) qui ferme la marche à 200 milles du leader.
Transat Jacques Vabre. Le point sur les classements
Si le duel entre Banque Populaire XI et SVR-Lazartigue nous a régalé, les autres classes de bateaux ne sont pas en reste. En Imoca et Class40 notamment où le jeu reste ouvert et la bataille fait rage.
En Imoca, Julien Villion sur Teamwork leader de la flotte annonçait le programme du jour : du portant après du près. Du reaching devrait suivre et l’option nord reste toujours bonne même si le front à venir sera difficile à passer. Les bateaux à dérives y pensent déjà et font route au sud pour esquiver la tempête. Pendant ce temps, Groupe Dubreuil était en atelier bricolage de GV bien déchirée.
Au sud, le match est passionnant entre les différents groupes qui esquisse la hiérarchie à venir des bateaux dans le prochain Vendée Globe.
Paprec-Arkea, For People et Charal se tiennent en 60 milles depuis plusieurs jours et s’observent en permanence à l’AIS. Un régal pour Yann Eliès à bord de Paprec-Arkea qui n’oublie pas que le bateau avec son skipper Yoann Richomme doit aussi se qualifier sur la Transat retour. Il s’agit de ménager sa monture. Conseil que n’a pas l’air de suivre Sam Davies et Jack Boutell sur Initiatives Coeur qui tient la cadence et se bat avec Sam Goodshild et Antoine Koch sur For the Planet, Team Malizia non loin. On se croirait en stage à Port-la-Forêt ! Derrière V&V Monbana et l’Occitane en Provence tiennent leur rang. Clarisse Crémer et Alan Roberts exploitent au mieux leur Imoca, l’ex-Apivia au regard de leur faible temps d’entrainement.
Dans cette flotte qui compte 33 bateaux en mer aujourd’hui, difficile de ne pas saluer les belles courses de DeVenir et Mail Boxes Etc. (MBE), deux bateaux à dérives qui rivalisent avec un trio de foilers (Bureau Vallée, DMG Mori Global One, Hublot) dans le sud des Canaries. Les alizés, qui souffleront bientôt dans leurs voiles risquent certes de les départager, mais les petits écarts affichés sont ceux de talentueux équipages qui tracent des trajectoires inspirées et maîtrisées. Notons aussi la remontée spectaculaire de Groupe APICIL, de retour sur la course après une escale technique à Lorient pour réparer sa bôme brisée. Ce lundi, il vient de doubler le duo sino-britannique de Singchain Team Haikou, qui n’ a pas eu peur de s’aventurer sur la face nord du parcours.
En Class40, Crédit Mutuel a pris le leadership de la course à Amarris mais ce sont les 3 bateaux les plus au sud qui semblent les mieux placés pour exploiter les alizés ces prochains jours. Groupe Snef, Alle Grande Pirelli et Ibsa ne se quittent plus. En embuscade, Café Joyeux, Project Rescue et Intervest ne sont pas loin.
En Ocean Fifty, cela semble jouer avec les skippers expérimentés de Solidaires en Peloton qui tiennent à distance Réalités et Viabilis. Ils devraient arriver jeudi.
En Ultim le Maxi Edmond de Rothschild s’efforce de tenir bon la cadence pour reprendre des milles perdus dans la bataille menée pour réparer son système de barre endommagé. Il tient à distance Sodebo 3 Ultim et Actual.
Transat Jacques Vabre. Changement de leaders en Class40, Crédit Mutuel en tête !
La course est belle et intense en Class40 où une dizaine de bateaux peuvent encore croire en leur victoire. Ian Lipinski et Antoine Carpentier réalisent une course incroyable à bord de Crédit Mutuel qui rappelons-le à démâté lors de la première étape. L’équipe a installé en quelques jours un nouveau gréement, retaillé ses voiles pour les adapter et partait pour le sport et non plus pour la gagne. Finalement, les 2 marins expérimentés ont su revenir au premier plan. Ils détrônent Achille Nebout et Gildas Mahé sur Amarris en tête de la flotte depuis quelques jours mais qui étaient en sursis avec le groupe de 4 bateaux partis plus au sud. Parmi eux, Alle Grande Pirreli, Groupe Snef et IBSA et non loin Café Joyeux. Ils devraient passés en tête dans les prochaines heures ou prochains jours.
Transat Jacques Vabre. Arrivée jeudi pour l’Ocean Fifty Solidaires en Peloton
Thibaut Vauchel – Camus et Quentin Vlamynck gèrent leur course, leader d’une flotte réduite à 3 bateaux. Ils se délectent en mer depuis quelques jours et notamment le passage obligatoire du way point du Cap-Vert. Solidaires En Peloton file en tête de la Transat Jacques Vabre catégorie Ocean Fifty avec 124 milles d’avance sur le duo Réalités de Fabrice Cahierc et Aymeric Chappellier.
Le trimaran – ambassadeur des 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques est attendu à Fort-de-France jeudi en fin de journée. Cela serait pour Thibaut et Quentin leur première grande victoire sur une Transat en Ocean Fifty. Thibaut Vauchel – Camus à l’instant au téléphone : « Nous sommes actuellement dans des alizés de 15 à 17 nœuds sur mer plate. Le soleil vient de se lever. En moyenne, nous allons à 21 nœuds et on s’approche plus vite que prévu de la Martinique. Je pense que l’on sera sur zone jeudi avant la nuit. Depuis le départ de cette Transat Jacques Vabre, nous sommes dans le rythme et nous ne faisons pas beaucoup d’erreurs avec nos routeurs Eric Mas et Fred Duthil. Nous avons notamment trouvé un super point d’entrée dans la dorsale avant Madère. Avec Quentin, tout se passe formidablement bien. Il connait parfaitement le bateau qu’il a construit. C’est la science tranquille. Nous avons très peu de débats en météo. Nous sommes en phase. Nous ne prenons d’ailleurs plus nos quarts comme au début et nous nous connaissons assez pour aller dormir en fonction de notre physiologie du moment. Nous allons encore faire 24 heures bâbord amure dans du Sud-Ouest et jusqu’au bord du cadre puis on empannera afin de se retrouver quasi jusqu’à l’arrivée sur un long bord tribord. Les conditions sont stables et excellentes jusqu’à la Martinique. »
Transat Jacques Vabre. Le point sur les classements
Le Maxi Edmond de Rothschild est encore en bonne position pour prendre la 3e place sur le podium des Ultim. EN Imoca, la course de vitesse au portant a commencé dans le sud. En Class40, Amarris pointe toujours en tête. En Ocean Fifty, Solidaires en Peloton mène la danse.
Charles Caudrelier et Erwann Israël ont du suivre les arrivées de leurs camarades à bord du Maxi Edmond de Rothschild qui est désormais à 1000 mn de l’arrivée. Il a fini de repasser le pot au noir et file désormais à 27 nds laissant Sodebo dans sillage.
En Imoca, les 3 bateaux Charal, For People et Paprec Arkea font route désormais dans les Alizés avec chacun sa trajectoire. Charal en restant le plus au nord a moins de vent et va devoir descendre plus au sud en croisant sans doute derrière les 2 autres. C’est For Poeple le plus rapide ce matin avec 23,6 nds. Ils devraient croiser devant les tenants de l’option nord qui évoluent deux fois moins vite au près à 14 nds. Dans le sud, un 2e groupe composé de Malizia, Initiatives Coeurs, For Planet , V&V Monbana et L’Occitane tiennent un bon rythme et leur rang. Ils sont à 100 mn des premiers.
En Class40, Amarris reste toujours en tête du classement mais l’écart se resserre d’heure en heure avec les bateaux plus au sud. Onnoter le bon retour de Crédit Mutuel la trajectoire de Groupe SNEF qui pourrait prendre la tête de la flotte dans les prochaines heures. IBSA et Alle Grande Pirreli ont décidé d’aller un peu plus sud encore.
Transat Jacques Vabre. François Gabart et Tom Laperche : « On est tombés sur plus forts que nous !”
Cette 16 edition de la Transat Jcques Vabre aura été marquée par un beau duel avec Banque Populaire XI. SVR Lazartigue aura contribué à rendre cette Route du Café passionnante. Leaders au départ jusqu’à Madère puis au contournement de l’Ascension, François Gabart et Tom Laperche n’ont pas manqué de panache mais n’ont rien pu faire face à la vitesse de leur adversaire au portant. C’est la troisième fois en trois courses transatlantiques depuis son lancement en 2021 que SVR Lazartigue termine à cette place d’honneur.
François : « Nous sommes à la fois heureux d’arriver ici, d’avoir traversé l’Atlantique mais un peu déçus parce qu’on aurait aimer gagner. On est tombé sur plus fort que nous. Je ne pense pas qu’on a loupé de coups stratégiques ou tactiques, mais ils allaient vite, très vite au portant, ils ont très bien navigué et ils méritent leur victoire. Il faut que l’on continue à progresser et j’espère que la prochaine, il la gagne ! (en désignant Tom)
C’est vrai que ça fait une longue série de deuxièmes places depuis 2018. Le côté positif c’est qu’à chaque fois, on n’est pas loin, on joue la gagne, c’est quand même sympa. Ça veut dire que tu fais de belles courses, tu n’es pas à côté de la plaque, tu t’amuses,… mais c’est encore mieux de gagner.
Tom : « Il y a deux ans, j’avais dit que j’avais adoré cette transat et que cette navigation avec François avait été ma plus belle expérience. Je répète la même chose ce soir. On a passé beaucoup de temps, fait beaucoup de milles à haute vitesse. Les bateaux sont faits pour ça et on s’est vraiment éclaté. Le match entre les 3/4 bateaux homogènes devant était intense. On a été ravis de passer Ascension en tête et puis il y a eu ce bord de portant, comme tu peux rarement faire du portant en course sur une distance énorme. C’était plus dur en vitesse, mais c’est comme ça. A nous de progresser
François : « On s’est toujours battu pour la gagne. Ça fait 24 ou 36 heures que l’on sait que sans fait de course, ce n’était pas simple de revenir. Cette nuit, ils ont eu une zone nuageuse un peu compliquée à traverser. Ces bateaux vont vite et tu peux rapidement refaire du retard…Mais ça reste une expérience incroyable, c’est probablement la première fois qu’on vole aussi longtemps. On n’est pas trop fatigués car les conditions ne nécessitaient pas forcément d’être souvent deux dans le cockpit, donc on se relayait bien. »
Tom : Dans les grandes lignes le bateau va très bien, il n’ y a pas de souci majeur à régler. C’est juste un check général. Je vais ramener le bateau en équipage avec une partie de l’équipe technique. Il sera en Bretagne dans quinze jours, là on fera un check complet pendant trois semaines et on l’amènera à Brest pour Noël..
François : Ce qui est positif aussi, c’est que vraisemblablement tous les bateaux vont arriver, avec des petits soucis à droite à gauche mais rien de majeur. Le départ n’était pas si facile et on a pu montrer que les bateaux pouvaient affronter des conditions fortes même si ça n’a pas duré longtemps. La situation météo à la fin a fait que la flotte s’est nettement étiré. Si tu regardes la sortie du Pot au noir, on doit être cinq en 250 milles donc avec les performances de ces bateaux, c’est quelques heures. Je ne sais pas si c’était sympa à suivre depuis la terre mais nous on s’est régalé.
Transat Jacques Vabre. François Gabart et Tom Laperche, deuxièmes en Ultim
Moins de 5 heures après l’arrivée de Banque Populaire XI, le trimaran SVR-Lazartigue a coupé la ligne d’arrivée de la transat Jacques Vabre en 2e position à 04 h 10 heure de Paris.
Le temps de course de SVR Lazartigue est de 14 jours, 15 heures, 5 minutes et55 secondes. Il a effectué les 7500 milles du parcours entre Le Havre et Fort-de-France à la vitesse de 21,36 noeuds sur l’orthodromie (route directe).
Il a en réalité parcouru 9204 milles à la vitesse moyenne de 26,22 noeuds (sur l’eau).
Son écart au premier est de 4 heures, 51 minutes et 5 secondes.










Transat Jacques Vabre. Les premiers mots d’Armel Le Cléac’h et de Sébastien Josse
Armel Le Cleac’h et Sébastien Josse savourent cette victoire fruit d’un travail de deux ans pour mener le bateau à maturité. La course a été engagée mais les deux hommes ont su trouver les bons réglages sur le bateau ! Le passage de Madère a été clé. Fce à SVR-Lazartigue ils n’ont jamais douté. C’est une grosse satisfaction de gagner avec le bateau. On récolte tout le travail fait avec l’équipe. Il y a eu du vent pour tous les goûts. On arrive le bateau est nickel.












