Sailing has its own World Cup, finally! Like football in 1930 and rugby in 1987, the SSL Gold Cup is designed to crown the best sailing nation of all! The World Top 56 countries, selected on their SSL Nation ranking, will battle their way through to raise the coveted and only Sailing World Cup trophy. The SSL Gold Cup has started on May 19th 2022 with the Qualifying Series in Grandson, Lake Neuchatel (Switzerland). All teams ranked from the Top 25 to 56 in the January 2022 SSL Nations ranking met in 8 groups of 4 teams each. There was 5 rounds of the Qualifying Series running from May 19th to July 17th. After 3 to 4 days of racing, only the top two teams of each group will go through to the Final Series that will take place in Canary Islands from November 10th to December 3rd, 2023, to defend their national colors.
L’équipe française s’est qualifiée de justesse ce jeudi aux Canaries en s’imposant dans son groupe devant la Malaisie et derrière les Anglais. Elle affrontera samedi en demi-finale la Nouvelle Zélande, l’Espagne et la Hongrie. Les deux premiers vont en finale.
Le trimmer français Hugo Studler décrit leur confrontation avec la Malaisie :« Nous avons un super barreur [François Brenac], un très grand match racer, qui a également barré l’America’s Cup. Donc hier on a fait un briefing et c’était bien clair qu’on voulait les tuer au départ, faire tout ce qu’on pouvait pour essayer de leur mettre le penalty dès le départ. C’est donc ce que nous avons fait. Et puis c’était quand même dur parce qu’ils étaient super rapides au portant. Sur les deux étapes, ils sont revenus, donc c’était juste une course pour essayer de s’assurer que nous étions plus rapides, que nous protégions le parcours et que nous faisions de meilleures manœuvres qu’eux. Ils se sont battus jusqu’au bout, mais nous avons réussi à les contrôler jusqu’à la ligne d’arrivée. Nous sommes vraiment heureux d’aborder le prochain tour. Maintenant, c’est juste un bonus, je dirais, d’aller en demi-finale, d’élever notre niveau et de naviguer du mieux que nous pouvons. Si nous y parvenons, ce serait formidable.”
La première journée de régates s’est déroulée ce jeudi sur la Mer Rouge apprès les entrainements officiels de mardi et mercredi. Le spectacle n’a pas été incroyable. En cause des conditions de vents légères qui, comme en Espagne, ont eu raison de certains bateaux qui peinaient à voler.
Trois courses ont pu être courues. Les néo zélandais ont été impériaux, la jeune équipe italienne brillante et prometteuse. Les Français ont terminé respectivement 5e, 5e et 2e. Un bilan en demi-teinte mais que l’équipe trouve positif pour les pilotes Quentin Delapierre et Kevin Peponnet, et les régleurs Matthieu Vandame et Jason Saunders, qui poursuivent leur apprentissage et continuent de progresser. Si les Français ont terminé 5e sur les deux premières manches du jour remportées par Emirates Team New Zealand, ils se sont hissés sur la 2e marche du podium sur la 3e régate, derrière Luna Rossa Prada Pirelli Team, montrant une nouvelle fois qu’ils étaient capables de jouer aux avant-postes. Après une journée de course, Orient Express Racing Team est 5e avec 11 points au compteur, 4 points derrière Alinghi Redbull Racing (3e) et Ineos Britannia (4e). « Les conditions étaient compliquées aujourd’hui. Ce n’était pas simple de faire décoller le bateau, de le garder en vol et de redécoller », souligne Quentin Delapierre, qui tire un bilan mitigé de cette première journée de course. « On peut faire beaucoup mieux. On a encore fait beaucoup d’erreurs sur la 3e manche. On pouvait aller chercher la gagne sur le dernier tour mais on a perdu le vol sur un virement. Il faut bien faire les choses, se remettre en question et arrêter de faire de grosses erreurs qui nous coûtent très cher car on a le potentiel pour gagner. Il faut que l’on monte notre niveau d’exigence et que l’on envoie des manœuvres faciles, que l’on arrête d’essayer de faire des choses extraordinaires qui nous poussent à la faute », analyse Quentin Delapierre, qui estime que le niveau est assez homogène entre les équipes. Pour Thierry Douillard, entraîneur de l’équipe Orient Express, le bilan de la journée est positif. « C’était bien de finir sur une super dernière manche, sur laquelle on a réussi à redécoller. Ça récompense nos efforts. Les gars ont bien progressé depuis Vilanova, c’est très positif. Le travail effectué sur simulateur et à côté a payé ».
Demain, le vent sera plus soutenu sur le plan d’eau avec des prévisions entre 12 et 18 nœuds, des conditions dans lesquelles les Français sont plutôt à l’aise. « Il y a moyen de faire de belles choses. Il va falloir switcher de mode. Ça sera probablement un peu moins technique mais plus tactique. On a hâte de régater à des vitesses plus élevées », lance Quentin Delapierre.
La régate préliminaire de Jeddah est la dernière compétition en flotte à bord des monotypes AC40 ; restera au programme la dernière régate préliminaire, qui se disputera avec les AC75 (prototypes à foils) à Barcelone en août 2024, en amont de la 37e America’s Cup.
FORT DE FRANCE, MARTINIQUE - NOVEMBER 30 : Imoca competitors are pictured during start of the solo sailing race Retour à la Base, in Fort de France, Martinique, on November 30, 2023. (photo by Jean-Louis Carli / Alea / Retour à La Base)
Les 30 solitaires en Imoca ont quittés Fort-de-France direction Lorient. Premier à franchir la ligne et profiter d’un léger alizé d’une dizaine de nœuds, Sam Goodchild (For the Planet) a pris un bref avantage, vite repris par Jérémie Beyou (Charal) et Yoann Richomme (Paprec-Arkea). Seule de son côté de la ligne, Samantha Davies (Initiatives Coeur) a également réussi à tirer son épingle du jeu, offrant un joli spectacle aux heureux spectateurs.
Un dernier goût de soleil vite effacé par une première ligne de grain, avant-goût humide et instable de ce qui attend les marins sur cette première édition de la transatlantique retour vers Lorient, que les premiers devraient atteindre à partir du 9 décembre. Les 30 marins seront rejoints en course, d’ici quelques jours, par deux autres inscrits au Retour à La Base, mais dont la transatlantique aller a pris du retard : Tanguy Le Turquais (Lazare) et Jean Le Cam (Tout Commence en Finistère – Armor Lux). Pas le temps de profiter des charmes de la Martinique, il y a un challenge sportif à relever, et une qualification au Vendée Globe à assurer !
Jean Le Cam est en approche de la Martinique et franchira bien la ligne de départ du Retour à La Base qui reste ouverte jusqu’au 7 décembre à 18h. Tanguy Le Turquais devrait finir la transat Jacques Vabre ce 1er décembre.
Jusqu’aux dernières minutes avant le départ, les marins hésitaient sur la garde-robe à dégainer, tant les conditions météorologiques étaient aussi légères qu’instables, ce jeudi 30 novembre au large de Fort-de-France. Preuve de ce climat d’incertitude et d’effervescence, Fabrice Amedeo (Nexans – Art & Fenêtres), lancé un peu trop tôt, a franchi la ligne quelques secondes avant que ne résonne le « Top départ » du Retour à La Base, écopant ainsi immédiatement d’une pénalité de cinq heures, qu’il devra réaliser en mer.
Après cette incartade, dans un alizé de 6-9 nœuds, rompu par les lignes de grains qui ont déchiré toute la matinée la majestueuse baie martiniquaise, c’est Sam Goodchild (For the planet) qui s’est finalement extirpé en premier de la flotte, avant d’être rattrapé à la faveur d’une risée par Jérémie Beyou (Charal).
Option au large et rase-moustaches à la côte
Seule de son côté de la ligne, évitant prudemment tout risque de collision, l’expérimentée navigatrice britannique Samantha Davies (Initiatives Cœur) semblait tirer son épingle du jeu, avant de s’arrêter dans la baie, voile battante. Car à la grande loterie du souffle léger, c’est finalement Boris Herrmann (Malizia) qui a remporté la timbale sur une option plus au large, lui évitant les pièges de la côte et de ses nombreux casiers de pêche disséminés.
Le navigateur allemand était néanmoins suivi de très près par Louis Burton (Bureau Vallée 3) et Yoann Richomme (Paprec-Arkéa), bien calés dans son sillage, tandis que derrière, le skipper néo-zélandais Conrad Colman (Mail Boxes etc…) faisait aussi une belle opération, s’amusant même à écraser l’un contre l’autre les deux favoris de la course, Thomas Ruyant (For People) et Jérémie Beyou (Charal). Un rapprochement à rase-moustaches sous tension, pour le plus grand bonheur des spectateurs à proximité, mi-effrayés, mi-fascinés !
Escale technique pour Sébastien Marsset
Seule ombre à ce tableau de carte postale, Sébastien Marsset (Foussier – Mon Courtier Energie) a été contraint à une escale technique suite à des problèmes d’énergie, rencontrés dès le premier bord. Le skipper de Port-La-Forêt, qui avait bien franchi la ligne de départ, a pu cependant repartir en course, moins de deux heures après ses congénères.
Un handicap qui devrait donc s’avérer très léger, en comparaison de celui des deux solitaires toujours attendus sur la ligne de départ : Tanguy Le Turquais (Lazare) et Jean Le Cam (Tout Commence en Finistère – Armor-Lux), encore en approche de la Martinique. Les deux marins devraient toutefois pouvoir défendre leurs chances sur cette transatlantique retour, étape indispensable sur la route du Vendée Globe. Ils ont jusqu’au jeudi 7 décembre 13h heure locale (18h heure de Paris) pour franchir la ligne de départ virtuelle.
« Ce sera une transat’ rapide »
C’est d’ailleurs avec cet objectif en tête que bon nombre des solitaires ont quitté ce jeudi matin les pontons, cherchant encore le bon compromis entre leur ardeur de compétiteur et l’impérieuse nécessité pour beaucoup de boucler la course sans trop causer de dégâts à leur monture. « On sait que ce sera une transat’ rapide, je vais le faire comme je le sens, en regardant aussi comment se comporte la concurrence. Mais s’il y a l’opportunité d’aller la gagner, je la saisirai ! », expliquait ainsi Thomas Ruyant, qui vient de remporter une impressionnante série de trois transatlantiques et qui fera ses premiers bords en solo sur son nouvel IMOCA For People.
Frustré de n’avoir pu défendre ses chances sur l’aller, Damien Seguin (Groupe Apicil), n’avait pour sa part aucun doute sur son envie « d’appuyer un peu sur le champignon » ! « Le schéma météo avec des dépressions qui arrivent de derrière, c’est aussi quelque chose qui se rapproche de ce qu’on peut vivre dans les mers du Sud lors du Vendée Globe. Il y a donc plein d’enseignements à en tirer ! », expliquait le skipper lorientais.
D’autres marins devraient toutefois avoir une approche un peu plus prudente de cette ascension de l’Atlantique par la face Nord, dont les premiers pourraient atteindre le sommet lorientais autour du 9 décembre. « J’irai un peu mollo avec le bateau pour être en sécurité autant lui que moi. C’est une course d’apprentissage, je veux arriver au bout tout en engrangeant de l’expérience », expliquait ainsi Violette Dorange (Devenir), qui s’élançait, à 22 ans, sur sa toute première course en solitaire à bord de son IMOCA. « C’est le plus gros challenge que j’ai jamais réalisé », admettait la benjamine de la course, heureuse de retrouver l’océan, mais aussi de mettre le cap « vers la maison » pour conclure une intense saison 2023 pour toute la flotte IMOCA. Prochain arrêt : La Base de Lorient !
Les dernières émotions au ponton : Nicolas LUNVEN (Holcim PRB) : « Il y a beaucoup d’envie, je vais être content d’être en mer et en course ! Où mettre le curseur entre l’apprentissage, la compétition, l’envie et la nécessité d’arriver au bout de cette course ? Ce curseur va certainement évoluer au cours de la course selon les conditions météo qui vont permettre de tirer plus ou moins sur la machine. Si je peux aller plus vite que les copains, je prends ! »
Clarisse CREMER (L’Occitane en Provence) : « Je suis forcément un peu fatiguée parce que j’ai une Transat Jacques Vabre en double dans les pattes, mais je suis contente de partir malgré un peu d’appréhension : c’est quand même un gros morceau une course retour en solo au mois de décembre, c’est un peu engagé. La dernière fois que j’ai fait ça, c’était le Vendée Globe ! En même temps, c’est ça que je viens chercher… Et il faut vraiment que je termine, comme d’autres, pour assurer ma sélection pour le Vendée Globe.»
Damien SEGUIN (Groupe Apicil) : « Il y a beaucoup d’envie chez tout le monde, en tout cas chez moi il y en a ! J’ai confiance en moi et en mon bateau. Le schéma météo avec des dépressions, qui arrivent de derrière, c’est aussi quelque chose qui se rapproche de ce qu’on peut vivre dans le grand Sud. Je serai la poignée dans le coin, raisonnablement certes, mais avec des bateaux comme ça c’est difficile de mettre le curseur au milieu. C’est l’occasion aussi, à un an du Vendée Globe, d’appuyer un peu sur le champignon ! »
Thomas RUYANT (FOR PEOPLE) : « Après douze jours en Martinique, c’est bien de repartir maintenant et de faire du solo. Il y a forcément un peu de tension, mais je sais que ça va vite se remettre en place. On a un début de course qui permet aussi de rentrer tout doucement dans le rythme. Il va falloir voir mon état de forme après cette année bien remplie et une Transat Jacques Vabre intense. Je vais le faire comme je le sens, en regardant aussi comment se comporte la concurrence. Mais s’il y a l’opportunité d’aller la gagner, je la saisirai ! »
Conference de presse de presentation de l ARKEA Ultim Challenge-Brest - Tour du Monde des uTrimaran Ultim le 07/01/2024 - Paris le 29/11/2023
A 38 jours du départ, les 6 skippers Ultim étaient réunis à Paris aux côtés des partenaires majeurs de la course pour une conférence de presse. Ils s’apprêtent à marquer l’histoire en disputant la première course autour du monde en multicoque et en solitaire.
C’est un défi XXL qui les attend et les 6 skippers s’y préparent selon leur expériences et leur caractères. Cinq d’entre eux reviennent de la Transat Jacques Vabre et profitent de ces derniers jours pour se reposer avant le grand départ le 7 janvier prochain, un moment historique pour la course au large. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), vainqueur de la dernière Transat Jacques Vabre, Charles Caudrelier (Gitana Team), lauréat de la dernière Route du Rhum – Destination Guadeloupe, Thomas Coville (Sodebo) qui a tenté à six reprises le tour du monde en solitaire et en multicoque, ont évoqué leur enthousiasme et leur expérience. C’est le cas aussi de Tom Laperche (SVR – Lazartigue) qui bénéficie des conseils de François Gabart, d’Anthony Marchand (Actual), successeur d’Yves Le Blevec, et d’Éric Péron (Adagio) qui a rejoint l’aventure en septembre dernier et qui s’est récemment qualifié. Le trimaran SVR-Lazartigue devrait être au départ. Ce qu’espère son skipper Tom Laperche. De retour de la Transat Jacques Vabre l’équipe a détecté des fissures dans le bras avant et travaille pour le renforcer.
Le directeur de course Guillaume Rottée a apporté des précisions sur l’organisation « L’arrivée des bateaux sera scénarisé à leur entrée au port le 29 décembre, les voir emprunter le goulet de Brest, traverser la rade de Brest… Puis dans l’autre sens, le jour du départ.” Il a également présenté les zones d’exclusion cétacés de la course, une nouveauté pour un tour du monde. ” des zones d’exclusion cétacés en collaboration avec une équipe de scientifiques de Share the Ocean, ont été identifiées pour éviter les collisions avec la faune marine.” Reste à en fixer la superficie notamment proches du Cap Horn qui laisse peu de place aux bateaux pour passer. Tous les marins s’accordent sur un temps de course entre 45 et 50 jours.
Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : « Participer à ce tour du monde, c’était une idée de Cyril Dardasthi qui a réussi à partager cette vision à notre armateur. Je ne pensais pas voler un jour, ce sont vraiment des bateaux dingues ! Quand on se retrouve tout seul, le défi principal c’est de se gérer soi-même et gérer le bateau seul, c’est passionnant et je suis ravi d’être là. Quand j’ai démarré la voile, deux choses m’avaient inspiré, les records du monde et le Vendée Globe, je n’avais pas pu faire les deux jusqu’à maintenant, mais j’ai l’impression de faire désormais les deux à la fois. »
Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim 3 : « On sera six sur cette ligne. Ce sera différent pour moi puisqu’à présent les tours du monde que j’ai bouclés étaient certes en solitaire mais avaient pour vocation d’aller chercher un record. Quand vous partez sur un record, les journalistes vous parlent de course et quand vous faites des courses, on vous parle de records. Nous allons partager quelque chose tous les six. On va construire une histoire, on va marquer notre sport, marquer le sport. Notre terrain de jeu c’est la planète. Nos engins vont nous permettre de voler, ce n’était pas forcément l’idée d’origine mais nous y sommes. Cette course sera différente de toutes les autres. Quand vous vous attaquez à un « truc » aussi haut, ça impose la modestie et l’humilité. Chacun participera avec son histoire et son expérience mais il n’y aura pas d’imposteur. C’est pour ça que j’y retourne ! »
Tom Laperche, skipper de SVR – Lazartigue : « Nous sommes rentrés jeudi dernier du convoyage retour de la Transat Jacques Vabre et, en inspectant le bateau, nous avons constaté une faiblesse dans le bras avant, qu’il va falloir réparer. Ça va être un contre-la-montre pour être au départ mais la dynamique en place est rassurante et j’ai 100% confiance en l’équipe qui s’occupe du bateau. Je suis très heureux d’être là. Naviguer sur ce multicoque, c’était du domaine du rêve il n’y a encore pas si longtemps. J’ai ces images de bateaux qui volent dans la tête depuis l’enfance. Certains ici m’ont fait rêver petit et sont un peu responsables de ma présence au départ ! »
Armel Le Cléac’h, skipper du Maxi Banque Populaire XI : « On connaissait l’enchaînement entre la Transat Jacques Vabre et ce tour du monde, on savait que ça allait être dense, mais l’équipe est à pied d’œuvre, le bateau est de retour et il est inspecté de fond en comble à Lorient. Moi, j’essaie de récupérer de cette transat intense et j’essaie également de me projeter sur ce tour du monde. On part sur un marathon, on change de braquet après des transatlantiques qui sont plutôt des sprints ! Mais sur un tour du monde, la gestion de la durée va être importante, il faudra prendre soin de la machine et gérer le marin ; physiquement et mentalement ça va être très intense. Il faudra mettre le curseur au bon endroit. A 3 reprises, j’ai participé à un tour du monde en monocoque mais jamais encore en multicoque. On ne part pas de zéro mais l’inconnue est de savoir mettre le curseur au bon endroit. »
Anthony Marchand, skipper d’Actual Ultim 3 : « Je n’ai pas vraiment envie d’écouter les superlatifs que l’on donne à cette course, j’ai besoin de partir naviguer comme si c’était un entraînement, une course comme les autres, même si je sais que c’est une course extraordinaire. Mais je n’ai pas envie de prendre trop de recul. Il va se passer énormément de choses, j’ai hâte de les découvrir, que ce soit les joies ou les malheurs. Il faut réussir à switcher entre la Transat Jacques Vabre et ce tour du monde, il faut réussir à se reposer mentalement et physiquement. On peut avoir l’impression d’avoir récupéré physiquement mais il faut aussi retrouver le repos mental pour retrouver l’envie de naviguer sur ce tour du monde ! »
Éric Péron, skipper d’Adagio : « La course contre-la-montre a commencé pour moi, il y a peu. Arriver si tard sur un projet, c’est une première montagne à gravir. J’ai la chance d’avoir un bateau qui a déjà fait le tour du monde, qui connait la route et qui a été très bien préparé. Ce n’était faisable qu’avec ce bateau. Avec ce parcours de qualification, j’ai pu l’apprivoiser et, en quelques heures, j’avais l’impression de l’avoir toujours connu. »
Arrivée de François Gabart à Pointe à Pitre - SVR Lazartigue - Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022 - Guadeloupe le 16/11/2022
Après sa récente 2ème place sur la Transat Jacques Vabre, et son convoyage retour express, le Trimaran SVR Lazartigue a passé un « check up » fin de semaine dernière afin de s’assurer de l’état du bateau pour son prochain défi, l’Arkea Ultim Challenge, course autour du monde en solitaire au départ de Brest, avec Tom Laperche à la barre. Ce contrôle a permis d’identifier une fissure dans le bras avant tribord (droit). À 6 semaines du départ, le 7 janvier 2024, l’équipe du Trimaran SVR – Lazartigue est pleinement mobilisée pour effectuer les réparations nécessaires. Après deux traversées de l’Atlantique à des vitesses records, 27 nœuds de moyenne, le Trimaran SVR – Lazartigue avait démontré un beau potentiel. À son retour à Concarneau, des tests aux ultra-sons ont permis de détecter une avarie structurelle au niveau du bras avant tribord. Un groupe de travail composé des experts de VPLP Design, Gsea Design, CDK Technologies et MerConcept s’est immédiatement constitué pour analyser cette avarie et la réparer dans les meilleurs délais. C’est donc une course contre la montre qui s’engage pour espérer réparer cette pièce maîtresse et permettre au Trimaran SVR – Lazartigue et son skipper Tom Laperche de s’aligner au départ de cette course inédite dimanche 7 janvier.
Course qualificative pour le Vendée Globe, la transat Retour à la Base est importante pour certains skippers et un bon entrainement en solitaire pour d’autres. Elle partira le 30 novembre.
Gagner en expérience, en fiabilité, et en sérénité en solitaire en vue du prochain Vendée Globe est important pour les 32 concurrents de cette transat. Dix skippers en profiteront pour valider leur première étape de qualification au Vendée Globe – Fabrice Amedeo – Sam Goodshild – Denis Van Weynberg – Clarisse Crémer – Violette Dorange – dont cinq à bord de bateaux neufs qui décrocheraient par la même occasion leur sélection automatique. Thomas Ruyant – Nicolas Lunven – Sébastien Simon – Yoann Richomme – Jean Le Cam. Mais pour cela ils devront terminer et dans un temps limite. Selon l’Avis de course du Vendée Globe “Pour être qualifié, chaque binôme Skipper – bateau du Vendée Globe 2024 devra avoir pris le départ d’un minimum de deux courses en solitaire (dont une en 2022 ou 2023 ET une en 2024) ET avoir terminé classé au moins l’une de ses deux courses. Le Skipper validera sa qualification si son temps de course est inférieur ou égal au temps de course du premier de l’épreuve augmenté de 50%.” A défaut, ils devront terminer impérativement une course qualificative en 2024.
Le point avec le directeur de course, Hubert Lemonnier. ” Le Retour à La Base est important en tant qu’épreuve qualificative, avec un certain nombre de skippers qui entameront là leur processus de qualification. L’avis de course oblige en effet à disputer une transatlantique entre 2022 et 2023. Or, plusieurs binômes skipper-bateau ne l’ont pas encore réalisée. Elle est importante aussi pour la sélection. Certains coureurs, déjà qualifiés en 2022, doivent assurer leur présence au sein des 26 places disponibles via la course aux milles. Les bateaux neufs mis à l’eau cette année doivent quant à eux se qualifier pour bénéficier de la sélection automatique réservée à 13 nouveaux bateaux. »
3 skippers qui n’ont pas validé leur première étape de qualification pour le Vendée Globe seront absent mais 2 ont fait une demande de dérogation. En cas d’avarie majeure rencontrée sur la Transat Jacques Vabre 2023 rendant impossible la participation du binôme à la course retour de la Transat Jacques Vabre 2023, l’AO pourra accorder une dérogation et accepter que le départ de la Transat Jacques Vabre 2023 se substitue au départ de la course retour. C’est le cas de Charlie Dalin pour raisons médicales et d‘Éric Bellion suite à un problème structurel sur son bateau suite au choc avec un ofni.
Phil Sharp a renoncer à prendre le départ de la Transat Retour à la Base. Il n’a pas pris le départ de la Transat Jacques Vabre. Il convoyait son bateau vers la Martinique quand il a cassé son bout dehors et a du rentrer à La Rochelle. Avec une mise à l’eau de son IMOCA Oceanslab un peu plus tardive qu’espéré initialement, le Britannique a tout tenté pour rallier Fort-de-France dans les temps. Victime d’une casse du bout-dehors, l’équipage a cependant dû renoncer à la traversée après s’être réfugié à La Corogne pour réparer.
Cette transat devrait permettre d’ajouter 3500 milles au compteur des concurrents si la course compte jusqu’au bout. Des milles précieux dans le processus de sélection pour le Vendée Globe. La direction de course a mis en place deux portes à passer. ” Ces deux portes sont situées sur la route des bateaux. Elles sont volontairement grandes car elles nous serviront pour établir des classements et des pointages intermédiaires. Et si la météo se détériore, cela pourrait être une solution afin de déterminer un classement final. » Reste à savoir le nombre de milles qui sera compté. Normalement, c’est le nombre de milles précisé dans l’avis de course qui est pris en compte.
Avarie majeure, problèmes logistiques ou raison médicale : huit skippers initialement inscrits au Retour à La Base ont dû finalement renoncer à prendre le départ de cette transatlantique retour, qui partira jeudi 30 novembre de Fort-de-France vers Lorient.
– Nicolas Troussel – Corum l’Epargne : le skipper de Port-la-Forêt a dû renoncer à sa participation après l’annonce du départ de son sponsor, Corum l’Epargne, suite au démâtage de l’IMOCA en septembre sur le Défi Azimut.
– James Harayda – Gentoo Sailing Team : la fin de saison a dû malheureusement être anticipée pour le skipper de Gentoo Sailing Team, qui a dû signifier son abandon de toutes les courses de la fin de saison 2023, suite à des difficultés lors de son chantier de réparation.
– Charlie Dalin – Macif: pour raison médicale, le skipper de Macif Santé Prévoyance a franchi la ligne de départ de la Transat Jacques Vabre avant de rentrer immédiatement au port du Havre, annonçant par la même occasion son retrait du Retour à La Base.
– Eric Bellion – STAND AS ONE : Victime d’une avarie de structure, suite au choc avec un ofni, sur son IMOCA Stand As One au lendemain du départ de la Transat Jacques Vabre, le navigateur, qui avait mis à l’eau son bateau à dérives en juin, a dû rentrer à son port d’attache de Port-la-Forêt pour une mise en chantier hivernal.
– Yannick Bestaven –Maître CoQ: le dernier gagnant du Vendée Globe a été contraint à l’abandon sur la Transat Jacques Vabre, suite à des problèmes de structure qui l’ont obligé à s’arrêter à La Corogne. L’IMOCA Maître Coq a été rapatrié par l’équipe à la Rochelle pour réparations.
– Oliver Heer – Oliver Heer Sailing Team : Le skipper suisse a fait face à des soucis majeurs de gréement sur la Transat Jacques Vabre, après la casse d’une pièce structurelle du bateau qui a provoqué la perte du bas-étai et endommagé la coque et le pont.
– Giancarlo Pedote – Prysmian Group: Toujours sous le coup d’une hyperthermie contractée durant la Transat Jacques Vabre, le navigateur italien, en concertation avec les médecins de la course, a pris la décision de renoncer à la dernière course de la saison. Le retour de son IMOCA Prysmian Group en Bretagne sera assuré par son équipe technique cette semaine.
A 40 jours du départ de la toute première édition l’Arkea ULtim Challenge – Brest, la légende de la course au large Loïck Peyron vous présente le parcours, et revient sur les spécificités de cette course unique.
A l’occasion de cette première édition, Course A Large publie un Numéro Spécial dédié à l’histoire des Ultim. Celui-ci sera en kiosque dès ce week-end du 2 décembre.
Le skipper Quentin Vlamynck récent vainqueur en Ocean Fifty avec Thibaut Vauchel-Camus de la Transat Jacques Vabre s’engage sur le circuit Figaro pour soutenir les enfants malades de l’association Les Etoiles Filantes.
Directeur sportif de la structure de Lalou Roucayrol, Neo Sailing Technologies, Quentin Vlamynck, 31 ans originaire de Biscarrosse, s’attelle à un nouveau défi celui de performer en Figaro. Il participera l’année prochaine à toutes les courses d’avant-saison, à la Solitaire et au Tour de France à la Voile où il compte recruter son équipage autour de La Rochelle, sa base d’entraînement. Il a racheté pour cela le Figaro Action Enfance mais c’est une autre cause qu’il a décidé de défendre : celle de l’Association des Etoiles Filantes. L’Association loi 1901 ‘‘ Les Étoiles Filantes ‘‘ a été créée en 2019, par Sandie Tourondel suite à la découverte de la maladie de son fils Arthur à l’âge de 5 ans atteint d’un Gliome Infiltrant du Tronc Cérébral (GITC). Chaque année, seulement 50 cas sont diagnostiqués en France. Ce type de tumeur cérébrale est très rare et touche principalement les enfants entre 5 et 15 ans. À ce jour, il n’existe aucun traitement efficace contre ce cancer pédiatrique. Le GITC est une maladie imprévisible qui évolue rapidement et dont l’issue est généralement fatale dans les 9 à 12 mois suivant la découverte de la tumeur. L’association rayonne à travers toute la France et se concentre sur trois missions bien définies. Réaliser les rêves des enfants malades et aider leur famille, apporter une assistance humaine, matérielle, financière aux familles des enfants malades et enfin le troisième objectif, aider la recherche.
L’Association les Etoiles Filantes repose sur une philosophie unique qui en fait sa force malgré l’issue immuable de cette maladie : « Quand on ne peut plus ajouter des jours à la vie, alors ajoutons de la vie aux jours. » C’est son combat quotidien, mettre des étoiles dans les yeux des super-héros qu’elle accompagne, réaliser leurs rêves les plus chers et partager ces moments en famille pour des souvenirs uniques. C’est ce qui relie si bien le projet de l’association à celui de Quentin, Les étoiles de mer qui permettra de : – D’embarquer les enfants de l’association et leurs familles pour des expériences de navigation. De leur faire découvrir l’univers de la voile lors des départs et arrivées de course. – De partager ses aventures en temps réel pendant les compétitions. – De présenter son quotidien dans les hôpitaux et notamment dans les services de cancérologie pédiatrique à travers des récits de navigation et des vidéos.
Le bateau qui sera baptisé le 15 février, journée mondiale des cancers de l’enfant, cherche encore son partenaire titre même si Quentin Vlamynck et Sandie Tourondel ont décidé quoi qu’il arrive d’aller au bout de ce projet cette année. Avis aux mécènes. Contacts quentin@neosailingtechnologies.com sandie@lesetoilesfilantes.org
Au terme d’un parcours de 2 500 milles réalisé en Atlantique, la direction de course a validé la qualification d’Éric Péron, skipper du Trimaran ADAGIO, pour l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest, le tour du monde en solitaire sans escale en ULTIM ; un parcours riche en enseignements pour le marin et le bateau avant le départ de la course le 7 janvier prochain.
Parti de Brest, son port d’attache, vendredi 17 novembre, le marin finistérien avait choisi de naviguer en Atlantique et d’aller se confronter au golfe de Gascogne. « Le golfe de Gascogne en novembre n’est pas toujours facile. Je suis parti avec pas mal de vent ; j’avais choisi de me glisser entre les trains de dépression et les zones de hautes pression pour expérimenter toutes les allures et les différentes configurations dans des conditions variées de mer et de météo. J’y suis allé crescendo dans les systèmes rencontrés et les manœuvres, pour appréhender les sensations à bord et trouver, au fur et à mesure, les manettes du bateau. J’ai pu découvrir les mouvements d’ADAGIO et prendre mes repères à bord.
“Je me sens prêt pour le tour du monde”
Côté sensations, les ULTIM sont vraiment des bateaux incroyables ! C’est puissant et encore une fois, tout est très grand, presque loin parfois ; il faut d’ailleurs que je trouve une frontale plus puissante ! J’ai enregistré une pointe de vitesse à 42 nœuds, la sensation est assez extraordinaire ! A bord, il n’y a aucune place pour l’improvisation. Je me suis fait des checks-lists pour être sûr de ne rien oublier et prendre le temps de bien faire les manœuvres. Comme les bateaux sont très grands, un petit problème peut vite avoir de grosses répercussions… Une chose est sûre, je me suis vraiment senti bien à bord. Oui, le stress est permanent mais je me suis surpris à aller à la bannette à des allures où le bateau allait vraiment vite. Je n’aurais pas osé faire ça en Ocean Fifty mais là, je me suis senti à l’aise à bord d’ADAGIO. Cette navigation a été enrichissante à tous les points de vue. Je me sens prêt pour faire le grand tour. »
Il reste maintenant un peu plus d’un mois pour poursuivre l’optimisation du bateau, se pencher sur l’avitaillement, continuer les navigations et prendre quelques jours en famille ; « Le départ de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest va arriver très vite. Je suis très heureux, et impatient, de participer à cette incroyable aventure ».
Derrière l’incontestable vainqueur Alla Grande Pirelli, les arrivées se sont succédé ce jeudi sous le soleil antillais, annonçant l’issue sportive de cette transat dont le classement final est déterminé au temps cumulé entre Le Havre, Lorient et Fort-de France. Dans le sillage du duo italiano-français, les passages sur le ponton d’honneur racontent des savoureuses histoires déclinant toute une palette d’émotions. Celles de tandems qui, malgré les péripéties, ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour mériter de bien figurer au terme d’une Route du café qui leur en a fait voir de toutes les couleurs, et qui leur rend bien. C’est notamment le cas pour les duos d’Amarris (Nebout-Mahé) et d’IBSA (Bona-Santurde Del Arco). Après un premier parcours jusqu’à Lorient et la grande traversée jusqu’en Martinique, ces deux équipages montent sur le podium Class40 (avant jury) de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, forcément très convoité, après une course stratégiquement et tactiquement disputée de bout en bout.
CRÉDIT MUTUEL : « UNE COURSE ATYPIQUE » Deuxièmes sur la ligne à Fort-de-France, Ian Lipinski et Antoine Carpentier, signent un beau succès. Si elle ne porte pas l’éclat d’une victoire sportive pour ces deux co-skippers qui en cumulent déjà quatre sur la course à eux deux, leur performance a la saveur d’une belle histoire humaine, qui porte la force d’une combativité partagée pour boucler une course qui leur a pourtant résisté d’entrée de jeu. Difficile d’oublier que la belle mécanique de ce duo qui figurait légitimement au rang des favoris s’est brutalement enrayée 12 heures après le départ du Havre sur le premier round en direction de Lorient. L’espoir de se battre pour une place d’honneur s’est envolé en même temps que le mât s’est écroulé sur le pont du vainqueur de l’édition 2019.
Mais c’était sans compter sur la ténacité de Ian et Antoine qui, grâce à l’agilité de leur équipe technique, relèvent le défi de réinstaller un espar de secours. Faute d’avoir pu terminer la première manche, ils repartent de Lorient avec une pénalité de près de 22 heures de retard sur Alla Grande Pirelli. C’est donc avec l’envie de bien faire et pour la beauté du geste qu’ils remettent les voiles en direction de la Martinique. Bien leur en pris. Les deux complices du plus ancien scow sur plan David Raison (le N°158) s’installent aux avant-postes pour compter, à la faveur d’une option nord marquée, parmi les grands animateurs de la course. Malgré la déception, la satisfaction de terminer sur cette belle 2e place vaut bien un gros plouf dans l’eau au pied du ponton d’honneur avec les vainqueurs. Comme le veut la tradition sur le circuit 6.50, sur lequel Ian et Ambrogio ont tous les deux inscrit leur nom au palmarès de la Mini-Transat avant de bifurquer en Class40.
Les duos Alla Grande Pirelli et Crédit Mutuel Ian Lipinski : « Gagner, on y a cru, ça s’est joué à pas grand-chose. Ce qui est sûr c’est que cette course on s’en souviendra comme d’une course atypique. Pour venir aux Antilles, on n’a pas du tout fait l’autoroute des alizés. On a eu aucune monotonie, vraiment on s’est éclaté, ce n’était pas comme d’habitude. »
Antoine Carpentier : « On savait qu’on n’allait pas gagner la transat Jacques Vabre, alors on s’est fixé un autre objectif qui était de gagner cette deuxième étape. Faire deuxième, c’est une sorte de remerciement à tous ceux qui ont travaillé dur pour ça. On est assez content d’avoir fait deuxième, même si on aurait préféré gagner. »
AMARRIS : « ON REVIENT DE TRÈS, TRÈS LOIN » 3è à Fort-de-France, Achille Nebout et Gildas Mahé se hissent sur la deuxième marche du podium à l’arrivée de cette Route du café qui les a fait monter dans un ascenseur émotionnel entre Lorient et Le Havre. Après un départ en fanfare, une option mitigée au passage des Canaries, les choses auraient pu très mal tourner, quand Gildas est tombé inconscient après un vol plané dans le bateau. Plus de peur que de mal, heureusement. Mais « la frayeur de ma vie » , dixit Achille qui quelques jours plus tôt n’aurait jamais pu imaginer finir de si belle manière à bord du bateau, un V2 Lift, vainqueur en titre de la dernière Route du Rhum.
Achille Nebout : « Ce bateau, on l’a aimé et détesté. Ce matin, on s’est dit qu’on revient de très, très loin. Comme quoi dans le sport, il ne faut jamais rien lâcher. Il s’est passé trop de trucs sur cette course, c’est un scénario de dingue. C’est beaucoup de soulagement, parce qu’on est passé par trop d’émotions, un super début en tête, une option aux Canaries qui ne se passe pas bien. Il y a eu plein de retournements de situation. Je suis trop fier d’avoir disputé cette transat avec Gildas. Je pense qu’il n’y en a pas deux qui se seraient remis sur pied comme lui aussi rapidement. »
Gildas Mahé : « On s’est battus jusqu’au bout en essayant d’être opportunistes et en veillant aux grains jusqu’au bout. Lors du choc, de la descente à la cloison de mât, je n’ai pas capté ce qu’il se passait. Je me suis retrouvé dans le bateau sur un pouf et je ne savais plus où j’habitais. J’avais un choc à la tête et au coude qui avait tout amorti. Je suis resté plusieurs heures dans la bannette avant d’aller mieux. La fin de la course ? Il ne fallait pas être cardiaque. Entre les routages et la réalité, il y avait plein de choses qui ne collaient pas. On s’est décalé des autres et on a tenté notre chance. Avec Achille, cette aventure a été géniale, c’était que du bonheur. »
IBSA : « C’ÉTAIT QUAND MÊME SUPER INTENSE » L’équipage italiano-espagnol d’IBSA a du mal à cacher sa déception au terme de la course qu’ils ont pourtant disputée dans le petit groupe de tête au sud. À bord du plus proche concurrent sur l’eau d’Alla Grande Pirelli, Alberto Bona et Pablo Santurde Del Arco, vainqueur en titre en Class40, ont connu un fin de course difficile. En cause notamment : les très faibles alizés qui rendaient la progression de leur Mach.5, réputé pour apprécier la brise, difficile.
Alberto Bona (IBSA) : « C’est un gros soulagement. On y a cru jusqu’à la fin. C’était dur pour nous. Il fallait rester concentrés. C’était quand même super intense. Déjà, on avait fait la première partie de course sur laquelle on avait super bien navigué. Et sur ce deuxième parcours, on était dans le bon groupe, mais on a eu des conditions qui ne nous ont pas été favorables. Il fallait rester accrochés. On a eu des moments difficiles. Mais, on ne s’est jamais tapé (rires). »
Pablo Santurde Del Arco : « Je suis content d’arriver. Même si on était motivés pour faire avancer le bateau, on était dans un mode un peu négatif. Il n’y avait pas beaucoup de vent et on avait du mal à faire avancer le bateau. On n’a pas eu beaucoup d’alizés, et ce n’était pas la situation idéale pour nous, mais on n’a rien à regretter. Sur la dernière édition que j’avais gagnée avec Antoine (Carpentier). On était en tête depuis le Cap Vert et on avait moins de pression. Là, on voyait les autres partir et c’était plus dur. On a des façons de naviguer très similaires avec Alberto. Malgré nos difficultés, j’ai pris beaucoup de plaisir et je repars avec lui sans problème. »