- Publicité -
Accueil Blog Page 123

Arkea Ultim Challenge. Pist-stop à Récife pour Le Cleac’h “Une nouvelle course commence !”

Armel Le Cleac’h est resté 24h à Récife pour une escale technique contraint de s’arrêter pour réparer son balcon avant et un problème de foil. Il reste confiant pour la suite de la course qui est loin d’être finie.

- Publicité -

Ocean Globe Race. Départ d’Auckland, direction le Cap Horn et Punta del Este pour les 12 concurrents !

OGR2023 Leg 3 : Intense Auckland Start Line – Drone View of the fleet. Drone - LIVE SAIL DIE. Credit: OGR2023

Dans un vent parfait de 15-20 nœuds de nord-est, les 12 bateaux ont franchi la ligne de départ devant le Royal New Zealand Yacht Squadron de cette 3e étape.

Les pontons du port de Jellicoe bourdonnaient d’impatience, de nervosité et d’excitation lorsque le premier voilier, Translated 9 IT (09), actuel leader en IRC, s’est élancé à midi, suivi par le reste de la flotte à trois minutes d’intervalle entre chaque volier. La flotte de l’OGR, dont sept voiliers ont participés à la Whitbread, ont présenté un digne spectacle pour la célébration du 50ème anniversaire de cette course mythique. De nombreux vétérans de la Whitbread ont encouragé la flotte depuis les ponts des légendaires Steinlager 2 et Lyon New Zealand.

A 14h00, heure locale, ce dimanche 14 janvier, Sarah-Jane Blake, fille du regretté Sir Peter Blake, qui a remporté toutes les étapes de la Whitbread à bord de Steinlager 2, a tiré le coup de canon de départ depuis Breeze, un brigantin traditionnel en bois. Conservé par le Musée maritime de Nouvelle-Zélande, il avait déjà été le bateau de départ officiel de la Whitbread en 1990. ” C’est toujours excitant d’être sur la ligne de départ lorsqu’il y a de la brise, alors ça va être génial. C’est incroyable d’avoir encore le lien avec la Whitbread et qu’elle soit toujours aussi forte. Je suis vraiment heureuse que les gens veuillent encore naviguer à l’ancienne – c’est beaucoup plus aventureux.” Sarah-Jane Blake.

Quelques secondes seulement séparaient les voiliers franchissant la ligne de départ, et malgré les craintes initiales, aucun n’a franchi la ligne plus tôt que prévu. Don McIntyre, directeur et fondateur de l’OGR, était naturellement ravi de ce départ. Plus tôt dans la journée, lors de la photo officielle des équipes, il a fait part aux marins de la fierté qu’il éprouvait à l’égard de leur accomplissement jusqu’à présent, a reconnu les défis qu’ils allaient devoir relever lors de la redoutable traversée du Cap Horn et leur a demandé, en termes très clairs, de rester safe.

Le départ a été à la hauteur de toutes les espérances. Ces marins ont travaillé si dur pour en arriver là et ils ont encore beaucoup à faire pour passer le cap Horn. Tout peut arriver au cours des 6 000 milles qui les séparent de l’Uruguay. L’histoire de la Whitbread d’Auckland fait désormais partie de l’histoire de l’OGR et s’est révélée tout aussi fantastique que nous le souhaitions. Un départ comme celui d’aujourd’hui est donc un point d’orgue à cette escale. C’est presque un remerciement à nos grands hôtes.
Grâce au soutien de Tātaki Auckland Unlimited, Auckland s’est avéré être une étape extrêmement populaire pour toutes les personnes impliquées dans l’OGR. Il est prévu de revenir dans quatre ans pour la prochaine édition.

Les conditions étaient parfaites pour le départ de cette 3ème étape! Soleil, navigation spectaculaire, vitesse et stratégie dans le port de Waitematā alors que les voiliers de l’OGR se précipitent sur la ligne de départ du Royal New Zealand Yacht Squadron.
Richard Clarke, directeur des arts, du divertissement et des événements à Tātaki Auckland Unlimited, ville hôte partenaire de l’escale, a expliqué ce que représentait l’organisation de la course pour la ville.

Le fait que Tāmaki Makaurau soit une escale de l’Ocean Globe Race a donné un coup de pouce économique à la région pendant la période des vacances d’été. Elle a également perpétué la longue tradition d’Auckland en tant qu’hôte d’événements nautiques de classe mondiale et en célébrant la relation entre la ville, le Waitematā et le golfe d’Hauraki au sens large. La présence des équipes concurrentes à Auckland pendant la durée de l’escale a donné un coup de fouet à notre secteur touristique et à l’industrie maritime, en particulier à ceux qui sont spécialisés dans l’entretien et l’approvisionnement des bateaux.

Nous savons également que certains des concurrents ont pris le temps d’explorer Tāmaki Makaurau Auckland. Nous avons beaucoup apprécié la présence des équipes internationales et nous savons qu’elles gardent un excellent souvenir de leur séjour à Auckland

Les 12 voiliers ayant franchi la ligne de départ se sont dirigés vers le Royal Akarana Yacht Club, en laissant une marque à bâbord, puis en traversant vers la porte de North Head. Il n’a pas fallu longtemps pour que le schéma familier des leaders se dessine – Spirit of Helsinki FI (71), Pen Duick VI FR (14), Translated 9 IT (09) et Maiden UK (03) se battent tous pour la première place. Dès le lever du soleil, Pen Duick VI a pris la tête de la course.

Tous les voiliers engagés dans l’OGR n’ont pas eu la chance de vivre cet inoubliable départ d’Auckland. Explorer AU (28) n’a pas réussi à se présenter sur la ligne de départ. Arrivé une semaine auparavant, l’équipage du Swan 57 a connu une nouvelle déception trois jours avant le départ, en cause, une pompe d’injection défectueuse. Les règles de course exigent d’avoir un moteur fonctionnel. Les pièces de remplacement ont finalement été installées ce lundi et le bateau devrait prendre le départ mardi matin (heure d’Auckland).

Avec 6200 nm jusqu’au Yacht Club Punta del Este, les premiers voiliers arriveront entre le 9 et le 14 février avec une reprise prévue pour le 5 mars.

- Publicité -

Arkea Ultim Challenge. Début de l’escale de 24h à Recife pour Armel Le Cleac’h !

Armel Le Cleac’h est arrivé ce lundi matin à 7h38 TU avec son Maxi Banque Populaire XI dans le port de Recife pour commencer les réparations prévues avec l’équipe technique.

Comme l’impose le règlement, il ne pourra reprendre la course que 24h plus tard soit demain mardi. Thomas Coville sur son Sodebo Ultim 3 poursuit sa route tout comme Tom Laperche et Charles Caudrelier qui se livrent un beau duel en tête. Derrière Anthony Marchand sur Actual 3 devrait passer l’Equateur. Eric Péron à plus de 1800 mn passe le pot au noir.

- Publicité -

ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest. Escale à Récife pour Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire

Le team Banque Populaire est donc la première à faire escale pour réparer. En retrait depuis le début de la course Armel déplore un problème d’amure et la casse de son balcon plus un problème hydraulique. A ce stade de la course rien n’est perdu pour Armel. La route est encore longue.

C’est à 18h e dimanche que l’équipe a annoncé qu’Armel et le Maxi Banque Populaire XI se dirigent vers le port brésilien de Recife. Objectif ? Réparer le balcon situé à l’avant de la coque centrale et remettre en place l’amure de gennaker, endommagé lors du problème avec le J0 qu’évoquait le skipper hier pendant l’émission de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest. Cette pièce assure la sécurité des marins lors des manœuvres avec les voiles d’avant.

Pour l’équipe, « il est impératif que cette partie du bateau soit fonctionnelle » notamment dans l’optique des mers du Sud. Lors de ce pit-stop, les membres du Team Banque Populaire en profiteront pour solutionner une anomalie découverte sur l’hydraulique du système de foil. Le bateau est attendu à Recife entre cette nuit et demain matin (heure française) par une partie de l’équipe technique. Le règlement autorise les arrêts techniques si ceux-ci durent un minimum de 24 heures. Conformément à l’avis de course, le team devra respecter une escale a minima de cette durée avant de reprendre la mer​. Ronan Lucas, Directeur du Team Banque Populaire : « _Nous avons pris la décision de nous arrêter avec Armel, à la suite de l’incident survenu en sortie de tempête qui nous a privé de grand gennaker et qui plus est, a arraché le balcon du bateau. Il n’était pas pensable d’attaquer les mers du Sud sans cet élément important de sécurité pour les manœuvres à l’avant du bateau. Depuis, alors que nous faisions route vers Recife, Armel a constaté un problème sur le système de montée / descente du foil qui nous empêche de l’utiliser et qui renforce l’intérêt d’une escale même avec une pénalité de 24 heures. Nous sommes tous un peu déçus par cette mésaventure alors que nous n’avions pas connu un seul incident sur la Transat Jacques Vabre. La route est longue et toute l’équipe va faire son maximum pour remettre en course rapidement Armel et le Maxi Banque Populaire XI _». En course depuis le dimanche 7 janvier 13h30 sur cette première édition de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest, Armel Le Cléac’h occupait la quatrième place avant de prendre la décision de faire escale. Le skipper du Maxi Banque Populaire XI a passé l’équateur ce dimanche matin et se dirige donc vers actuellement vers le côtes bresiliennes. Il est le premier marin engagé dans ce tour du monde à faire escale, comme le règlement l’y autorise.

- Publicité -

Arkea Ultim Challenge. Equateur passé, Tom Laperche en tête !

SVR Lazartigue - Tom Laperche - Ambiance à bord lors de l'ARKEA ULTIM CHALLENGE-Brest - le 10/01/2024

Les quatre premiers Ultim ont passé l’équateur cette nuit. Défiant les pronostics, Tom Laperche est en tête après avoir réalisé un magnifique début de course devant ses aînés. Il augmente son avance sur Charles Caudrelier. Décrochés, Thomas Coville et Armel Le Cleac’h sont relégués à 400 mn. Anthony Marchand tente de suivre le rythme alors qu’Eric Péron accuse déjà 1500 mn de retard.

Tom Laperche à bord de SVR-Lazartigue brille sur cette première semaine de course. Il tient la cadence devant Charles Caudrelier et son bateau parait plus rapide que Gitana17. C’est la bonne surprise de ce début de course. On n’attendait pas le benjamin de la course en tête devant les autres skippers plus expérimentés que sont Charles Caudrelier, Thomas Coville ou Armel Le Cleac’h. Ce dernier a subi une avarie sur sa grande voile d’avant. On ne sait rien en revanche sur le bateau de Thomas. On saura demain si une équipe s’arrête à Rio pour réparer quelques chose. Le prochain arrêt sera le cap sinon. Le flux de Sud-Ouest de l’anticyclone de Sainte-Hélène, très favorable, devrait leur permettre d’exploiter le plein potentiel de leur Ultim. Derrière, Anthony Marchand bénéficie à son tour du flux des alizé et Éric Péron prend son mal en patience.

Il s’agit de la première marque symbolique de ce tour du monde. Tom Laperche (SVR Lazartigue) et Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) qui se sont détachés à l’avant de la course, ont tous les deux franchi l’Équateur ce samedi soir. Le plus jeune l’a dépassé à 18h43 soit 6 jours et 6 heures après le départ, son rival à 20h11 soit 6 jours et 7 heures. Les deux sont en dessus des records établis précédemment.

Lors de sa circonvolution de 2017, François Gabart (Macif) l’avait passé en 5 jours et 20 heures. Le record en solitaire est de 5 jours et 17 heures pour Thomas Coville (Sodebo), le meilleur temps (en équipage bien sûr) étant de 4 jours et 20 heures. Thomas Coville, justement, l’a franchi ce dimanche matin à 8 h 36, un peu avant Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI) à 8 h 45.

« J’ai eu un souci de voile » (Charles Caudrelier)

Ce matin, l’écart entre Tom et Charles s’était légèrement creusé et s’établissait à plus de 50 milles. « Charles a eu aussi un problème de voile d’avant à gérer ce qui explique ce petit retard », souligne Fred Le Peutrec, de la direction de course. Le skipper d’Edmond de Rothschild a en effet reconnu, la veille sur Tout le Sport (France 3) « avoir eu un souci de voile ». « J’ai perdu beaucoup, il m’a doublé et recreusé l’écart. Ça pousse parfois au crime mais c’est une belle bagarre ». Rien n’est figé entre les deux skippers et ce matin c’est d’ailleurs le Maxi Edmond de Rothschild qui était légèrement plus rapide que SVR-Lazartigue.

Désormais, « c’est l’Atlantique Sud, confie Charles. On va rentrer dans le froid et l’hiver, c’est un couloir de 15 jours à 3 semaines où il fait froid, il y a des tempêtes et on n’est pas beaucoup à y naviguer ». Mais avant, il faut donc rallier Cape Town et ça devrait être le cas à une vitesse très élevée. « Il y a peu de mer, pas de houle secondaire mais une situation météo très favorable », atteste Fred Le Peutrec. D’ici 48 heures, le duo de tête commencera à incurver sa course lentement vers le Sud Est en suivant le trait orthodromique, la route théorique. « On change de séquence, précise Fred. Avec le flux de Sud-Ouest de l’anticyclone de Sainte-Hélène qui va se renforcer, ils ont une grande diagonale vers l’océan Indien et des conditions pour exprimer leur plein potentiel. Ils auront une belle autoroute du Sud, ça va être intéressant en termes de performance ! »

Coville et Le Cléac’h ne se quittent plus

Derrière, comme attendu, « l’élastique se tend » un peu plus. Le deuxième duo pointe à plus de 370 milles. Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI) [a reconnu un problème de voile d’avant lors de l’émission de l’Arkéa Ultime Challenge hier après-midi. « J’ai un souci sur ma plus grande voile d’avant, le J0. Je ne peux pas la remettre, je dois bricoler pour l’utiliser de nouveau. J’espère pouvoir trouver la solution pour la retrouver normalement dès que j’en aurais besoin. » Il n’empêche, il a retrouvé une vitesse conséquente (à plus de 20 nœuds) et reste au coude-à-coude avec Thomas Coville (Sodebo Ultim 3) qui le devance d’une trentaine de milles.

Anthony Marchand (Actual Ultim 3), lui, a récupéré le flux des alizés de Nord Est. « Il va avoir besoin de se recaler dans l’Ouest pour passer le pot au noir dans de bonnes conditions, décrypte Fred. L’écart s’est stabilisé par rapport à la distance au but mais ce bord à venir sera moins performant et moins rapprochant ». Enfin, Éric Péron (ULTIM ADAGIO) progresse toujours en étant coincé entre la zone d’exclusion des cétacés du Cap Vert à son Ouest et une zone de petit temps plus au Sud. Et Fred de conclure : « il faudra s’armer de patience avant qu’il touche un flux correct afin de faire du Sud-Ouest et se rapprocher de l’Équateur ensuite ».

Le passage de l’Équateur en chiffres
1/ Tom Laperche (SVR-Lazartigue)
Heure de passage : 18 h 43 min 43 sec UTC
Temps écoulé depuis la ligne : 6 jours 6 h 13 min
Temps écoulé depuis la ligne du record WSSR : 6 jours 5 h 35 min

2/ Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild)
Heure de passage : 20 h 11 min 54 sec UTC
Distance au premier : à 1 h 28 m 21 sec
Temps écoulé depuis la ligne : 6 jours 7 h 41 min
Temps écoulé depuis la ligne du record WSSR : 6 jours 7 h 2 min 54 sec

3/ Thomas Coville (Sodebo Ultim 3)
Heure de passage : 8 h 36 min 34 sec
Distance au premier : à 13 h 53 min 1 sec
Temps écoulé depuis la ligne : 6 jours, 19 h 24 min 30 sec
Temps écoulé depuis la ligne du record WSSR : 6 jours 19 h 24 min 30 sec

4/ Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI)
Heure de passage : 8 h 45 min 56 sec
Distance au premier : 14 heures 2 min 23 sec
Temps écoulé depuis la ligne : 6 jours 19 h 37 min 32 sec
Temps écoulé depuis la ligne du record WSSR : 6 ours 20 h 15 min 56 sec

- Publicité -

Ocean Globe Race. 172 heures de pénalités pour le leader Translated 9 avant le départ d’Auckland

Outlaw crew busy prepping sails for Leg 3 on the pontoons. Credit: GR2023/Jacqueline Kavanagh

A quelques jours du départ de la prochaine étape de l’Ocean Globe Race, le leader actuel de la course, Translated 9, s’est vu infliger 172 heures de pénalités applicables sur la troisième étape pour avoir envoyé plusieurs voiles en réparation en voilerie sans autorisation ni préavis, ce qui est contraire au règlement de course. Pen Duick VI prend également une pénalité de 12h pour la réparation d’une voile.

Aucune dérogation n’a été demandée par Translated 9 pour débarquer ses voiles afin de les faire réparer. Lorsque plus tard, l’organisation de l’OGR a demandé à tous les participants de déclarer si des voiles avaient été envoyées en voilerie pour réparation, une note signée du skipper de Translated 9 Vittorio Malingri signifiait clairement que toutes leurs voiles se trouvaient à bord du bateau, or plusieurs voiles étaient en voilerie depuis trois jours

L’enquête menée après la réception de la déclaration a montré qu’effectivement trois voiles avaient été envoyées en voilerie par le skipper de Translated 9 antérieurement à cette déclaration. L’OGR a immédiatement ouvert une enquête. Le skipper a admis que la déclaration qu’il avait fournie était fausse et qu’au moment où il l’avait envoyée, il savait que les voiles n’étaient plus à bord.

Sur cette base, un total de 72 heures de pénalités a été appliqué pour les trois voiles envoyées sans l’autorisation ou à la connaissance de l’OGR. Une pénalité supplémentaire de 100 heures a été appliquée pour la fourniture d’une fausse déclaration lorsqu’elle a été demandée. Du fait que le skipper a agi contre les ordres et instructions de son directeur d’équipe et du propriétaire du voilier et à leur insu, cette pénalité de 100 heures demeure suspensive, à condition qu’aucune autres règles du règlement de course ne soit enfreinte à l’avenir. Si tel était le cas, le participant sera disqualifié. (voir le rapport officiel ci-dessous)

Suite au rapport officiel et aux pénalités appliquées, le skipper de Translated 9 Vittorio Malingri a démissionné en acceptant la responsabilité de son erreur de jugement. L’équipe mène depuis une enquête pour comprendre ce qui s’est passé et comment faire en sorte que cela ne se reproduise plus.

RÈGLES DE VOILE de l’OGR et autres pénalités pour l’étape 3.

CONNY VAN RIETSCHOTEN a remporté la Whitbread 1977 à bord de Flyer en ayant utilisé plus de 50 voiles pour parvenir à ce résultat. Parti du Royaume-Uni avec 25 voiles, il a remplacé les spinnakers endommagés au Cap et, lorsqu’il est arrivé à mi-parcours à Auckland, presque toutes les voiles ont été remplacées parce qu’elles s’étaient étirées. L’argent n’est pas un obstacle à la victoire.

Lors de la Golden Globe Race 2018, un tour du monde en solitaire de 212 JOURS et 30 000 milles, les trois voiliers ayant terminé la course n’ont utilisé qu’une grand-voile, une trinquette et un génois, ayant pris des ris mais n’ayant jamais été changés tout au long du parcours. Les seules autres voiles utilisées étaient deux spinnakers. CINQ VOILES AU TOTAL. Il est plus que prouvé que les voiles modernes en Dacron liées aux nouvelles techniques de construction sont très durables.

L’OGR est une course d’aventure à la base, où l’argent ne doit pas être un avantage pour gagner. L’OGR s’efforce de garder les choses abordables et équitables pour tous les participants. L’OGR s’efforce de faire en sorte que les marins naviguent en toute sécurité et ne se laissent pas griser par la vitesse, au détriment de la réduction des coûts et de l’augmentation des risques. L’OGR fait également du développement durable une valeur fondamentale.

Les bateaux participant à l’OGR comportant un seul un mât n’ont droit qu’à 11 voiles pour toute la durée de la course. Les voiliers équipés de deux mâts, ont droit à 13 voiles. Toute voile âgée de plus de 8 ans ne compte que pour moitié, de sorte que deux vieilles voiles soient comptabilisées comme une voile neuve. Seules les voiles en Dacron ou en Nylon sont autorisées. Aucune voile ne peut être débarquée du bateau pour être réparée en voilerie par contre sans pénalité pour le concurrent, un maître voilier équipé de sa machine peut monter à bord du bateau au port pour réparer les voiles. Si une voile est perdue ou jetée par-dessus bord ou qu’une nouvelle voile est embarquée à une escale, une pénalité de 24 heures est appliquée.

Toutes ces règles uniques sont conçues pour s’assurer que les participants prennent en compte la sélection et la conception de leurs voiles comme si l’OGR était une course autour du monde sans escale, donc sans avoir la possibilité d’acheter de nouvelles voiles, de les remplacer ou de les réparer dans chaque port, en d’autre terme, elles doivent être solides et durables ! Les participants doivent naviguer en conséquence et faire attention à ne pas endommager les voiles qui SE DOIVENT de tenir la distance. Pousser à la limite, faire exploser les voiles et en acheter de nouvelles dans chaque port EST PÉNALISÉ. Dans l’OGR, RECYCLER des voiles de plus de 8 ans en parfait état peut être un réel avantage par rapport à l’achat de voiles neuves.

Ces règles ont été annoncées quatre ans avant le début de l’OGR. LA PLUPART DES PARTICIPANTS ONT CONSTRUIT DES VOILES SOLIDES ET ONT NAVIGUÉ EN CONSÉQUENCE. Cependant, à l’arrivée au Cap, quelques participants ont dû effectuer de sérieuses réparations sur leurs voiles. Certains participants se plaignaient de ces règles farfelues pour lesquelles ils avaient signé. Certains ont suggéré qu’il était dangereux de continuer. Il était clair qu’ils n’avaient pas intégré le concept de l’OGR. D’autres étaient plutôt détendus et avaient même accepté les pénalités de l’IRC RATING pour transporter des spinnakers supplémentaires afin de couvrir les dommages causés aux voiles. Il était clair que certains n’avaient pas pris la restriction de voile au sérieux et qu’ils le regrettaient maintenant.

Après mûre réflexion, l’OGR a décidé d’accorder sans pénalité une EXEMPTION EXCEPTIONNELLE pour la réparation des voiles au Cap, avec l’avertissement que cela ne se reproduirait pas aux autres escales, alors renforcez vos voiles dès maintenant ! Arrivés à Auckland à mi-parcours, quelques participants ont à nouveau signalé qu’ils avaient poussé trop fort, qu’ils avaient empanné avec fracas et que leurs voiles avaient été endommagées. Une fois de plus, certains ont vivement rejeté les règles de voile de l’OGR pour lesquelles ils s’étaient inscrits et ont demandé à avoir accès à une voilerie. L’OGR a décidé qu’avec une déclaration et une approbation préalables, une voile pouvait être envoyée en voilerie pour inspection ou réparation, et qu’une pénalité de 12 heures serait appliquée pour chaque voile.

Un participant qui intègre dans sa stratégie de course les règles et restrictions claires, simples et judicieusement uniques de l’OGR est mieux placé pour réussir, comparé à un participant qui les ignore et se plaint plus tard parce que ses voiles ne sont pas à la hauteur ou qu’il les a poussées trop fort.

Suite à une voile perdue au large du Cap, un participant a commandé une nouvelle voile et a eu la surprise de recevoir en plus en cadeau deux vieux spinnakers de la part de son partenaire, ceci tout en acceptant les pénalités y relatives.

Quatre participants au total ont demandé à ce que leurs voiles soient envoyées en réparation. Tous les autres ont géré la réparation de leurs voiles à bord de leur bateau et un participant a envoyé des voiles en voilerie sans autorisation, ce qui a été découvert par OGR, a fait l’objet d’une enquête et a été pénalisé en conséquence.

PÉNALITÉS POUR LES VOILES. APPLIQUÉES À L’ÉTAPE TROIS.

EXPLORER: 2 VIEUX SPINNAKERS EN CADEAU, UN GÉNOIS NEUF PERDU EN MER …48H

NEPTUNE: 2 SPINNAKERS, UN GENNAKER…PÉNALITÉ 36H

OUTLAW: SPINNAKER…PÉNALITÉ 12HRS

PEN DUICK VI: REACHER … PÉNALITÉ 12 HEURES

STERNA: TRINQUETTE… PÉNALITÉ 12 HEURES

TRANSLATED 9: UN GÉNOIS, DEUX SPINNAKERS…PÉNALITÉ 72H, DÉCLARATION ERRONÉE 100H SUSPENSIVE (VOIR RAPPORT DE PÉNALITÉ).

——————————-

RE : VOILES DÉBARQUÉES DE TRANSLATED 9 ET ENVOYÉ en voilerie, à l’insu et sans l’autorisation de l’OGR et contrairement à une déclaration fournie par le skipper.

SITUATION

Le 14 décembre, tous les participants à l’OGR ont été informés dans la mise à jour N°31 que chaque voile débarquée de bateau et envoyée en voilerie pour inspection ou réparation entraînerait une pénalité de temps de 12 heures. Toute voile retirée du bateau doit d’abord être enregistrée auprès de l’OGR pour approbation.

Par la suite, l’OGR a eu vent que certaines voiles de participants avaient été retirées et envoyées à des voileries sans avoir été enregistrées et sans que OGR en soit informé.

Le 21 décembre, l’OGR a envoyé un courriel à tous les participants de l’OGR pour leur demander des précisions immédiates sur toutes les voiles qui avaient été envoyées en voileries, en les avertissant que toutes les voiles qui n’avaient pas été déclarées et enregistrées feraient l’objet d’une pénalité plus lourde.

CONTEXTE

Le 21 décembre, Vittorio Malingri, le skipper de Translated 9 a fait la déclaration suivante. AUCUNE VOILE N’A ÉTÉ ENVOYÉE EN VOILERIE POUR INSPECTION OU RÉPARATION ET TOUTES LES VOILES SONT ENCORE À BORD DU BATEAU.

Le 5 janvier, soit deux semaines plus tard, l’OGR a obtenu des preuves suggérant que trois voiles avaient été retirées de Translated 9 et envoyées en voilerie les 17 et 18 décembre pour réparation. A aucun moment l’OGR n’a reçu de NOTIFICATION POUR SUGGÉRER UNE CORRECTION DE LA PRÉCÉDENTE DÉCLARATION.

Le 5 janvier, une notification a été adressée à Translated 9 pour demander une explication et une clarification pour déclaration apparemment fausse fournie par le skipper et pour savoir si les voiles avaient été emmenées en voilerie.

Le skipper a confirmé que trois voiles avaient été retirées du bateau et livrées en voilerie les 17 et 18 décembre. Il a confirmé qu’il savait que ces voiles avaient été envoyées en voilerie avant de faire la déclaration du 21 décembre. Le skipper a confirmé que sa déclaration était erronée et qu’il regrettait vivement son erreur de jugement.

Marco Trombetti, co-skipper et propriétaire du voilier, a confirmé que des instructions spécifiques avaient été données à l’équipe de ne pas envoyer de voiles en voilerie et pour que toutes les réparations mineures découvertes soient effectuées à bord du voilier. Ces instructions ont été données verbalement et par écrit au skipper impliqué. Le directeur d’équipe a confirmé qu’il avait été convenu que toutes les réparations seraient effectuées à bord du bateau. Le co-skipper et le directeur d’équipe ont confirmé qu’ils ne savaient pas que des voiles avaient été envoyées en voilerie jusqu’au 5 janvier, date à laquelle l’OGR a demandé des éclaircissements.

RÉSUMÉ

TROIS VOILES ont été envoyées par Translated 9 en voilerie pour inspection et réparation sans avoir été enregistrées et approuvées par l’OGR. Le skipper a fait une fausse déclaration lorsqu’on lui a demandé de confirmer si des voiles avaient été envoyées en voilerie pour inspection/réparation. Le skipper a agi indépendamment ET CONTRE LES INSTRUCTIONS DU CO-SKIPPER / PROPRIÉTAIRE DU BATEAU ET DU DIRECTEUR DE L’ÉQUIPE, qui n’ont JAMAIS ÉTÉ CONSULTÉS NI INFORMÉS DE SON ACTION. Translated 9 a toujours promu ouvertement et publiquement une philosophie d’engagement total envers les règles de course de l’OGR.

Il est clair que le skipper a agi seul en décidant d’envoyer des voiles en voilerie.

DÉTERMINATION.

  1. Trois voiles ont été envoyées en voilerie pour inspection et réparation. Chaque voile reçoit une pénalité standard de 12 heures. Total 36 heures.
  2. Trois voiles ont été envoyées en voilerie sans autorisation ni enregistrement. Chaque voile reçoit une pénalité supplémentaire de 12 heures. Total 36 heures.
  3. Le capitaine a fourni une fausse déclaration à l’OGR, agissant à l’encontre des ordres de l’équipe. Pénalité de 100 heures. SUSPENSIF SOUS RÉSERVE DE NE PLUS ENFREINDRE DE RÈGLES DE COURSE, AUQUEL CAS LA DISQUALIFICATION AU TITRE DE L’ARTICLE 3.1.11 ENTRERA EN VIGUEUR.

LA PÉNALITÉ TOTALE POUR LES VOILES EST DE 72 HEURES.

- Publicité -

Arkea Ultim Challenge. Voler au large au-dessus des vagues

Sodebo Ultim 3 - Thomas Coville - Ambiance à bord lors de l'ARKEA ULTIM CHALLENGE-Brest - le 08/01/2024

La flotte reste toujours assez groupée 4 jours après le départ et les leaders se succèdent. Les skippers s’observent tout en s’imposant un rythme élevé. Tout est nouveau finalement dans cette course.

En ayant déjà vu les bateaux en course et les skippers à l’œuvre, on pensait déjà avoir un aperçu de la course. Il n’en est rien. On doit se dire, comme les équipes et surtout les skippers que tout est nouveau et il y a encore beaucoup d’incertitudes. Les bateaux sont tous à leur meilleur niveau – le classement de la dernière Jacques Vabre ne veut déjà plus rien dire – et il faut savoir les mener au mieux en solitaire. Chacun commence à prendre son rythme et celui des autres en veillant à être présent sur les moments clés qui demande un engagement physique important.

Après 4 jours de course, Thomas Coville est au rendez-vous avec son bateau désormais dans sa meilleur configuration. Il est rapide. On le voit savourer chaque instant. Tom Laperche est en tête ce mercredi devant ses ainés. Sa jeunesse est un atout et il y a du Gabart en lui quand on voit ses vidéos. Armel Le Cleac’h est un peu à la peine après s’être fait coincé dans une zone sans vent mais reste en embuscade. Il reste concentré, méthodique. Charles Caudrelier reste devant et semble à l’aise. Le plus surprenant reste Anthony Marchand qui tient bien le rythme. Une bâche dans sa dérive lui a fait perdre quelques milles mais il est bien présent. Les nouveaux foils qui équipent le bateau ont été une bonne chose. Enfin, Eric Péron, dernier est déjà distancé. A ce rythme, l’écart pourrait être considérable dans le sud.

Dans les prochaines heures et jours c’est l’état de la mer qui va dicter les trajectoires. Ces Ultim volent au large facilement jusqu’à 3m50 de vagues mais au-delà cela commence à être difficile. Le prochain tronçon jusqu’au port au noir sera intéressant à suivre. Gitana plus marin devrait mieux s’en sortir.
Côté virtuel, la course n’attire pas autant que le Vendée Globe. Le magazine Course au Large est en course (pseudo : mag.courseaularge) parmi 65000 participants. On est loin du succès du Vendée mis il est intéressant de voir comment le jeu a encore progressé avec l’ajout de la partie routage désormais accessible e un autre outil.

- Publicité -

Arkea Ultim Challenge. Première nuit pour prendre le bon rythme

Départ officiel de l'ARKEA ULTIM CHALLENGE - Brest, le 07/01/24

Les 6 bateaux ont déjà dépassé le cap Finisterre cette nuit et restent groupés en moins de 10 mn. Charles Caudrelier a pris la tête de la flotte. Au programme aujourd’hui le passage de quelques zones de calme au large des Açores et des Canaries avant le Cap Vert.

Il faut s’habituer aux vitesses de ces bateaux et à leur capacité a parcourir des distances incroyables en 24h. Ce premier tour du Monde en solitaire sur des multicoques volants est prévu entre 40 et 50 jours. « Ils sont allés très vite cette nuit avec une force et un angle de vent favorables. On a enregistré des pointes à 45 nœuds, souligne Guillaume Rottee, le directeur de course. Il y a eu des petits changements qui sont liés aux différentes intensités entre l’Est et l’Ouest. Ça profite depuis quelques heures à Charles Caudrelier ». Il a fallu rester particulièrement vigilant, d’autant que le trafic est particulièrement dense sur le rail entre Ouessant et le Cap Finisterre. « Ils ont dû doubler un certain nombre de cargos ! »

De la vitesse donc, ce sera aussi le programme de la journée. Le vent devrait se renforcer, autour de 25 nœuds en fin de matinée avec des rafales à 30, 35 nœuds en milieu de journée. Les compteurs vont donc s’affoler alors qu’il n’y a aura pas « de gros choix tactiques» dans les prochaines heures, dixit le directeur de course. L’heure des choix viendra à partir de mercredi. Mais d’ici là, ils auront tous le pied sur l’accélérateur !

L’instantanée de la nuit, par Tom Laperche
Vers minuit, le skipper de SVR-Lazartigue, a livré ses impressions :
« On est au cœur de la nuit, on descend vers le Cap Finisterre et on est tous bord à bord avec les différents bateaux. Il y a du vent hyper irrégulier, ce qui est assez rare : un coup on est à 40 nœuds, un coup à 15 nœuds… Et en plus on slalome entre les cargos ! Ce n’est pas hyper facile mais j’ai réussi à faire quelques siestes. Le départ ? Beaucoup d’émotions de partir pour un tour du monde et heureux d’être parti. La procédure et le déroulé se sont bien passés avec l’équipe. C’était beau de passer Ouessant et la ligne en tête. J’ai fait quelques empannages, j’ai bien mangé, fait quelques siestes… La suite, ça se précise mais ce n’est pas très clair encore. »

- Publicité -

ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest. Un départ dans de parfaites conditions !

Départ offciel de l'ARKEA ULTIM CHALLENGE - Brest, le 07/01/24

Le départ de la première course autour du monde, en multicoque et en solitaire, a été donné ce dimanche à 13h30 pour les six skippers, acteurs de ce défi hors norme. Le décompte a été donné de concert par Julien Carmona, Président du Crédit Mutuel Arkéa et du Crédit Mutuel de Bretagne, François Cuillandre, Maire de Brest et Président de Brest Métropole, et Olivier Kersauson, illustre marin un temps recordman autour du monde.

Depuis le petit matin, tous les ingrédients étaient réunis pour une fête à nulle autre pareille avec un public venu en nombre. Ils ont découvert des marins émus, conscients de ce qui les attend puis ce ciel clair et lumineux en arrière-fond de leur « au revoir ». Les conditions clémentes du départ – 10 à 15 nœuds de vent – ont offert un départ à couper le souffle, une mise en jambe parfaite pour trouver les bons réglages et assurer la traversée du golfe de Gascogne. C’est le début d’une nouvelle histoire où les certitudes sont rares, les inconnues nombreuses et les organismes soumis à rude épreuve. Les skippers emportent avec eux le désir d’exploit, la garantie d’un spectacle haletant ainsi que la part d’insouciance et d’admiration qui flottaient parmi la foule massée pour les encourager.

LES DERNIÈRES CONFIDENCES DES MARINS AVANT LE DÉPART

Éric Péron (ULTIM ADAGIO)
« Hier soir, j’ai convié deux copains à boire un verre, et j’ai bien dormi. Comme le bateau est présent au ponton depuis longtemps, on a vu le village s’y monter, l’effervescence progresser, et ça a rythmé notre préparation. Hier, on réglait encore des détails pour partir. On est prêt… On accepte de l’être de cette manière. Il est temps de fêter un moment historique. Ce soir, après un empannage ou deux, on sera enfin en place pour ce tour du monde. Entre temps, il y a tout un protocole de départ que j’ai confié à l’équipe technique. On ne va pas être malmené, il y a beaucoup de manœuvres mais ça devrait bien se passer. »

Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild)
« J’ai essayé de me blinder en matière d’émotions surtout pour mes enfants, qui ne m’ont jamais trop vu partir si longtemps. Ils sont inquiets, mais je les ai rassurés. Tout va bien parce qu’on fait ce qu’on sait faire, ce qu’on a envie de faire. Nous sommes des privilégiés d’être au départ de cette course et d’être aux commandes d’un bateau tel que Maxi Edmond de Rothschild. Il faut s’en rappeler à chaque fois qu’on se demande si on a peur ou qu’on se dit que ça va être dur. On ne peut pas se plaindre. C’est juste un peu dur mais ça va passer dès que la ligne de départ sera passée. »

Anthony Marchand (Actual Ultim 3)
« C’est cool, j’ai bien dormi cette nuit. J’ai une petite boule au ventre parce que la journée va être longue, pleine d’émotions. Les ‘au revoir’ ne sont jamais hyper agréables, tout le monde le redoute, mais c’est chouette. Le plus beau mouvement de la partition sera le top départ, je pense. Après on sera en course, on aura remis la casquette de régatier. On va partir sous gennaker. Il y a donc une grosse voile à déployer, il faudra bien se positionner et faire un bon départ pour remercier notre partenaire Actual et l’équipe. Jusqu’à l’équateur, on ne va pas avoir le temps de s’ennuyer. »

Tom Laperche (SVR-Lazartigue)
« C’est sûr qu’il y a beaucoup d’émotions. Des moments comme ça, on n’en vit pas beaucoup dans une vie. Voir l’équipe, ça fait quelque chose. Ces dernières semaines, ils ont été aux aguets sur tous les sujets du bateau et ils ont beaucoup travaillé. J’ai confiance en eux, j’ai une relation d’amitié avec eux. C’est fort de me sentir partir sur ce bateau en ayant toute cette équipe qui veille sur moi et sur ce bateau. J’ai plein de scénarios, plein de questions en tête et en même temps, je suis heureux d’avoir le privilège de faire ce tour du monde sur le trimaran SVR-Lazartigue. Je vais en profiter à fond ! »

Thomas Coville (Sodebo Ultim 3)
« C’est mon premier tour du monde sans mes parents. Mes parents sont ailleurs, je fais cette course pour moi et pour eux, dans une logique de loyauté à leur égard. J’ai dit ça hier soir, ça a été terrible mais peut-être que le fait de le verbaliser a libéré quelque chose. Je me sens très heureux et très en phase avec un moment de ma vie très agréable. Des tours du monde sont des occasions privilégiées d’être vraiment quelqu’un et d’être avec mon équipe, ce groupe formidable que j’ai vraiment choisi. Je suis déjà dans le maritime, le sportif, l’opérationnel, très directement ancré dans le bateau. Mère nature a été cool avec nous avec ce départ qui va être très esthétique sous le soleil. »

Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI)
« J’espère que le spectacle sera à la hauteur de ce que le public nous a offert ce matin. J’avoue que je n’aime pas trop m’approcher du trophée, ça porte malheur. Ça fait longtemps que je rêvais d’une grande course qui s’élance depuis le Finistère, tout est réuni pour une belle histoire. Maintenant, à moi de réussir ma mission et revenir ici fin février. Comme un pilote de Formule 1, il faut rentrer dans sa course. Après ça reste un grand moment de partage, d’émotions et on ne peut pas y être insensible. J’ai vécu ça sur le Vendée Globe et là aussi, c’était fort. Je vis aussi pour vivre ça.

- Publicité -

ARKEA ULTIM CHALLENGE-Brest. Les ULTIM à la veille d’une grande première !

LE HAVRE, FRANCE - OCTOBER 27: The Ultim class skippers from L to R, Actual Ultim 3 skipper Anthony Marchand, Banque Populaire XI skipper Armel Le Cleac'h, Maxi Edmond de Rothschild skipper Charles Caudrelier, Sodebo Ultim 3 skipper Thomas Coville, SVR-Lazartigue skipper Francois Gabart, are portraited during the Transat Jacques Vabre, in Le Havre, France, on October 27, 2023. (photo by Jean-Marie Liot / Alea)

Le grand jour approche, dans 72 heures les concurrents de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE-Brest s’élanceront pour le premier tour du monde en maxi-multicoques, en solitaire. Ce challenge hors normes de réaliser un tour du monde d’Ouest en Est, par les 3 caps (Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn) est porté par 6 marins et leurs armateurs très engagés. L’accomplissement de dix ans d’un travail continu.

Pour les six hommes, Anthony Marchand (Actual Ultim 3), Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI), Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild), Thomas Coville (Sodebo Ultim 3), Tom Laperche (Trimaran SVR-Lazartigue), Éric Péron (ULTIM ADAGIO), c’est un incroyable dépassement de soi qui les attend. Dans l’histoire de la course au large, sept marins ont déjà réussi à tourner autour du monde en multicoque et en solitaire : Alain Colas, Olivier de Kersauson, Philippe Monnet, Ellen Mac Arthur, Francis Joyon, Thomas Coville et François Gabart ont réussi cet exploit en mode « record », à la différence de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE-Brest qui se court en course.

Ce tour du monde en solitaire, objectif fondateur de la Classe ULTIM

Patricia Brochard, Présidente de la Classe ULTIM, voit dans cette course planétaire un accomplissement. « C’est un moment que nous attendions depuis longtemps. Les armateurs se sont organisés afin de faire vivre des moments d’émotion, de sport au plus grand nombre. Nous sommes réunis aujourd’hui à Brest pour la première course autour du monde en ULTIM et il faut rappeler que c’est ce qui nous a guidé dans la création de la Classe depuis le début. C’est une course hors normes et un défi inédit ».

La confiance au rendez-vous

La fiabilité de ces géants des océans constitue l’un des enjeux majeurs de cette épopée. A quelques jours du départ, personne ne peut prédire lequel de ces marins d’exception sera le vainqueur mais ce qui est certain c’est que réussir cette circumnavigation autour du globe sera un exploit. Déjà un pari est tenu, celui de la confiance. Le niveau de préparation des teams est monté d’un cran ces dernières années et l’histoire récente le prouve. Ces grands multicoques ont prouvé lors des deux dernières transats leur capacité à effectuer le tour du globe. Les chiffres parlent d’eux mêmes. Sur la Transat Jacques Vabre Normandie-Le Havre comme sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022, la totalité de la flotte ULTIM est arrivée à bon port. Ce taux de réussite, inimaginable il y a dix ans, prouve que les écuries de course d’excellence sont à la hauteur de l’enjeu.

Arrêts au stand

En cas d’avarie ou de motifs sérieux pour le bateau ou le skipper, le temps d’arrêt minimum pénalisant, imposé par le règlement est de 24h. Pendant toute la durée de la course, les équipes techniques seront prêtes à intervenir si nécessaire. Là encore, la Route du Café a permis de mettre à l’épreuve la capacité de réaction des teams. Après avoir traversé deux fois l’Atlantique, en course et en convoyage, les teams ont su mettre leurs machines dans la configuration d’un tour du monde en solitaire. Certains ont même réussi à réaliser des réparations importantes à l’image du team SVR-Lazartigue dont le chantier et l’engagement du team permettront à son skipper de ne pas remettre en question sa participation. L’équipe de Tom Laperche a en effet réussi à réparer une pièce structurelle et devrait rejoindre Brest un jour avant le départ.

Interview de Patricia Brochard :

C’est une satisfaction de voir cette flotte réunie aujourd’hui ?

C’est plus qu’une satisfaction, c’est un accomplissement pour la Classe ULTIM et pour l’ensemble des organisateurs. Nous sommes en train d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de la course au large et cela représente dix ans d’un travail continu. Il fallait y croire et réussir à fédérer autour de ce beau projet. Les armateurs se sont réunis en 2013, d’abord dans un collectif, puis dans une classe, pour créer un moment comme celui-ci et l’offrir au plus grand nombre. Saint Exupéry disait que l’on ne devait pas prédire l’avenir mais le rendre possible et c’est ce que nous avons fait avec tous les armateurs sans oublier le partenaire titre, les partenaires institutionnels (Ville et Métropole de Brest, Région Bretagne, Conseil Départemental du Finistère) et le Groupe Télégramme.

⁠⁠C’était un défi d’enchaîner après la Transat Jacques Vabre-Normandie Le Havre ?

C’est un défi énorme pour toutes les écuries puisqu’elles doivent enchaîner une course, un convoyage retour et préparer leurs bateaux avant le tour du monde. Réussir à être dans ces échéances est déjà un exploit mais le plus grand est celui auquel ils auront à faire face tous les jours pendant l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest. La proximité entre la Route du Café et le tour du monde a permis de mettre les équipes dans des conditions très proches de la course. En tant que présidente de la Classe, je suis très heureuse de voir que toutes les écuries ont réussi ce premier défi.

⁠⁠Les bateaux sont-ils prêts pour une course comme celle-ci ?

Tout d’abord, il ne faut pas sous-estimer la part d’aléas et d’inconnus qui existe sur un tour du monde et dans l’ADN de la course au large. Depuis Magellan, tous les marins qui s’y sont risqués ont pu mesurer l’ampleur de l’exploit que cela représente. En un peu plus d’un an, les ULTIM ont participé à deux transats, la Route du Rhum – Destination Guadeloupe et la Transat Jacques Vabre-Normandie Le Havre et ils sont tous allés jusqu’à l’arrivée. Cela démontre le travail des architectes, des chantiers, des équipes et bien sûr des skippers. Tous ensemble, ils ont atteint un niveau de préparation jamais atteint. C’est tout ce travail collectif qui rend possible une course comme l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest.

- Publicité -
- Publicité -