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Cap Martinique. Beaucoup d’émotions sur cette 2e édition !

Le dernier concurrent, le duo Marine et Sébastien Péjoan, est arrivé en Martinique clôturant cette seconde édition de la Cap-Martinique. Thibaut Derville et Jean-Philippe Cau, les co-organisateurs de la course dressent le bilan de cette course appelée à devenir une classique.

Comment se sont déroulées les arrivées ?
Il y a beaucoup d’émotions. Pour des amateurs, traverser l’Atlantique en solo ou en double est un défi énorme et ils arrivent tous transformés à Fort-de-France. La grande satisfaction de cette transat est de voir que les marins sont tous là pour s’accueillir les uns les autres. Même Robert Jacobson, qui avait pourtant abandonné aux Açores, est venu en Martinique et il a assisté à presque toutes les arrivées. Le Sud-Africain Adrian Kuttel a abandonné à Madère et il a tenu à terminer sa transat hors course. C’est exactement ça l’esprit de la Cap-Martinique, ce mélange de sportivité et de convivialité.

Quel est le bilan sportif de cette Cap-Martinique ?
Il est incroyable ! Si l’on regarde les vainqueurs dans les différentes catégories, on voit que toutes les façades de navigation sont représentées, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest et même les plans d’eau intérieurs. C’est intéressant car peu de courses rassemblent des concurrents venus de toute la France et cela montre que le niveau est super homogène.
Les Lillois Amaury Dumortier et Geoffrey Thiriez sont arrivés les premiers et remportent le « Line Honors » alors que Gérard Quenot et Bertrand Daniels, qui viennent de La Rochelle, gagnent le classement général en temps compensé. En solo, le premier sur la ligne est le Marseillais Ludovic Gérard et c’est Régis Vian qui gagne en temps compensé. Régis vient du Mans et se prépare à La Trinité-sur-Mer. Tout cela démontre qu’il y a de très bons marins sur tous les plans d’eau de France et au delà. On voit aussi que la course séduit à l’étranger avec la participation de plusieurs marins étrangers venus de Belgique, des Pays Bas mais aussi d’Afrique du Sud ou des Etats-Unis. Les Américains Justin et Christina Wolfe réalisent d’ailleurs une très belle course puisqu’ils arrivent 7ème en temps réel.

Quel est le ressenti des coureurs ?
Il y a une unanimité de la part de tous les marins : la Cap-Martinique est la plus dure et la plus exigeante des courses amateurs. C’est un parcours impitoyable, long, qui demande une endurance exceptionnelle. La concurrence est aussi extrêmement rude puisque les meilleurs sont tous là. Après 20 jours de course et 3 800 milles, on a vu des bateaux arriver au contact jusque dans la baie de Fort-de-France. C’est une expérience unique.

Que retenez-vous de cette seconde édition ?
Tout le monde a en tête la disparition de Philippe Benoiton. On sait aujourd’hui qu’il est décédé sur son bateau très probablement frappé par sa bôme, mais d’autres incidents sont survenus et se sont mieux terminés. Le risque est toujours présent en mer mais chaque marin à la responsabilité de les réduire au maximum.

Il y a eu cette année des équipages très jeunes. C’est une surprise ?
On sait que les jeunes aiment l’aventure donc ce n’est pas une surprise totale mais c’est une bonne nouvelle. On parle souvent du renouvellement de générations et on voit que la relève de notre sport est bien présente. La surprise en revanche vient de leur capacité de progression. Je pense notamment à Ivan Lecat et Gwendal de la Rivière ainsi qu’à François Ropartz et Vianney d’Aboville. Lorsqu’ils se sont inscrits il y a deux ans environ, ils étaient presque des débutants mais ils ont su monter leur niveau de jeu pour être au départ dans de bonnes conditions. Ils ont été très assidus aux entraînements et réalisent aujourd’hui une course magnifique. Cette course a été celle de l’apprentissage. En deux ans, ils ont changé de catégorie. Ils étaient des marins passionnés, ils sont devenus des coureurs au large expérimentés. Ce sera une belle source d’inspiration pour les prochains.
De l’autre côté de la pyramide des âges, il y a Jacques Amédéo qui a 76 ans. Là encore, il force l’admiration et démontre que notre sport se pratique à tout âge avec toujours autant de plaisir.

Voyez-vous une évolution dans le profil des concurrents ?
Ce que l’on observe, c’est que le niveau est de plus en plus élevé. La Cap-Martinique s’adresse à de bons marins mais surtout à ceux qui veulent le devenir. Il faut saluer le travail réalisé par les centres d’entraînement à La Trinité-sur-Mer ou La Rochelle. Il y a maintenant une norme de préparation qui est de naviguer 50 jours par an, au sein d’un groupe avec un bon encadrement. C’est un format exigeant pour des amateurs qui ont par ailleurs des vies bien remplies mais il permet de prendre le départ de cette transat dans de bonnes conditions.

Il y aura donc une troisième édition ?
Bien sûr ! Cette deuxième édition a permis d’installer un peu plus la Cap-Martinique dans le temps. Nous avons la chance d’avoir des skippers enthousiastes mais aussi des partenaires précieux, qu’il s’agisse des entreprises ou des collectivités territoriales. Nous avons cette année changé de marina d’arrivée et c’est une vraie progression. Cette marina de l’Etang Z’abricots, à 15 minutes de Fort-de-France est une infrastructure incroyable. Nous tenons d’ailleurs à remercier toute l’équipe qui a fait un travail formidable pour accueillir cette flotte.

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470. Le bronze pour Camille Lecointre et Jérémie Mion !

470 European Championship Cannes 2024 ©Nikos Alevromytis/ 470 Int' Association

C’était la dernière confrontation en compétition avant les Jeux avec leurs adversaires. Camille Lecointre et Jérémie Mion se classent 3è au Championnat d’Europe à Cannes. Après le Trofeo Princesa Sofia et la Semaine Olympique Française qu’ils ont remportés au mois d’avril, ils signent leur 3è podium consécutif. Favoris pour les prochains jeux, ils reprendront les entrainements sur le plan d’eau, à Marseille, à partir du 21 mai.

Quasiment sur le podium de chacune des manches de ce championnat, le duo français a démontré tout son potentiel moins de trois mois avant le début des épreuves Olympiques. Au-delà de leur classement, Camille et Jérémie ont profité de cette semaine dans un vent très léger pour travailler leurs axes de performance dans ces conditions si complexes, face à leurs plus dangereux adversaires.

Camille Lecointre : “Nous sommes très contents du résultat, avec du vent très léger toute la semaine. Nous voulions travailler dans ces conditions là, c’était parfait ! Nous avions aussi envie d’arriver à la Medal race avec un stress pour travailler cet aspect. Là aussi c’était parfait. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti autant d’enjeux. C’était de belles leçons dont a tiré plein d’enseignements. C’était vraiment génial. Malgré tout cela, nous nous en sortons
avec le bronze.”


Jérémie Mion : “Terminer sur le podium c’est toujours génial. Cela fait trois régates que l’on enchaine, deux que l’on remporte et une que l’on termine 3è. Si l’on est déçu en finissant 3è c’est plutôt une bonne chose. Ce qui était top c’est que nous avons eu des conditions complètement différentes de ce que l’on a vécu aux deux précédentes épreuves. C’est cool de voir que dans ces conditions là, avec très peu de vent, on a été sur le podium quasiment toute la semaine. C’est très important. A la fin nous aurions aimé que cela se goupille un peu mieux mais il faut être humble. Le plus important c’est de montrer à nous-mêmes et aux autresque nous sommes aussi redoutables dans la molle que dans la brise. C’est vraiment un beau message pour les Jeux à Marseille où toutes les conditions météo sont possibles.”

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Porquerolle’s Race. 28 courses et du spectacle à Hyères

Gilles Martin-Raget / YCP

Cette 4ème édition de la Porquerolle’s Race sous le signe de la nouveauté aura été un succès. En mer, les tout petits airs qui ont baigné la rade de Hyères durant ces 5 jours ont permis de valider 28 courses et offert un spectacle de toute beauté mais également à terre grâce à des moments de convivialité très appréciés des marins.

IRC 0-1 – 6 courses
Raving Swan, le Swan42 de Jérôme Stubler, s’impose dans la course du jour et conserve ainsi la tête du classement général. Vito3 (Ker40) de Anthony Munos et Long Courrier (Syd43) de Gery Trentesaux montent respectivement sur la deuxième et troisième marche du podium.
Cape 31 – 6 courses
Le vainqueur de la dernière course du jour, Stellamarris (AUT) remporte également la Porquerolle’s Race. Essentia (ROU) et Sohtgunn (IOM) complètent le podium.
IRC 2 – 6 courses
Vainqueur de cinq courses sur les six disputées, Magic Express de Laurent Lavaysse s’impose naturellement au classement général. Chaud Bouillant (Lionel Zerbonia) et Alfaore (Louis Delille) complètent le podium.
IRC 3-4 – 6 courses
Flower Power2 (Karel Olsthoorn) est le grand vainqueur devant Lelupin (Jean Rameil) et Xbie (Jérôme Fournier).
Class40 – 4 courses
Centrakor (Mikael Mergui), remporte la Porquerolle’s Race devant PrendreLaMerAgirPourLaForêt (Matthieu Claveau) et Jeanne (Kito de Pavant).

Sébastien Le Ber, Président du Yacht Club de Porquerolles : « C’est une très belle édition de la Porquerolle’s Race, je suis très de content. Je félicite et je remercie l’équipe des bénévoles du Yacht Club de Porquerolles qui a fait un travail remarquable et sans qui nous ne pourrions organiser cet événement ».

Aurélie Lhuillier, directrice du Yacht Club de Porquerolles : « Cette édition sur un nouveau format a très bien fonctionné. Je suis ravie. Nous allons continuer à travailler dans ce sens avec l’équipe d’organisation pour satisfaire nos coureurs : une grande course pour les Class40, des parcours construits pour les IRC et les Cape31 que l’on espère encore plus nombreux l’an prochain. Cette 4ème édition de la Porquerolle’s Race confirme et s’inscrit comme un rendez-vous international incontournable pour professionnels et amateurs avertis ».
Florence Arnoux, administratrice de CIS, partenaire historique de La Porquerolle’s Race et du Yacht Club de Porquerolles : « La société CIS est une société marseillaise. Notre entreprise accompagne des grands projets dans le secteur des énergies, des métaux critiques, des infrastructures dans le monde entier, on est un peu les aventuriers de l’extrême. Se rapprocher d’une course de voile est pour nous naturel car il y a un côté très RSE. Le monde de la voile et de l’entreprise c’est très proche parce que sur un bateau en termes de management il y a des équipes, un manager et c’est un peu le profil de notre entreprise avec le siège, les filiales et la gestion de tout le personnel. On accompagne aussi des grands projets sur l’eau et c’est pour cela que nous nous sommes engagés sur la Porquerolle’s Race et au côté du Yacht Club de Porquerolles. »

Nico Dell Karth, tacticien à bord de Stellamarris : « C’était une bonne semaine à Porquerolles, l’endroit est magnifique. Nous avons apprécié chaque jour et surtout aujourd’hui ! Chaque journée a été fun. Nous n’avons eu le bateau en décembre dernier en Afrique du Sud et, à Porquerolles, c’était notre première course en Europe, nous sommes vraiment heureux et fiers de cette victoire »
Jérôme Stubler, propriétaire de Raving Swan : « C’est la première fois que l’on gagne la Porquerolle’s Race, c’est vraiment super. C’était très tendu sur la dernière course, on était quatre bateaux à pouvoir gagner. La course a été intense, on était très concentré et ça se termine très bien pour nous. »

Karel Olsthoorn, propriétaire de Flower Power2 : « Je suis extrêmement content ! C’était très émouvant, la bataille avec Lelupin, ça nous a demandé beaucoup d’énergie, l’équipage était très motivé à mener le bateau à 110% de sa capacité. Je pense que c’est notre 15ème participation et c’est toujours un plaisir de venir ici à Porquerolles. »

Laurent Lavaysse, propriétaire de Magic Express : « On a eu un peu de fil à retordre avec Chaud Bouillant. On est ravi, on a gagné ! On est des habitués de la Porquerolle’s Race, ça fait dix ans qu’on y participe. On reviendra l’année prochaine peut-être avec un autre bateau ».

Mickael Mergui, Centrakor : « C’est très chouette cette victoire, on s’est régalé ! je suis très content parce qu’on j’ai fait naviguer mes partenaires. On a fait deux belles journées avec eux à bord. Aujourd’hui, il y avait ma famille, ma femme et mes enfants. Une première victoire de la saison, ça c’est bien mais surtout le plaisir qu’on a eu à bord tous ensemble, c’était vraiment top. Le parcours offshore de 24h, c’est incontournable et naviguer dans la baie de Hyères, c’est quand même un privilège, un grand privilège. »

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Irc. Une Armen Race Uship 2024 avec du petit temps

SNT

Partis depuis jeudi 9 mai à 14h00, la flotte des 152 équipages de la 13e édition de l’Armen Race Uship est arrivée à bon port. Hervé Gautier, directeur de course, avait choisi de réduire les parcours (sauf celui de la Nuit de l’Armen) à cause du petit temps prévu tout au long du week-end de l’Ascension. Les concurrents ont effectivement navigué sous un magnifique soleil mais dans peu de vent, n’entamant en rien leur plaisir de participer et de donner le meilleur d’eux-mêmes. Comme toujours, ils ont été accueillis de jour comme de nuit par les équipes salariées et bénévoles de la Société Nautique de La Trinité-sur-Mer (SNT).

Thierry Bujon de l’Estang, président de la SNT : “C’est une belle édition de l’Armen Race Uship. Nous avons eu de la chance avec le temps mais moins avec le vent, ce qui a rendu la régate bien technique. Les coureurs sont rentrés fatigués mais heureux. L’Armen Race Uship est une très belle course qui reste une référence. Grâce au format Armen plus Nuit de l’Armen, nous pouvons nous adapter aux différentes envies et à avoir de nombreux concurrents. Les bénévoles de la SNT ont une nouvelle fois fait un boulot formidable, les accueils de jour et de nuit plaisent beaucoup aux coureurs.”

Hervé Gautier, directeur de course : “La météo a été fidèle aux prévisions, avec un vent faible. Les bulles ont été en revanche plus importantes que prévues mais cela a permis aux concurrents d’admirer la Teignouse pendant quelques heures ! Nous n’avons pas eu d’événement majeur, pas mal d’abandons pour ceux qui en avaient assez d’attendre le vent. Tous les bateaux auraient pu arriver avant l’heure limite mais il aurait fallu passer une troisième ,nuit en mer, et tous n’ont pas envie de choisir le “menu trois nuits”. L’équipe de la SNT est dynamique et sympathique, l’ambiance général est sportive et bon enfant à la fois, le mélange pro/amateurs est riches et c’est tout cela qui donne envie de revenir.”

Cyrille Cremades, J Lance, 2e en Osiris Nuit de l’Armen : “C’était incroyable ! Nous avons du mouiller pour arrêter de reculer, c’était improbable et ce sont des moments qui marquent. A force d’être patients, nous sommes sortis de la baie de Quiberon. La nuit était noire, avec les étoiles et le plancton, c’était magnifique. Le lever de soleil était hallucinant. Après les régates sous la pluie, dans le vent et le froid, c’était vraiment chouette de pouvoir naviguer en short. Nous avons 10-15 noeuds tout le temps, l’ambiance à bord était super comme d’habitude. Nous avons perdu notre titre mais nous sommes hyper satisfaits de notre deuxième place !”

Penny Aubert, Georgia, 3e en IRC Solo : “C’était exceptionnel, c’est une très belle course, très sympa à faire en solo. Le parcours est complet, les conditions étaient bonnes avec pas trop de mer. Je sens que les entraînements Orlabay payent leurs fruits, les échanges entre coureurs et avec les coachs sont enrichissants. Il a fallu contourné les bulles sans vent, c’est la gestion de la météo qui a fait la différence. Alain Duvivier (Hagat – vainqueur en IRC Solo) s’est échappé très au sud, il fallait oser et ça a payé, bravo à lui. “

Les vainqueurs
Armen Race
Ocean Fifty : Primonial – Sébastien Rogues
Class40 : Esatco – Nicolas Guibal et Simon Kervarrec
Multi 2000 : Grace O’Malley – Philippe Nicolas
Vainqueur IRC temps compensé : Abracadabra – Romain Gibon et Alban Mesnil
IRC 1 : Fastwave 6 – Eric Fries
IRC Solo : Hagat – Alain Duvivier
IRC Double : Abracadabra – Romain Gibon et Alban Mesnil
IRC 2 : Hey Jude – Philippe Girardin
Osiris Habitable : Ster Wenn 5 – Pierre Sallenave
Mini 6.50 : Martin d’Eau Douce – Martin Brochard et Gaëtan Falc’hun

Nuit de l’Armen
Osiris : Akela – Hervé d’Arexy
Multi 2000 : IRVI-GEPS – Chrstophe Boucault

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F18. La Worrell 1000 pour Matthieu Marfaing et Emmanuel Boulogne

Photo perrine.vangilve Copyright : Team Ciirus - MM Sailing

Le Worrell 1000 est une épreuve épique, réservée aux Formule 18 qui célèbre ses 50e ans cette année et débute ce dimanche. Durant deux semaines les douze équipages en lice, parmi lesquels les Français Matthieu Marfaing et Emmanuel Boulogne vont quitter la Floride pour rallier la Virginie avec un total de 1 000 milles à parcourir le long de la côte Est des Etats-Unis.

Outre-Atlantique, le succès de cette aventure ne se dément pas et le redoutable défi sportif qu’elle représente séduit les plus grands champions. Pour preuve, lors de cette 23e édition, hormis le tandem du Team Cirrus MM Sailing, les Australiens Brett Burvill et Max Puttman, champions du Monde de Raid et vice-champions du Monde de F18 en titre, ou encore les Américains Randy Smyth (double médaillé d’argent aux Jeux Olympiques en Tornado) et Dalton Tebo font partie des prétendants à la victoire !

Née d’un pari entre frères (Michael et Chris) il y a 50 ans, la Worrell 1000 est devenue la course la plus ardue et la plus addictive d’Amérique du Nord pour les spécialistes du catamaran de sport. Tant et si bien que le célèbre magazine Américain Sports Illustrated a écrit un jour « Cette épreuve fait ressembler The Ocean Race à une croisière de princesses ». Son concept ? On ne peut plus simple. Les équipages -limités à 15 par les organisateurs – s’affrontent sur un total de 1 000 milles découpé en douze étapes entre Hollywood Beach, en Floride, et Virginia Beach, en Virginie. A l’arrivée, le tandem avec le temps de course le plus bas remporte la mise. A bord d’un Formule 18, le challenge est forcément extrême. Il impose aux régatiers de repousser leurs limites, à la fois physiques et mentales. « La Worrell 1000, c’est beaucoup d’engagement à tous les niveaux », confirme Matthieu Marfaing, engagé cette année dans l’épreuve avec Emmanuel Boulogne, dont la présentation sur le circuit international de la classe n’est plus à faire non plus. « J’ai participé à la dernière édition en 2022 avec l’Américain Chris Green (qui courre cette année avec Jean, le fils d’Emmanuel, ndlr). J’avais énormément aimé l’expérience mais j’en porte encore quelques cicatrices sur les jambes. A l’époque, je m’étais juré que je ne la referai jamais ! », relate l’équipier de Team Cirrus MM Sailing qui n’a finalement pas su résister à l’envie de retrouver l’adrénaline et l’excitation de la course, aussi exigeante soit-elle. « La difficulté, c’est véritablement la répétition, l’enchaînement des étapes, avec seulement un jour de repos prévu. Les départs de chacune d’entre elles sont donnés quelles que soient les conditions. Il s’agit d’un marathon XXL. Il est donc impératif de gérer dans la durée et surtout pas de partir tête baissée. L’enjeu est de parvenir à rester lucide jusqu’au bout pour pouvoir se positionner aux bons endroits et aux bons moments. Pour savoir quand produire l’effort », assure le Réunionnais désormais installé en Floride, conscient que les paramètres à gérer pour boucler la boucle seront aussi nombreux que les chauffe-trappes plantés sur sa route.

La performance et l’endurance au cœur du projet

De fait, les éditions passées ont montré que rien n’était jamais écrit avec des conditions météorologiques généralement tumultueuses, des vagues déferlantes, un soleil implacable, la possibilité constante de blessures ou encore la rencontre fortuite avec animal marin, les cétacés et les tortues étant particulièrement nombreux dans la zone. « On sait que l’on va casser du matériel et que les choses ne vont pas toujours bien se passer. Il va clairement y avoir des hauts et des bas. Le but sera de réussir à composer au mieux avec, et trouver les ressources d’avancer et de performer. On sait que sur ce type d’exercice le facteur chance fait aussi partie du jeu. On sait aussi que l’expérience pèse lourd dans la balance », note le barreur conscient que la régularité est l’une des clés du succès sur un évènement de cet envergure. Pour preuve, il y a deux ans, les Australiens Rod Waterhouse et Chris Way ont remporté le match en ayant « seulement » gagné une étape. « La Worrell 1000, créée en 1974 et initialement destinée aux Hobie Cat 16, est aujourd’hui l’une des dernières courses au monde sans assistance pour les petits bateaux. Elle est aussi la plus longue qui n’a jamais existé et impose un équipement de sécurité important : radio, deux GPS, fusées de détresse, AIS… L’engagement physique est immédiat car les phases de départ sont souvent celles où il y a le plus de casse », explique Matthieu. Pas facile, en effet, de commencer par franchir le shore-break avant d’allonger la foulée au large, surtout si la nuit a été courte, la durée de celle-ci étant directement conditionnée par la météo et/ou le classement de la veille. Quid des objectifs du Team Cirrus MM Sailing ? « Manu et moi partons avec l’envie de gagner », annonce sans détours le régatier qui a pour habitude, avec son acolyte, de jouer aux avant-postes sur les plus grands évènements internationaux comme les championnats d’Europe et du Monde, ou encore la St-Barth Cata Cup. « La compétition fait partie de notre ADN mais sur cette Worrell 1000, l’aventure humaine est aussi présente à l’état pur. Manu et moi allons passer beaucoup de temps sur notre bateau ces deux prochaines semaines. Beaucoup plus qu’on ne le fait jamais. On va faire en sorte de faire du mieux possible. On a une grosse équipe derrière nous et donc les moyens de nos ambitions même si la concurrence est particulièrement relevée. On bénéficie d’un bateau (Cirrus 901) solide, très rapide aux allures portantes. Il va falloir en prendre soin mais aussi soin de nous. On est prêts ! », assure Matthieu Marfaing qui entamera la course ce dimanche par un premier round de 74 milles à destination de Jensen Beach.

Les étapes

• Dimanche 12 mai: Hollywood, FL to Jensen Beach, FL
• Lundi 13 mai: Jensen Beach, FL to Cocoa Beach, FL
• Mardi 14 mai: Cocoa Beach, FL to Daytona Beach, FL
• Mercredi 15 mai: Daytona Beach, FL to Jacksonville Beach, FL
• Jeudi 16 mai: Jacksonville Beach, FL to Tybee Island, GA
• Vendredi 17 mai: Tybee Island, GA to Folly Beach, SC
• Samedi 18 mai : Folly Beach, SC (jour de repos)
• Dimanche 19 mai: Folly Beach, SC to Surfside Beach, SC
• Lundi 20 mai: Surfside Beach, SC to Wrightsville Beach, NC
• Mardi, 21 mai: Wrightsville Beach, NC to Atlantic Beach, NC
• Mercredi 22 mai: Atlantic Beach, NC to Hatteras, NC
• Jeudi 23 mai: Hatteras, NC to Kill Devil Hills, NC
• Vendredi 24 mai: Kill Devil Hills, NC to Virginia Beach, VA
• Samedi 25 mai : Cérémonie de remise des prix, Virginia Beach, VA

Source CP

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The Transat. Clarisse Crémer est reparti d’Horta !

Clarisse Crémer a repris la mer ce vendredi. Après avoir constaté une fissure de plus de 4,20 mètres sur son bateau lors de la course, elle avait dû faire une escale technique à Horta pour réparer lundi dernier.

Aujourd’hui, le vendredi 10 mai, à 0920 UTC, elle a repris la mer, cap sur New York. Son objectif : franchir la ligne d’arrivée de The Transat CIC avant le 20 Mai, accumulant ainsi le plus de milles possibles pour sa qualification au Vendée Globe 2024.

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Porquerolle’s Race. 38 IRC et 8 Cape 31 au départ

Photo Gilles Martin-Raget

Le coup d’envoi de la Porquerolle’s race a été donné mercred avec les 5 Class40 présents qui ont ouvert le bal sur un parcours inédit de 85 milles et environ 24h de course. Les IRC et les Cape 31 ont pris le départ ce jeudi.

Patience et concentration étaient les mots d’ordre de cette première journée de la Porquerolle’s Race 2024 pour les IRC et les Cape 31. Après avoir attendus que le vent se lève, à 15h23, les équipages ont enfin pu régater et prendre le départ de deux parcours construits. En milieu de journée, un magnifique ballet de voiles avec des spis de toutes les couleurs a donc envahi la rade de Hyères – La Porquerolle’s Race est lancée.

IRC 0-1 – 2 courses
Raving Swan, le Swan42 de Jérôme Stubler, en remportant les deux courses du jour, prend la tête du classement général provisoire devant Vito3 (Ker40) de Antony Munos et Long Courrier (Sydney 43) de Gery Trentesaux.
Cape 31 – 2 courses
Après deux courses, Aspire (POL) qui a remporté la première prend la tête du classement général provisoire devant Stellamarris (AUT) qui s’est imposé sur la deuxième et Ekersuzme (TUR).
IRC 2 – 2 courses
Vainqueur de la deuxième course du jour, Magic Express (Laurent Lavaysse) prend également la première place au classement général provisoire. Chaud Bouillant (Lionel Zerbonia) et Alfaore (Louis Delille) complètent le podium.
IRC 3 – 2 courses
Flower Power2 (Karel Olsthoorn) s’impose dans les deux dernières courses du jour prenant ainsi la tête du classement général provisoire devant Lelupin (Jean Rameil) et Xbie (Jérome Fournier).
Du côté des Class40, Mikael Mergui (Centrakor) remporte la première Grande Course, Matthieu Claveau (PrendreLaMerAgirPourLaForêt) et Kito de Pavant (Jeanne) complètent le podium.

Le Cape 31 One Design – huit team & huit nationalités
Nouvelle classe à l’honneur cette année sur la Porquerolle’s Race, le Cape 31 One Design est monotype optimisé pour être polyvalent, maniable et performant tant dans la brise que dans le petit temps, au près ou au portant. Il a été conçu par l’architecte et navigateur irlandais Mark Mills et construit à Cape Town en Afrique du Sud. Son succès a été immédiat dans le monde entier.
Sur cette 4ème édition de la Porquerolle’s Race, huit team de huit pays s’affrontent en flotte : Autriche, France, Angleterre, Hongrie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Turquie. Avec à bord des marins professionnels issus de tous horizons et au palmarès impressionnant : voile olympique, America’s Cup, Course au large, maitres voiliers…
Suart Bithell (GBR), Capitaine à Bord de SHOTGUNN -médaille de bronze en 470 Jeux Olympiques de Londres et médaille d’or aux Jeux Olympiques de Tokyo en 49er : « Le Cape 31 est un bateau assez unique, pour moi c’est un croisement entre un dériveur et un gros quillard. Il est vraiment sympa, très léger et très puissant. Je connais bien le plan d’eau car je suis venu plusieurs fois pour la SOF (Semaine Olympique Française de Hyères). C’est super que la classe se développe en Europe et c’est vraiment cool d’être ici à Porquerolles ».
Mikkel Rossberg (DAN) équipier à bord de Essentia : « C’est notre première fois à Porquerolles ! Le Cape 31, c’est un bateau vraiment amusant, je prends vraiment beaucoup de plaisir sur ce monotype, il est petit, facile et très rapide. Et cette flotte de 8 bateaux, c’est vraiment intéressant, c’est une chance pour nous car on retrouve des Cape 31 dans toute l’Europe mais aussi dans le monde entier ».
Attila Feret (FRA), Tacticien à bord de Imagine : « Le Cape 31, c’est vraiment un bateau ultra typé régate, il est très léger, très maniable avec de très bonnes vitesses. La classe démarre doucement en Méditerranée, on commence à avoir pas mal de bateaux sur les différents rendez-vous. Sur la Porquerolle’s Race, on va pouvoir jauger la concurrence internationale parce qu’il y a beaucoup de bateaux avec des équipages que l’on ne connaît pas ».

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The Transat. Victoire d’Ambrogio Beccaria en Class40, Ian Lipinski 2e

© Polaryse

Le skipper italien Ambrogio Beccaria (Alla Grande – Pirelli) s’est imposé en Class40 sur cette transat devant Ian Lipinski (Crédit Mutuel). Une victoire à l’issue d’un beau duel après 11 jours 16 heures 17 minutes de course.

Auteur d’un très bon départ, Ambrogio s’est hissé dans le ‘top 5’ dès les premiers milles nautiques en longeant les côtes bretonnes. Dans la remontée vers l’Irlande, il a opté pour un positionnement plus Sud que ses rivaux avant de les rejoindre au moment où la tête de flotte filait plein Ouest, à proximité de la route directe.

Commence alors une guerre des positions avec Fabien Delahaye (LEGALLAIS), Nicolas d’Estais (CAFÉ JOYEUX) et surtout avec Ian Lipinski (Crédit Mutuel). Ambrogio parvient à reprendre les commandes de la course samedi dernier au petit matin. Il confie alors : « ça ne change rien d’être en tête mais ça m’encourage, ça montre que j’ai fait les bons choix ». Ambrogio fait partie de ces marins respectueux qui parlent plus vite des autres que de lui. Quelques minutes plus tard, il poursuit : « je trouve que Ian prouve que c’est un grand champion. Il n’avait pas le bateau le plus rapide au reaching et au final il a fait toute la partie au reaching en tête ! »
Ensuite, les deux hommes se sont livrés un sacré mano a mano, sans compter leurs heures de sommeil, en tricotant jusqu’à la ligne d’arrivée.

Ian Lipinki a déclaré : « En solitaire, sur une course comme celle-là, les erreurs se paient en dizaines de milles. Celui qui gagne, c’est celui qui a fait le moins d’erreurs. Je tire mon chapeau à Ambrogio, qui signe une nouvelle grande victoire. Ce qu’il écrit est assez grand, il faut savoir souligner ça, il est un grand champion de la course au large, clairement. J’ai vraiment une pointe de déception parce qu’il y avait la place de faire mieux, mais c’est la belle deuxième place d’un animateur de la course. J’ai été plusieurs fois en tête, je pouvais encore viser la victoire jusqu’à peu avant la ligne d’arrivée ».

« La course n’a pas été aussi raide que ce que j’ai pu imaginer dans les pires scénarios, mais elle a été très dure quand même », commente Ian Lipinski qui ajoute, en grand fan de rugby : « Comme aurait pu le dire Antoine Dupont, ‘On le savait, le contact allait être rude, on a mis beaucoup d’abnégation’ ». Et précise, plus sérieusement : « Ce qui est bien avec nos histoires de bateau, c’est qu’à chaque fois, on a l’impression de débuter, de recommencer, de faire de nouvelles erreurs. Et, à chaque fois, on en extrait le plein d’expérience. J’ai appris des choses que je suis parfaitement capable de décrire de manière explicite, et j’en ai appris qui sont plus implicites, mais qui me serviront pour la suite ». Pour Ian Lipinski, cette deuxième place a valeur d’or.

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The Transat. Tanguy le Turquais, 1er Imoca à dérives

© Coline Beal

Le skipper de l’IMOCA Lazare Tanguy Le Turquais a pris brillamment la 11ᵉ place au classement général devant d’autres Imoca à foils. Il aura vécu une course intense, arrivé épuisé, mais heureux de sa prestation, premier des bateaux à dérives avec un bateau en très bon état

Tanguy : “Je suis ravi parce que c’était la dernière course avant le Vendée Globe et j’arrive ici, aux États-Unis, avec une job-liste vierge. Ça prouve que le bateau est hyper fiable et j’ai une superbe équipe, qui a vraiment bien travaillé dessus tout cet hiver donc c’est génial. Je suis à l’aise à bord et j’ai l’impression que je maîtrise bien mon bateau. Il y a deux ans, c’était plutôt lui qui me maîtrisait… Je suis exactement là où je voulais être en vue du Vendée Globe. Ça fait des années que je rêve de faire cette transatlantique et voilà, c’est fait.

Côté météo, The Transat CIC a tenu ses promesses. Au menu, plusieurs dépressions et fronts ainsi qu’une mer bien formée avec des creux de plus de 6 mètres. C’était costaud, mais pour Tanguy, c’était parfait. Il raconte : “On a eu du vent fort, mais j’ai trouvé que ces conditions étaient idylliques. J’ai adoré cette course, ça m’a fait beaucoup de bien après l’hiver compliqué que nous avons passé. J’étais vraiment bien en mer et il n’y a pas eu de moments difficiles, j’ai savouré chaque instant, c’était un bon entraînement pour le Vendée Globe. Un de mes meilleurs moments a été l’arrivée. La mer était toute lisse et tout à coup le vent est rentré. Le bateau s’est mis à aller à plus de 15 nœuds, sur une mer plate avec le soleil qui se levait, c’était magique !

Pour la suite du programme, le bateau repartira en convoyage avec Tanguy et une partie de l’équipe technique. Ils devraient arriver à Locmiquélic fin mai début juin pour ensuite démarrer le dernier chantier sur l’IMOCA avant le tour du monde en novembre prochain.

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IRC. 152 équipages au départ de l’ArMen Race

Photo : Philip Plisson

Organisée par la Société Nautique de la Trinité-sur-Mer (SNT), l’Armen Race rassemble chaque année amateurs éclairés et professionnels de la course au large. Grâce à son parcours magnifique de 300 milles mis en œuvre par Hervé Gautier, directeur de course, à son organisation impeccable et à son ambiance conviviale, l’Armen Race Uship, sans oublier sa “petite soeur” la Nuit de l’Armen (131 milles), sont devenues au fil des ans une classique du début de saison.

152 équipages prendront le départ jeudi 9 mai à 14:00 en baie de Quiberon. Onze catégories seront en lice dans lesquelles on retrouvera des noms bien connus de l’Armen Race et du grand public.
Sébastien Rogues participera sur son Ocean Fifty Primonial, onze ans après sa victoire sur cette même course en Class40.
Charlie Capelle (Proludic La Chaîne de l’espoir) et Marc Guillemot (Wellnesstraining MG5) se retrouveront face à face en Multi 2000.
La Class40 sera représentée par des recrues récentes : Anna Faes (Oantica), Nicolas Guibal (Esatco) et Louis Mayaud (Belco). Ils seront face à Alexandre le Gallais (Trimcontrol), coureur sur la Transat Jacques Vabre 2023.
Nicolas Groleau (Cartouche), Nicolas Loday (Codiam) ou Sébastien Harinkouck (Amanjiwo) seront de la partie en IRC1.
Le vainqueur 2023 en IRC 2, Frédéric Nouel (Karavel) remettra son titre en jeu face à des concurrents de taille, tels que Philippe Girardin (Hey Jude).
En IRC Double, les habitués Benoît Rousselin (Delnic) ou François Moriceau (Mary) seront également sur la ligne de départ.
Penny Aubert (Georgia) et Alain Duvivier (Hagat) s’aligneront dans la catégorie IRC Solo.
Les Osiris Habitable auront le plaisir de naviguer aux côtés du mythique Pen Duick III, skippé par Benoît Hochart.
Alexis Gayet (Intermarché), Martin Brochard (Martin d’eau douce) et Stephan Von Posern (Sabali) seront les trois Mini 6.50 au départ.
34 équipages participeront à la Nuit de l’Armen, dont les vainqueurs 2023 : Christophe Boucault et Jacques Vapillon (IRVI-GEPS) en Multi 2000 , et Didier le Moal (J Lance) en Osiris Habitable.

Le week-end de l’Ascension sera comme toujours à La Trinité-sur-Mer un grand moment de partage et de fête pour les amoureux de la mer et de la voile avec un village au cœur de l’événement où se mélangeront le public et les coureurs. Ces derniers seront accueillis de jour comme de nuit, autour d’un repas servi par les bénévoles de la SNT réputés pour leur accueil chaleureux.

La remise des prix aura lieu dimanche 12 mai à 11:00.

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