Ocean Race. Malizia et 11th Hour au contact

The Ocean Race 2022-23 - 01 May 2023, Leg 4 onboard 11th Hour Racing Team. Malama and Team Malizia sail north, towards the equator, urrounded by clouds of the Doldrums.

La flotte continue sa remontée le long du Brésil et en a fini avec le Pot au noir. Team Malizia et 11th Hour Racing Team évoluent au contact et ont retrouvé de l’air. Biotherm reste en embuscade à moins de 40 mn alors que Guyot de refaire son retard.

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“Avec un peu de chance, nous allons passer en premier… à 200 mètres près, je dirais”, a déclaré Will Harris à bord de Malizia. “Je pense que ce sera une lutte acharnée tout au long de la remontée (jusqu’à Newport).” “Nous avons descendu l’Atlantique, nous l’avons contourné et nous l’avons remonté. C’est une grande partie du ‘tour du monde’ qui est derrière nous à présent.”

“Nous sommes de nouveau dans le jeu avec les Maliziens… encore une fois”, a déclaré Charlie Enright, à bord de 11th Hour Racing Team, alors que son équipe remontait vers le nord. Les deux bateaux progressaient sans difficulté lors de cette transition, l’impact d’un Pot au Noir très faible ayant peu entravé la progression vers Newport, Rhode Island.

Ce mardi matin, Biotherm de Paul Meilhat, troisième, s’était rapproché à huit milles des leaders, mais un ralentissement dans l’après-midi lui a fait reperdre une trentaine de milles.

GUYOT environnement – Team Europe devrait franchir l’équateur avant 20h00 heure française. Malheureusement pour l’équipe de Benjamin Dutreux, il semble que le Pot au Noir sera plus conséquent que celui qu’ont traversé les bateaux de tête, ce qui risque d’accroitre son retard. « Cette première semaine de mer a été assez intense en effet. On a composé avec des conditions peu favorables à notre bateau mais dans lesquelles on a toutefois bien tiré notre épingle du jeu. Le travail de finition réalisé sur les appendices (foils et safrans, ndlr) a porté ses fruits mais aussi notre manière de naviguer. Je pense que nous avons pas mal progressé depuis le départ de l’épreuve. Tout cela nous a permis d’être bien dans le match avec les bateaux neufs, ce qui est un gros point positif », détaille Benjamin Dutreux
Pour preuve, ce dimanche, après avoir parfaitement tricoté au large de l’archipel des Abrolhos, ils étaient en passe de prendre la tête de la flotte avant qu’un caillou s’immisce dans la chaussure. En l’occurrence un problème de bout de descente de foil. « On se bagarrait avec le groupe depuis le début de l’étape, avec des options stratégiques assez similaires. On enchaînait les manœuvres avec une belle synergie à bord et puis il y a eu cette avarie. Une avarie qui, au départ, ne nous paraissait pas trop longue à réparer mais qui, pour finir, nous a pris bien plus de temps que prévu, la faute à plein de mauvais éléments qui se sont ajoutés les uns aux autres », indique le skipper de GUYOT environnement – Team Europe qui a donc évolué à cloche-pied le temps de la réparation et ainsi vu un écart significatif se créer avec les trois leaders. « Après deux jours compliqués, nous voilà de nouveau en capacité d’utiliser le foil bâbord, ce qui est une bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que maintenant 170 milles nous séparent des trois bateaux de devant », déplore Benjamin Dutreux, toutefois pas vraiment du genre à se laisser abattre, bien au contraire.

Trouver la meilleure trajectoire, tenter de resserrer les rangs

« On explore différents schémas météo. Dans l’immédiat, il n’y a pas de solutions pour les rattraper mais on espère que le jeu s’ouvre un peu, et ainsi avoir une opportunité de recoller au score », commente le navigateur qui bataille actuellement dans un système compliqué, avec de nombreux nuages perturbateurs et peu de vent. « Ce n’est pas simple d’avancer. On tente de trouver la meilleure route pour passer le Pot-au-Noir correctement, au moins aussi bien que nos collègues, même si on est déjà arrêtés en étant plus au sud, ce qui est un peu embêtant », relate le Vendéen qui, de fait, évolue désormais dans un système météo différent de celui de ses concurrents. « Pour nous, deux options se dessinent pour la suite : soit une route très nord pour aller chercher des fronts mais un peu risquée pour nous, soit une route à l’ouest », détaille le marin qui doit trouver la meilleure trajectoire pour contourner un marais barométrique, c’est-à-dire une zone à faible gradient de pression, planté pile poil sur sa route. « On attend que les fichiers s’affinent un peu pour trancher. On va prendre les choses comme elles viennent et tenter de trouver les ouvertures », promet Benjamin Dutreux.

Les deux ou trois prochains jours devraient voir les équipes de tête se diriger presque directement vers le nord dans les alizés d’est. A l’approche du week-end, le vent tournera à l’ouest et il y aura une autre transition à gérer en empannant avec le front. L’ETA à Newport reste au 10 mai.