Malgré cette bonne progression, Amory Ross sur Puma souligne ce matin que l’incertitude règne à bord. « Nous avons déjà vu ce que cela donne de faire cavalier seul. Et même si on refuse d’adopter une attitude négative, car nous sommes toujours là prêts à attaquer, la menace pèse lourdement sur nous. Si on regarde le classement, cela peut nous inquiéter, mais on sait très bien que les pertes peuvent être effacées si on trouve les bonnes conditions et si on reste patients. »
L’incertitude règne aussi en tête de la flotte où Chris Nicholson et son navigateur Will Oxley sur Camper étudient les fichiers de près espérant trouver la bonne trajectoire pour rentrer chez eux. Mais ce matin toute la flotte réduit l’écart sur le bateau néo-zélandais, y compris Groupama en deuxième place, qui n’ont plus que 23 milles de retard, réduisant l’écart par 16 milles en trois heures.
En milieu de flotte et tout à l’est de leurs concurrents, les Français ne se rapprochent toujours pas d’Auckland, mais le moral est « excellent » – c'est leur équipier média qui le dit ! « Portant, spi, vent médium et ciel bleu pour changer un peu. Ça pourrait très sympa, mais quand on jette un œil à la carto, c’est une autre histoire ! On fait route au nord-est … Disons que si on allait à Tokyo, on serait bien, mais pour Auckland, on n’est pas vraiment sur le chemin ! Moins 16 miles de rapprochement au but sur les trois dernières heures ! Et dire qu’il a fallu en plus s’offrir plusieurs changements de voile et une nuit assez physique pour en arriver là … La raison ? Éviter une zone de molle qui nous barre la route vers des alizés qui se font désirer et que l’on ne devrait toucher qu’à partir de lundi. La bonne nouvelle ? La punition s’applique aussi à nos concurrents. Le moral à bord? Excellent. »
Classement de 8h
Camper à 4410 milles de l’arrivée
Groupama à 23 milles
Sanya à 26 milles
Abu Dhabi à 45 milles
Telefonica à 65 milles
Puma à 208 milles
