La Coupe de l’America nous a gratifiés d’un spectacle grandiose opposant deux catamarans aériens. Légers et surpuissants, ils volent à la surface de l’eau dès 8 noeuds de vent, les flotteurs en sustentation sur des patins. Ce mode de «navigation» qui ne date pas d’hier est passé du stade expérimental à une pratique devenue courante sur les engins de vitesse. En haute mer le mouvement des vagues rend l’exercice compliqué et à ce jour aucun voilier volant n’a effectué de grande traversée. Mais le jour viendra où…
Explications. Quand une coque s’élève au dessus de la surface de l’eau et se maintient en équilibre grâce à la portance d’appendices immergés fonctionnant sur le même principe qu’une aile d’avion, la traînée disparaît et la vitesse augmente. C’est simple à comprendre… mais difficile à réaliser car l’eau n’est pas l’air et on ne remplace pas d’un coup de baguette magique l’effet d’un volume, celui de la coque, par la sustentation d’un patin ou foil. L’Hydroptère d’Alain Thébault vole en portée sur deux appendices inclinés à 45 degrés. Les engins de la Coupe de l’America sont en équilibre sur les deux foils sous le vent : le foil principal et le plan porteur du gouvernail. Ces appendices permettent de découpler la force latérale résultant du plan de voilure destinée à empêcher le bateau de dériver et la force verticale (sustentation) pour extraire les coques de l’eau. En faisant pivoter le foil principal longitudinalement grâce à des vérins hydrauliques on fait varier l’incidence du plan horizontal immergé (la base du L) en fonction de la vitesse. A la fois pour aller plus vite et pour maintenir la plateforme en équilibre. (…)
LIRE LA SUITE DANS LE NOUVEAU COURSE AU LARGE
A découvrir également dans ce numéro 61
Vendée Globe : Petits réglages entre amis
VO65 : un compromis pour “marquer les esprits”
Labo : Cinq points sur les voiles à membrane
Il y a 14 ans : Paul Vatine disparaît en mer
IRC : Vous avez dit autour de 35 pieds ?
Coupe de l’America : Premières pistes pour la prochaine Cup
