« Hugo Boss est encore sous l’effet des basses pressions alors que Paprec-Virbac 2 négocie l’anticyclone de Sainte Hélène et d’autres systèmes de hautes pressions migrateurs, pas faciles à anticiper", a expliqué Jérémie. "Ca plante par l’avant, mais ça repart aussi par l’avant ! Je pense que Jean-Pierre et Damian ont un coussin suffisant. Leur position actuelle n’est pas forcément stressante mais sûrement pas agréable. Dans ces cas là, ma méthode est de faire tourner les routages pour me rendre compte que mon avance est suffisante pour contenir l’adversaire ! » Parole de régatier incorrigible !
Une pointe à 35 noeuds pour Temenos II!
En direct de Bretagne nord – où les conditions météo ressemblent à celles du Grand Sud avec beaucoup de vent et un ciel gris – le skipper de Delta Dore a aujourd’hui pu converser avec la quasi-totalité de la flotte, exception faite d’Hugo Boss, injoignable. L’occasion pour lui de saluer ses "camarades de classe" (IMOCA), et de les remercier pour leurs messages d’encouragement envoyés après le démâtage l’ayant contraint à l’abandon. "La proposition de venir nous récupérer était sympa", a-t-il notamment lancé à Michèle Paret, qui à bord de Temenos II nous relatait aujourd’hui les moments à la fois tendus et inquiétants vécu ces derniers jours : dans des conditions très musclées, Temenos II a en effet amélioré son propre record de vitesse avec une pointe à 35,3 noeuds ! "Il faut avoir le coeur bien accroché ! Seule j’aurais certainement davantage levé le pied, ce n’est pas tous les jours que l’on passe les 30 noeuds. Sensations fortes garanties ! C’est bien de pouvoir vivre ça avec Dominique ! », expliquait Michèle qui avouait vivre avec l’angoisse de la casse, et se disait heureuse de pouvoir compter sur la sérénité de Dominique.
Le tandem Wavre – Paret contient ainsi les assauts d’un Mutua Madrileña qui continue à marcher fort , et qui fait route vers le Horn à la faveur d’une dpéression qui ne devrait pas le lâcher avant cette prochaine et mythique marque de parcours. Et si Pachi Rivero faisait ce matin état de maux de tête, ceux-ci semblent avoir régressé à la faveur d’une meilleure hydratation, conseillée par le Dr Muñoz, coordinateur médical de l’épreuve. Et si aucun souci ni fatigue physique n’est à déplorer sur Educacion Sin Fronteras, Albert Bargués a concédé ressentir une certaine lassitude vis à vis de la monotonie des journées alors que le cap des 66 jours de mer a été franchi. Albert et Servane se préparent à effectuer l’empannage qui leur permettra de faire route directe vers le cap Horn, qu’ils devraient passer le 23 janvier selon les dernières simulations.
Ils ont dit :
Jean-Pierre Dick, Paprec-Virbac 2 :
"On est au près en avant du front et il ne faut pas que ce dernier nous rattrape ! Paprec-Virbac 2 marche entre 10 et 13 nouds. On va finir par arriver au niveau du Brésil, le vent devrait adonner et passer à l’est. Il faut être patient ! Mais, il est vrai que je ne m’attendais pas à tant de près en Atlantique (…) Et là, c’est un peu Orangina (ndlr : complètement secoué !)
Servane Escoffier, Educacion Sin Fronteras :
"Nous faisons attention à la consommation d’énergie, nous éteignons les ordinateurs et autres appareils plus souvent. Rien d’alarmant, on fait attention mais pour le moment ce n’est pas inquiétant (…) Ce qui est sûr c’est qu’en mer, on est bien plus conscients de ça et une fois rentrée à la maison je serai également plus vigilante. On se rend compte que nos consommations sont énormes (…) Un tour du monde, ça fait aussi ouvrir les yeux sur l’état de la planète, et ce sera d’ailleurs l’objet d’un prochain message."
Le classement du 16/01/2008 à 15h
1 PAPREC-VIRBAC 2 à 5295 milles de l’arrivée
2 HUGO BOSS à 594 milles du leader
3 TEMENOS II à 2317 milles
4 MUTUA MADRILENA à 2552 milles
5 EDUCACION SIN FRONTERAS à 3447 milles
ABD VEOLIA ENVIRONNEMENT
ABD ESTRELLA DAMM
ABD DELTA DORE
ABD PRB
(source Barcelona World Race)