Même chez North Sails France qui a équipé la majorité de la flotte, on ne sait pas précisément quelles sont les dix voiles qui ont finalement été retenues à bord le jour du départ ! C’est un secret jalousement gardé que les navigateurs ont fait bien attention à ne pas dévoiler durant la course, en privilégiant les plans “serrés” dans les images transmises à terre. A l’arrivée des premiers, les langues se sont déliées… pas toujours complètement. Sur les dix voiles, cinq sont communes à tous les bateaux : ce sont le tourmentin, la grand-voile, les J1. J2. et J3. Selon la terminologie North, J (pour Jib) signifie les voiles plates, celles utilisées près du vent.
Le J2, ou Solent, foc intermédiaire à fort allongement, est “LA voile qui ne doit pas casser” insiste Hugues Destremau, coordinateur du bureau de dessin vannetais, car on ne peut ni l’affaler, ni la réparer, ni la remplacer pour la bonne raison qu’elle est attachée au mât et solidaire de l’étai fixe structurel imposé par la jauge. Elle est fabriquée en 3 Di, la récente technologie North expérimentée en IMOCA voilà deux ans par Jean-Pierre Dick, lors de la Barcelona World Race, puis éprouvée l’année suivante à la Volvo Ocean Race avec le succès que l’on sait par l’équipage du Groupama de Franck Cammas. Le 3 Di, produit à base de filaments composites, offre deux qualités essentielles : légèreté et déformation infime sous charge. “Une tôle d’acier”, dit-on. (…)
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