Juan K vise une troisième victoire consécutive

Ericsson 4
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Malgré ses succès précédents, Juan Kouyoumdjian n’est pas prêt à appliquer simplement les formules déjà utilisées pour construire ces bateaux vainqueurs et cherche toujours des solutions innovantes pour aller encore plus loin dans la quête de la performance. « Nous avons commencé à partir de zéro pour cette édition, et n’avons préjugé de rien, préférant tout examiner à fond, » précise t-il. « La dernière campagne avec les bateaux d’Ericsson est devenue une vraie bataille autour de la jauge, et cela a fini par handicaper Ericsson 3 et Ericsson 4, car ils ont évolué de ce que nous avions voulu faire. Nous avons eu de la chance lors d’obtenir cette victoire. Certes les bateaux étaient rapides dans certaines allures, mais l’épreuve a surtout été remportée par un très bon équipage. »

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Il estime ainsi que le travail cette fois est bien meilleur que ce qu’il a pu faire avec Ericsson. Le fait de travailler avec trois équipes signifie qu’il était alors possible de consacrer plus d’efforts et d’argent à la recherche en amont du projet et Juan se dit content des résultats, « Si nous avons l’autorisation de participer avec les trois bateaux tels qu’ils sont conçus, ils vont être extrêmement difficiles à battre. »

Repousser les frontières de l’architecture reste la motivation principale du dessinateur argentin. « Il faut toujours se poser des questions. Et ensuite il faut savoir trouver les réponses. C’est cela qui me passionne. Je commence chaque journée avec une série de questions. Je suis maniaque jusqu’au moindre petit détail et cherche toujours les solutions. C’est une question d’efficacité."

Juan Kouyoumdjian trouve ainsi du plaisir dans la conception de bateaux pour la Volvo Ocean Race, mais reste néanmoins très critique de ce qui se passe du côté de la Coupe de l’America et des Jeux Olympiques. "La Cup est une entreprise dominée par les questions de marketing et les Jeux sont également sous pression en ce moment car les décisions qui sont prises sont extraordinaires. Je ne vois rien de positif ici. Il y a le danger de voir les meilleurs marins professionnels, comme Ben Ainslie, Torben Grael, Robert Scheidt et Iain Percy dans une sorte d’impasse. »