Josse et ses Kids de nouveau en route

ABN AMRO 2 Etape 2
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Si ABN AMRO One creuse l’écart en tête de flotte, reléguant son plus coriace adversaire Movistar à 38 milles ce matin, Sébastien Josse affiche depuis près de 18 heures les meilleurs vitesses. Peut-être est-ce enfin l’opportunité que l’équipage d’ABN AMRO TWO attend depuis plusieurs jours pour revenir dans la partie.
 
 
Sébastien Josse ce matin
 « Le Pot au Noir est désormais derrière nous et nous n’en avons pas beaucoup senti les effets. Nous venons de passer l’embouchure du fleuve Amazone hier et sommes actuellement à la hauteur du Venezuela, à 700 milles nautiques de l’embouchure du fleuve Orinoco. Devant nous, encore trois jours  de navigation un peu à la queue leu leu  avant de changer de système météo. Nous ne sommes pas bien placés depuis plusieurs jours mais je pense que les conditions météo qui s’annoncent vont faire évoluer la donne. Pour expliquer notre retard, qui a rarement été aussi important sur aucune des étapes déjà disputées, deux raisons. Nous sommes tombés dans un premier piège peu après le départ, quand la flotte a démarré grâce à un nuage et que nous sommes restés scotchés. Cela s’est joué à 4 milles près, mais ensuite cela a été difficile de revenir. Après, pendant la remontée le long des côtes du Brésil, nous avons fait une route plus Est que les autres, pensant que le vent serait plus favorable au large. Cela n’a pas été le cas.
 
Nous avons maintenant 160 milles de retard sur ABN AMRO ONE, mais ce n’est pas un drame. Cette étape est loin d’être jouée et il y a encore quelques embûches sur la route, la dernière, la plus dangereuse, étant l’arrivée sur Baltimore, qui passe obligatoirement par la très risquée Baie de Chesapeake. Le moral de l’équipage d’ABN AMRO TWO est donc bon et l’esprit toujours aussi combatif. Mais il faut reconnaître que l’expérience de nos adversaires fait de plus en plus la différence. Ce que nous avons pour y pallier, c’est un esprit d’équipe très fort et une vraie hargne sur l’eau. La beauté de notre sport est que la météo reste un paramètre insaisissable. Nous avons quelques cartes dans notre main pour jouer  avec elle, mais c’est elle qui a souvent le dernier mot. Cela apprend l’humilité et la combativité extrême. Il ne faut jamais se laisser déstabiliser tant que la ligne d’arrivée n’est pas passée. »

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Source ABN AMRO