
Nice Ultimed, le Tour Voile ou encore l’organisation du Tour du Monde Ultime. Jean-Baptiste Durier, directeur d’ASO répond à nos questions. Extrait de l’interview à paraître dans le prochain Course Au Large n°78, le 15 février.
Nice Ultimed s’annonce comme l’un des grands rendez-vous de 2018. Avec le chavirage d’Actual et des Diams qui seront présents au même moment à Douarnenez, où en est l’organisation de l’évènement ?
L’évènement aura bien lieu. Pour l’instant, il y a 3 bateaux, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire XI), Thomas Coville (Sodebo) et Francis Joyon (IDEC Sport). Actual travaille à toutes les solutions pour être présent au calendrier Ultime, dont Nice Ultimed. Pour l’instant, je ne peux pas en dire beaucoup plus. On a toutes les raisons d’être optimiste avec Actual. L’évènement Nice Ultimed n’est pas remis en cause. En Diam, on en attend une dizaine pour le stade nautique mais pas beaucoup plus parce qu’il y a une partie de la saison qui se joue en Bretagne. Nous aurons également les Easy to Fly et Jean-Pierre Dick qui sera présent avec son bateau mais également les Onefly dont ce sera la première saison. Il pourrait y en avoir une dizaine. On devrait avoir 2 classes olympiques que l’on va annoncer dans une quinzaine de jours puisque Nice Ultimed se déroulera la semaine suivant la Sailing World Cup à Hyères.
On dit que vous pourriez arrêter le Tour de France à la Voile parce que vous perdez de l’argent ?
C’est vrai que c’est compliqué dans l’absolu pour des organisateurs privés dans le milieu de la voile. C’est un sport où il est difficile de gagner sa vie en comparaison d’autres sports. Mais ce qui est très clair, c’est que l’on a fait un gros travail de redéploiement du Tour qui connait un vrai succès d’estime avec un plateau qui ne cesse d’augmenter, des collectivités qui suivent jusqu’en 2021, des partenaires qui sont là, le public aussi mais effectivement le point important pour nous dans le modèle de développement du Tour Voile, c’est de lui faire passer une nouvelle étape, c’est de trouver un naming. C’est la dernière des compétitions majeures en France qui n’a pas de naming. On concentre nos efforts là-dessus pour nous permettre de faire passer un nouveau cap au Tour. ASO peut se le permettre mais il est clair que nous devons trouver ce naming pour porter les ambitions fortes que nous avons pour cette épreuve. C’est notre sujet actuellement mais c’est un processus long. Mais ce n’est pas conditionnel. On n’arrêtera pas le Tour si on ne le trouve pas. On cherche des moyens pour développer encore plus l’épreuve. L’épreuve tourne très bien, rencontre un beau succès et on est persuadé qu’il a encore plus de potentiel On cherche donc un partenaire titre.
Le collectif Ultime s’organise pour le Tour du Monde en 2019. Où en êtes-vous sur le sujet et qu’avez-vous pensé de la revendication d’OC Sport pour l’organiser ?
On est légaliste. Nous sommes un organisateur spécialiste avec un savoir-faire. Le Collectif Ultime nous a dit et, elle a été annoncé, qu’il y avait une structure public-privé qui se mettait en place entre le collectif Ultime et la Métropole de Brest et que dans la foulée de la création de cette structure serait publiée un certain nombre d’appels d’offres un peu sur le modèle de fonctionnement du Vendée Globe. Il est clair que nous attendons avec impatience leurs publications. On a envie d’être de cette fête parce que cela va être une épreuve incroyable pour une première exceptionnelle. On veut en faire partie. On attend les appels d’offres. Certains devraient être publiés rapidement. Il y a des domaines où on se sent parfaitement légitime et j’espère que l’on fera partie de l’aventure. Ce que l’on a compris, C’est qu’il y aura plusieurs prestataires par silos. Sur la revendication d’OC Sport et les articles parus dans le Télégramme, je préfère ne pas commenter les articles parus sur le sujet. Ce que je peux juste dire, c’est que ce ne sont pas des manières de faire qui nous ressemble.