Foncia effectue des sorties au large de Barcelone

Gabart et Desjoyeaux sur Foncia
DR

Depuis l’arrivée de la Route du Rhum, toute l’équipe de Foncia est à nouveau sur le pied de guerre. Le bateau, convoyé par cargo depuis la Martinique, est arrivé à Barcelone le 29 novembre. Après avoir passé avec succès son contrôle technique, il a été remis à l’eau le 10 décembre. Aussitôt, Michel et François ont largué les amarres pour des sorties à la journée avant d’enchaîner sur une navigation de nuit dans la brise, du côté du Cap Creus, 100 milles au large des côtes catalanes.

- Publicité -

D’ici le départ de la Barcelona World Race le 31 décembre prochain, ils ont décidé de privilégier les entraînements in situ. Michel Desjoyeaux : «On va essayer de sortir tous les jours de la semaine en ménageant du temps pour la préparation du bateau. Nous en avons besoin et cela contribue aussi à notre préparation physique. Plus on arrivera à naviguer d’ici le départ, mieux ce sera. D’autant qu’en début de course, nous passerons beaucoup de temps à deux sur le pont. La Méditerranée, c’est toujours spécial, il y a souvent beaucoup de manœuvres à faire et peu de repos. »

En effet, François a très peu navigué sur le bateau à bord duquel il s’apprête à disputer son premier tour du monde et les deux hommes ont besoin de se roder en tandem. « L’objectif est de doubler mon temps de navigation à Barcelone, mais ce ne sera pas très difficile ! » confie François en riant.

Entre les différents rendez-vous imposés par l’organisation (contrôles de sécurité, briefings, etc.), les deux coéquipiers, bientôt unis pendant trois mois autour du globe, travaillent aussi à l’organisation du bord. Des quarts de trois heures ont été établis, modulables en fonction des conditions météo et de la nécessité de barrer, sachant qu’en double, ils passeront entre 50 et 70 % de leur temps à la barre, contre 15% sur un Vendée Globe.

Chacun son rôle
Quant à la répartition des responsabilités, elle suit un plan logique : Michel qui connaît très bien son bateau sera en charge de la partie technique et du check du bateau, quand François sera plus investi dans l’électronique. 95% des manœuvres s’effectueront à deux et les choix stratégiques seront démocratiques.

A moins de trois semaines du coup d’envoi de la Barcelona Word Race, François reconnaît le besoin de se mettre dans le rythme et de conserver des plages de tranquillité pour se recentrer. Le skipper de 27 ans a annoncé il y a quelques jours la construction d’un 60 pieds Open (sistership de Foncia) pour une campagne Imoca jusqu’en 2014… les sujets de préoccupation ne manquent donc pas. François Gabart : « En cette période de pré-départ, je sais que Michel est déjà très impliqué dans tout. De mon côté, j’ai aussi besoin de prendre un peu de temps, de m’isoler, pour aller courir par exemple. C’est important au niveau mental et physique de pouvoir se concentrer sur la course sans être lié aux contraintes extérieures… Je suis juste en train de réaliser que dans trois semaines, je pars faire un tour du monde et que ce n’est pas rien… »