Spindrift n’a pas trop souffert cet après midi de son passage d’une zone moins ventée même si le bateau a été ralenti. Son avance s’est accrue et se porte à 430 milles. Son ETA au Cap Horn sera vers 14 heures avec plus ou moins deux heures.
59 degrés 56 minutes Sud. Ce sera la latitude la plus Sud de ce Trophée Jules Verne pour Spindrift 2 et son équipage. A 3,6 milles des soixantièmes Sud pour être exact, ce qui donnera une bonne raison de revenir, pour ceux qui souhaitaient passer la fameuse limite.
Une latitude très Sud que le maxi-trimaran a frôlé le jour du solstice d’été. De fait, il n’y a quasiment pas de nuit. De la pénombre pendant une petite heure tout au plus. Cela rend la vie un peu plus facile aux barreurs qui bénéficient d’une visibilité correcte pour anticiper la progression du trimaran dans une mer difficile, formée, mais pas très ordonnée. Des conditions rugueuses donc, puisque le vent a approché les 35 nœuds, avec des rafales à 40 durant une bonne partie de la journée, le tout sous des températures polaires. Un quart a même eu le droit à quelques petites averses de neige. De saison…
L’approche du Cap Horn s’annonce complexe. Spindrift 2 et son équipage vont devoir traverser un front, puis le dépasser. De nombreuses manœuvres en perspective et une progression quelque peu ralentie, avant d’entamer une ultime glissade vers le fameux rocher qui marquera la fin des mers du Sud, de l’océan Pacifique et le retour en Atlantique.
Après une belle journée de Pacifique sud avec vent fort et conditions toniques, Spindrift 2 est de nouveau confronté à du temps variable et des trajectoires compliquées. Une vieille dépression traine le long de la Péninsule antarctique dans laquelle circulent des fronts froids secondaires.
On voit se dessiner le scénario connu : trajectoire délicate dans du vent variable et vent plus fort qui arrive par l’arrière. Agaçant. Spindrift 2 n’arrive pas à capitaliser son avance.