A 5h31’27” ce matin, Erwan Tabarly a coupé la ligne de la 4ème étape de la Cap Istanbul entre Aghios Nikolaos en Crête et Bozcaada en Turquie. Il remporte ainsi cette manche de 282 milles parcourue en 1 jour 13 heures 31 minutes et 27 secondes. Deuxième de l’étape, Gildas Morvan franchit la ligne avec juste une grosse minute de retard sur Athema. C’est François Gabart qui complète le podium. Oubliées les sueurs froides de la nuit passée à surveiller le « géant vert » dans son tableau arrière, Erwan Tabarly savoure cette victoire qui lui permet de faire un bond de 4 places au classement général le ramenant en 9ème position. Il revient sur cette étape :
« Quelle bagarre… ça a été un finish plus que serré avec Gildas Morvan. C’était super. L’étape était vraiment très sympa avec des conditions musclées. C’est agréable de gagner une étape de brise. J’en retiendrais essentiellement les grands surfs magiques dans 35 nœuds de vent au milieu des Cyclades ! La première nuit a été bien mouvementée, on était scotché à la barre sous spi. J’avais une belle avance et tout d’un coup, le vent est tombé hier après-midi. En une demi-heure j’ai vu revenir sur moi, tous mes plus proches concurrents. C’est très frustrant de perdre toute son avance en si peu de temps ! Heureusement c’est moi qui suis reparti le premier. C’est toujours stressant d’avoir un coureur comme Gildas dans son tableau arrière mais c’est aussi très motivant. Sur le dernier bord, nous étions très proche mais j’avais une très légère avance et étant donné que c’était un bord direct, il fallait juste que je le contrôle et que j’aille au minimum aussi vite que lui ! J’étais devant et j’y suis resté. Je suis vraiment très content, mon début de course a été plutôt moyen et j’avais besoin d’une victoire. J’ai fait une bonne opération, je reviens dans le top ten au général ! C’était une étape très physique encore une fois alors maintenant je vais aller dormir un peu… »
La dernière étape de la course mènera les solitaires jusqu’à Istanbul. Les bateaux partiront de Bozcaada tôt mercredi matin. Ils traverseront le détroit des Dardanelles en mode convoyage car la navigation y est interdite et le départ sera donné de Gelibolu à l’entrée de la Mer de Marmara pour une étape de 110 milles terminant sur les rives du Bosphore.