Quelle expérience développée sur le Tour de France à la Voile vas-tu utiliser sur le Tour du Monde ?
Que ce soit sur la Volvo Ocean Race ou sur le Tour de France à la Voile, c’est un peu le même fonctionnement. L’objectif sur chacune des ces courses est de faire avancer le bateau le plus rapidement possible. Le Tour m’a appris énormément de choses. Je pense que si j’ai été sélectionnée sur la VOR, c’est grâce au Tour de France à la Voile et au Centre d’Entraînement à la Régate de Genève.
Qu’est ce que le Tour de France représente pour toi ?
J’ai participé cinq fois au Tour entre 2004 et 2014. C’est la seule expérience que j’ai en course au large, et le Tour m’a beaucoup appris. Finalement, tous les thèmes que l’on aborde sur le Tour comme la gestion du sommeil, se retrouvent sur la Volvo Ocean Race. Ils y sont démultipliés.
Quelles sont les différences entre ces deux tours ?
La principale différence est le temps passé en mer. Sur la VOR, les étapes de ralliement durent entre 3 à 4 semaines. C’est la durée totale du Tour ! Je parlais de la gestion du sommeil par exemple, sur le Tour de France à la Voile, on se donne à fond pendant toute la durée de l’épreuve. On se ménage peu et on dort n’importe comment, comme par tranche de 10 minutes au rappel. On ne prend pas le temps de rentrer dans le bateau pour se reposer par exemple. Sur la VOR, avec plus de 100 jours de navigation, il faudra faire différemment.
Si la Suissesse quitte le Tour de France pour le tour du monde, le projet Genève-Carrefour Addictions sera bien au départ à Dunkerque le 4 juillet prochain avec Nicolas Groux aux rênes de l’équipe.