Extraits de la vacation officielle du Vendée Globe, ce jeudi :
Arnaud Boissières (Akena Verandas) : “Après un petit peu de vent dans la nuit, c’est le calme retrouvé. J’ai eu une sacrée bascule et suis passé d’un coup de ris/trinquette à grand-voile haute. Maintenant, il fait un peu plus frais, avec de gros nuages et j’avance à 7 nœuds en pointe et 6 nœuds en moyenne. C’est rigolo, ça va vite des fois et hier soir, ça bougeait un petit peu à bord, ce n’était pas désagréable. Il faut en profiter, de ces moments là, car je ne sais pas quand j’en retrouverai, même si à choisir, je préfère avoir ces contions, plutôt que celles qu’a eu Armel en arrivant. J’ai changé de rythme, j’ai mis ma voile déchirée ce matin, pour aller un peu plus vite, mais il faut être vigilant. Depuis les Açores, j’en ai profité à fond pour faire quelques petits surfs à la barre, mais je reste attentif au moindre bruit, ce serait ridicule de casser au dernier moment. Pour le reste, c’est un peu la routine et je me prépare psychologiquement à l’arrivée : c’est la fin d’un tour du monde et j’ai hâte, mais c’est un peu particulier. Pour le moment, je reste en terrasse, il y a une petite risée, le bateau sèche et à la perspective d’arriver un dimanche, je me dis que la fête n’en sera que plus grande !”
Raphaël Dinelli (Fondation Ocean Vital) à la vacation : “Je continue à avancer, pas trop mal par rapport aux fichiers météo. J’ai eu de gros grains la nuit dernière et j’approche doucement de l’équateur, je ne me plains pas trop. Les grains, soit on les voit au radar, soit on voit les étoiles être recouvertes pas des déplacements de masses sombres. La bascule de vent est très forte, de l’ordre de 60° à 80°. Puis, quand on est en plein dedans, ce sont de grosses trombes d’eau et une fois à l’arrière, le vent faiblit complètement, il faut gérer ça. Je vais voir comment ça évolue devant, c’est assez variable. Je pense que le Pot au noir est pour demain et à la dernière photo satellite, il était vraiment très épais. Ça va être de gros paquets qui vont me tomber dessus, c’est un pays à grains et il me tarde d’avoir un alizé bien stable… Je ne sais plus combien de fois je l’ai passé, mais c’est vrai qu’au début, on sabre une bouteille de champagne. Je ne le fais plus vraiment, car quand on a l’impression d’en sortir, on se prend à nouveau de gros grains ! Je n’ai pas de photos satellites suffisamment précises pour anticiper la véritable sortie, mais c’est vrai que quand on est dehors, c’est vraiment libérateur. Avant, nous n’avions que des “road-book”, qui nous indiquaient où passer, en fonction de la période et de la position. Maintenant, on peut affiner avec les nouveaux moyens, mais bon, ce sont quand même des zones où les fichiers sont assez imprécis, ça reste toujours très incertain.”








