Tabarly, Rouxel, Lunven : les vacations des leaders

    Generali Nicolas Lunven
    Generali Nicolas Lunven

    Erwan Tabarly (Nacarat) :
    « On a un peu plus d’air que ceux qui sont au dessus, c’est bien. On va plus vite que les autres avec plus de pression. On a 20/22 nœuds de vent. On peut laisser le pilote depuis le milieu d’après-midi hier. Le bateau tient sans problème, j’ai passé la nuit à me reposer, à essayer de récupérer. C’était plutôt une nuit qui fait du bien ! On a un petit empannage prévu et puis après on aura un long bâbord à faire. Il faudra aller vite. Je suis content d’être passé premier ce matin même si j’ai perdu quelques milles par rapport à Nicolas Lunven derrière. Il faudra le faire au bon endroit. C’est toujours délicat mais le vent va nous dicter le moment où le déclencher. Enduite, Il faudra trouver le bon angle. Dans ces cas-là, c’est important de bien connaitre le bateau.»

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    Thomas Rouxel (Bretagne – Crédit Mutuel Performance) :
    « Ca a commencé à mollir hier. C’est un peu rassurant car ca commençait à être la crise ! J’ai fait sécher mes affaires. Cette nuit j’ai dormi 5 heures. Ce matin, je suis content de ne pas avoir trop perdu mais il fallait de toutes façons que je dorme car j’étais à la rue. Je me donne encore un peu de temps pour récupérer et après ça repart ! Il doit y avoir 15 nœuds vent arrière, un peu de houle mais beaucoup moins qu’avant. Ca part dans de jolis surfs. On va sûrement encore avoir des grains mais on est enfin rentré dans le système d’alizés  dont on rêvait depuis des jours. Moi j’ai déjà empanné 3 fois pour me recaler dans le sud car je trouvais que l’angle était bon. La question est : faut-il garder ce bord ou chercher dans l’ouest un angle encore meilleur ? Je n’ai pas d’info réelle mais j’ai un angle plus intéressant que ce que me proposaient les fichiers pour recroiser,. On va partir sur un bord où on va être très proches, mais on ne part pas super frais… autant les bateaux que les bonhommes sont bien éprouvés. Il faudra faire attention de ne pas partir dans un faux rythme où on se tire la bourre et où on risque d’exploser avant la fin. »

    Nicolas Lunven (Generali) :
     « Me revoilà dans le top 3. En plus, j’ai résolu mes histoires de pilote automatique donc c’est parfait. Cela ne m’avait pas trop handicapé la première semaine, mais c’était plus ennuyeux dans les conditions météo de ces derniers jours. Finalement, c’était un problème de  paramétrage et, miracle, maintenant c’est bon. J’en ai profité pour dormir… j’étais tellement fatigué hier… C’est un peu le soulagement. Je suis sorti juste deux ou trois fois pour voir si tout allait bien. Il y a 20/25 nœuds de vent au portant et une mer bien calmée : des conditions agréables. Les modèles météo ont l’air d’accord sur le timing de l’empannage donc il n’y a pas trop à discuter sur ça… Après, ça va demander un peu de finesse et de doigté : empanner avant ou après les concurrents directs, là est la question sachant qu’après on part sur un grand bord bâbord amure vers la Martinique. Une fois qu’il sera fait, ce sera dur de revenir dessus. Il ne faut pas se louper. A première vue, je dirais qu’il vaut mieux empanner trop tôt que trop tard pour ne pas prendre le risque d’aller trop loin. On verra comment la bascule de vent a lieu. Sur ce grand bord, il faudra que je regarde si je veux plutôt être à droite ou à gauche des camarades. Ce sera forcément un bord de vitesse mais il y aura des coups à faire car on pourra exploiter les oscillations et les bascules pour grappiller des longueurs. J’ai un bateau en pleine possession de ses moyens. C’est important. »