Dès samedi à 14h, les six voiliers de la Volvo Ocean Race reprennent le chemin de la course avec la régate « In-Port » devant Lisbonne. Un parcours d’une heure qui s’annonce assez complexe puisque les équipages vont devoir gérer le courant du fleuve Tage, la marée montante et un vent de Nord perturbé par la ville. Or cette manche est très importante avant la huitième étape vers Lorient car quatre bateaux sont encore en lice pour la victoire finale. Quatre équipages sont au coude à coude avec seulement 21 points d’écart et Groupama 4, qui tient la corde, n’a qu’une marge de trois points sur le voilier espagnol.
Cette régate « In-Port » est certes importante pour glaner quelques points, mais elle est surtout capitale pour marquer ses concurrents, puisque le vainqueur remporte six points, le deuxième cinq points, le troisième quatre points… Mais quelque soit le résultat de cette régate « In-Port », la grande confrontation commencera avec le départ dimanche à 14h (heure française) puisque la huitième étape entre Lisbonne et Lorient (via les Açores) va réellement établir la hiérarchie avec trente points à gagner pour le vainqueur en Bretagne.
Les prévisions météorologiques vont rendre ce parcours de 1 940 milles très ouvert : à la sortie du Tage, les alizés portugais de secteur Nord seront modérés (une douzaine de noeuds) et vont rapidement tourner au Nord-Ouest en mollissant. En fait, l’anticyclone des Açores va s’installer pile sur la route des VO-70 qui doivent virer un point virtuel au large de Sao Miguel. Ce point n’est pas encore défini par les organisateurs car il y a à ce jour un gros risque que le centre des hautes pressions (1 027 hPa) se décale exactement sur la marque virtuelle…
Il y aurait donc dès mardi un calme prolongé dans un rayon de 150 milles autour de l’archipel, absence de vent qui pourrait avoir un impact sur le résultat dans le sens où un bateau, bien placé ou non, pourrait s’échapper dans une veine de vent sans que ses adversaires puissent le contrer. Une sorte de loto qui ne serait révélateur ni des performances des bateaux, ni de la qualité de la navigation et des équipiers.