Ayant doublé la pointe est de l’Amérique Latine, la flotte participant à la Portimao Global Ocean Race progresse vers le nord-ouest entre les côtes brésiliennes et Fernando de Noronha. Le duo allemand, Boris Herrmann et Felix Oehme, garde la tête de la course, mais son avance sur Felipe Cubillos et José Muñoz n’est plus que de six milles. A l’approche de l’Equateur les prévisions deviennent complexes à l’approche de la zone de convergence inter-tropicale. "On vient de traverser une des nuits les plus inoubliables de l’épreuve,” explique Felipe Cubillos. “Une pluie diluvienne; du tonnerre; des grains de 35 noeuds; des calmes; de lourds nuages menaçants… et au milieu de tout cela une forte rafale, et nos instruments ont arrêté de fonctionner. Rien ne marche plus. Nous continuons sans les données sur le cap, la force et la direction du vent. Plus rien." Malgré ce handicap, Cubillos et Muñoz réalisent les meilleures moyennes de la flotte, mais les options des Chiliens restent limitées, ayant perdu leur spinnaker au large des côtes brésiliennes. Même ceux qui disposent de tous leurs instruments sont un peu paumés au milieu de ces conditions extrêmement variables. Jeremy Salvesen sur Team Mowgli loin derrière en troisième place: "Nos prévisions ne nous servent à rien ici. La réalité est loin de ce qui avait été annoncé. En ce moment nous avons neuf noeuds de vent et les prévisions annoncent que devant cela va chuter, mais si on regarde les vitesses actuelles de ceux qui sont devant nous, on devrait pouvoir profiter des ce vent jusqu’au Pot au Noir." Samedi soir, le duo britannique a enfin franchi la porte à points de Recife, ce qui représente un moment important pour eux, car ayant déjà passé par cette porte à la descente, ils ont désormais l’impression d’avoir fait le tour du monde, mais ils vont néanmoins attendre des conditions un peu plus fraîches avant de sabrer le champagne. Quant au solitaire, Michel Kleinjans, il est actuellement le plus à l’est de la flotte sur Roaring Forty, à une soixantaine de milles de Fortaleza, et reste bien accroché aux leaders en double. Pendant la nuit, il a failli partir au lof avec une bascule du vent, mais en rectifiant le cap, le Belge a dû également faire très attention se retrouvant au milieu d’un groupe de pêcheurs et un cargo. Comme ce fut le cas pour des marins dans d’autres courses cette année au large du Brésil, il ne peut que lamenter l’absence de feux de navigation sur ces bateaux, qui rendent cette remontée périlleuse.
Classement de 14h20
Beluga Racer à 3234 milles de l’arrivée
Desafio Cabo de Hornos à 6 milles
Team Mowgli à 176 milles
Solitaire
Roaring Forty à 3276 milles de l’arrivée