Ayant constaté que son radeau de survie avait été emporté par la mer, probablement lors de son détournement la première nuit de course pour aller porter secours à François Angoulvant, Christophe Souchaud (Rhum Solitaire-Rhum Solidaire) a décidé de faire route vers le port espagnol de Bayona afin de le remplacer. Il en profitera pour réparer plus sérieusement son axe de pilote automatique qu’il a dû bricoler avec les moyens du bord. De même, le Portugais Ricardo Diniz (Parisasia.fr) n’a plus de canot de survie et doit rallier le port de La Corogne. Les deux skippers en profiteront pour s’abriter du coup de vent attendu la nuit prochaine sur le cap Finisterre.
Après un départ très musclé, Luc Coquelin a dû lever le pied au milieu du golfe de Gascogne, après s’être aperçu d’une faiblesse en haut du puits de quille : craquements inquiétants et fissure à la liaison puits de quille-pont. Les cales bloquant le haut de la quille ont glissé. La quille donnait des coups de boutoir, menaçant de faire exploser le puits. Luc a aussitôt alerté la Direction de Course qui l’a accompagné de ses conseils et de sa veille jusque l’arrivée au port espagnol de La Corogne. Le skipper a posé le ciré et les manivelles pour réparer son bateau entouré de ses amis venus le rejoindre au port. La grand-voile, elle non plus, n’a pas supporté ces conditions extrêmes. Elle va être remplacée par celle de convoyage, pour assurer la traversée de l’Atlantique. Malgré sa déception qui est grande de ne plus pouvoir bien figurer au classement, Luc a décidé de mettre tout en œuvre pour rallier la Guadeloupe et boucler sa cinquième Route du Rhum.









