Le podium de la Jacques Vabre est complet. Géant termine juste derrière Gitana XI. Premiers mots des protagonistes :
Fred Le Peutrec. « C’était un sacré match jusqu’au bout ! Beau
coup d’intensité, des émotions… Bravo à Pascal et Lionel (Bidégorry et Lemonchois) qui ont fait une navigation tellement limpide… De notre côté , on est plutôt contents, il y a eu beaucoup de dosage à faire, on a su lever le pied quand il le fallait et gérer au mieux. Voilà deux ans j’étais arrivé avant-dernier avec un bateau meurtri, plein d’eau, là à part un gennaker déchiré cette nuit, le bateau est nickel et on est deuxième. C’est plutôt bien ! C’est mon premier grand résultat de skipper au large. »
Yann Guichard : « Le gros temps ? Le problème n’est pas là, c’est quand tu as 20, 25 nœuds de vent et que tu marches à 30 nœuds que la moindre erreur de barre peut se payer par un décalage, car tu es à la limite. Mais c’est ce qu’on aime aussi, ces engins sont fabuleux, on est très fatigués, tellement fatigués qu’on n’arrive plus à dormir, mais il y a eu tellement de plaisir. Pour rien au monde je ne changerais de bateau, ces trimarans sont tellement extraordinaires ».
Michel Desjoyeaux. « L’avantage quand vous naviguez avec Hugues Destremau, c’est que toute les 10 minutes il vous rappelle qu’on a une chance extraordinaire de naviguer sur ce bateau là, que plein de gens voudraient être à notre place… comme si je ne le savais pas déjà ! Sinon, je remarque que le podium de cette Transat Jacques Vabre est celui du championnat Orma 2005 et, dans le désordre, celui de l’IB Group Challenge. C’est juste des statistiques, ce n’est pas si simple que ça (rires) ! La casse ? Si vous ne voulez pas de casse, alors il faut arrêter les sports mécaniques. Les erreurs de pilotage, les sorties de route, ça existe. Je me souviens d’un Grand Prix de F1 du Brésil où seulement deux voitures étaient arrivées et le troisième pilote à l’hôpital… »
Hugues Destremau : « C’est un immense privilège de naviguer sur ces trimarans, il y a tellement de technologie, de matériaux, tellement d’énergie humaine concentrés là-dedans… c’est un tel plaisir ! Ce sont des bateaux de barjots dans le sens où on est très vite à la limite, sur le fil. Notre force avec Michel c’est qu’on s’entend super bien et qu’on a une grande conscience du risque. On a su lever le pied quand il fallait et ne pas se mettre dans le rouge… Parfois la nuit, seul sur le pont à trente nœuds, les yeux sur les compteurs tu te dis que là il ne faut pas faire de bêtise, ça fait monter le palpitant mais quel plaisir… Il y a des moments où je me suis demandé si c’était bien raisonnable, c’est vrai, je n’ai pas la réponse. En tout cas, c’était ma première transat’ en double sur un multi comme ça et je suis super heureux. Si l’occasion se présente de recommencer, pas de problème, je suis candidat ! »









