Franck Cammas : « J’en rêvais, tout l’équipage en rêvait ! Sur une étape courte comme celle-là, la moindre erreur coûte cher. Avec notre problème de grand-voile à peine deux jours avant l’arrivée, on s’est tous dit que c’était fini… Quand on a pu réparer, on est revenu dans le match : hier soir, c’était un peu en bordure des limites, mais c’est passé. On a pris des risques comme les autres : c’était à celui qui lâchait en premier… Très belle dernière nuit de course. Une dépression aussi violente en juin, ce n’était pas prévu. »
Jean-Luc Nélias : « Il y avait deux points délicats : savoir où il fallait empanner et comment. On a été assez fusionnel avec Franck et le choix a été vite fait : on avait le timing mais ce qui restait délicat, c’était la manoeuvre elle-même. On avait le choix entre empanner avec la toile du moment, réduire en grand en affalant une voile, virer de bord… Il y avait 45 noeuds de vent à ce moment là ! C’est une manoeuvre « ça passe ou ça casse ». On a choisi la version agressive… On a pris des risques parce qu’on était à vue avec Telefonica qui a effectué sa manoeuvre au même moment.»
Charles Caudrelier : « Telefonica nous a redoublé avec encore plein de toile ! On a été obligé de répondre en attaquant aussi pendant douze heures… Surtout Groupama 4 affectionne la brise : on a pas eu beaucoup d’occasion d’avoir de la brise portante depuis le départ d’Alicante, alors là, c’était notre heure ! Rien n’est joué parce que la flotte est très homogène et c’est facile de terminer quatrième ou pire : il reste encore trois courses et tout peut arriver.! »
Thomas Coville : « La nuit dernière était d’anthologie ! On a poussé très loin : à la barre, on se relayait souvent parce que l’étrave plantait et on ne savait pas trop comment elle allait sortir… Dans cette bagarre énorme, on s’en est bien sorti en marquant des points très importants. C’était une nuit exceptionnelle. Ce fut une manche courte, mais sans temps mort et d’une intensité incroyable. »