Le skipper marseillais 2nd de la Marseille Alger Cup

    Laurent Bourguès - Adrénaline - La fête bleue
    Laurent Bourguès - Adrénaline - La fête bleue

    Très belle seconde place pour « Adrénaline-La fête bleue » sur cette première édition de la Marseille Alger Cup. Une performance d’autant plus belle pour le duo Bourguès/Boidevezi a failli être contraint à l’abandon suite à de gros soucis de quille. Le skipper Marseillais est heureux d’avoir défendu les couleurs de la « Fête bleue de Marseille » sur cette toute nouvelle épreuve. La bagarre a été belle et acharnée d’un bout à l’autre de ce parcours inédit : une expérience positive… à renouveler !
     
    « Ça a été chaud sur le retour ! Il y a eu du vent presque tout le temps, des passages difficiles, quelques coups tactiques. On s’est bien battu ! Et nous sommes surtout très heureux de cette 2nde place car nous avons bien failli tout perdre à 40 milles de l’arrivée ! », raconte Laurent Bourguès.
     
    Etape à rebondissements
    Tout a très bien débuté pour Laurent et Nicolas sur cette rapide étape retour de la Marseille Alger Cup : bonne vitesse, bon placement, petit coup tactique à l’Ouest pour rallier les Baléares en tête : « nous avons bien navigué », reconnait le skipper marseillais. Ensuite, coup de trafalgar aux Baléares !  « Nous sommes tombés dans un trou de vent. Nous avions bataillé toute la nuit pour distancer Soitec, et en ½ heure ils nous ont rattrapés à la faveur d’une risée que nous ne pouvions toucher ! »
    Une fois les pièges de l’archipel espagnol dans leur sillage, avec la brise revenue, la bagarre a repris ses droits. Mais Soitec, plus rapide, n’était plus accessible : « nous les avons bien tenus en vitesse, mais nous ne pouvions pas revenir sur eux », explique Laurent.
     
    Coup de quille à 40 milles de l’arrivée
    Un autre coude à coude s’est ensuite engagé avec Vamonos cette fois, dans une brise soutenue, en ligne droite vers Marseille. Adrénaline-La fête bleue, un peu plus rapide, prenait l’avantage, quand à 40 milles (75 km) de l’arrivée, ce duel a bien failli tourner au « one Vamonos show » : sur une vague, d’un coup, la sructure du système d’attache de la quille d’Adrénaline a lâché. D’un coup. Sans prévenir. L’apendice basculant s’est violemment rabattu du mauvais côté du puit de dérive en créant quelques dégâts. « Heureusement que nous étions deux : dans ce type de situation, c’est beaucoup plus confortable », explique Laurent. « Nous avons dû stopper le bateau 1 heure, le temps de trouver une solution pour fixer la quille dans le puit. Et nous sommes repartis sous 3 ris… » Alors, bien sûr, on comprend pourquoi cette 2e place est d’autant plus savoureuse…
     
    Réparer ou courir, il faut choisir…
    Laurent Bourguès, associé à Nicolas Boidevezi, a réussi à sauver sa course, disputée « chez lui »… En revanche, le bon sens le mène à renoncer à la prochaine épreuve de son programme 2008 : Les Sables – Les Açores – Les Sables.
    Cette course en solitaire part dans 10 jours. Les réparations à effectuer sur le prototype « Adrénaline-La fête bleue » ne peuvent raisonablement être réalisées dans de bonnes conditions en si peu de temps. « Nous avons failli avoir une voie d’eau, ce n’est pas anodin comme avarie. Il faut comprendre pourquoi s’est arrivé. Réparer, consolider l’autre côté du système d’attache (celui qui n’a pas lâché). Si je m’y mettais dès demain, à fond tous les jours, je pourrai peut-être y arriver, mais ce n’est pas raisonnable de partir sur une course en solitaire dans de telles conditions. Je viens déjà de disputer deux épreuves coup sur coup (le Mini Fastnet et la Marseille Alger Cup, ndr)… Je vais donc faire un chantier complet. Améliorer tout ce qui peut l’être et tabler sur une mise à l’eau en fin de saison pour participer peut-être à une dernière épreuve avant l’hiver… », conclut le skipper marseillais.
     
    Laurent Bourguès profitera également de ce passage à terre pour poursuivre sa recherche de partenaires financiers en vue de sa participation l’année prochaine à l’épreuve reine de ce circuit : la magique « Transat 6,50 » entre La Rochelle et Bahia au Brésil.

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