Ils ont dit…

    Extraits des vacations radio du lundi 14 novembre 2005 :Yann Guichard (Gitana 11) : « On est sous l’influence d’alternance de grains et de coups de soleil, il faut faire un peu attention. Banque Populaire est repassé devant mais nous avons un décalage dans l’est qui est intéressant, donc il faut attendre pour faire les comptes. Nous ne sommes pas encore sortis du pot au noir, il reste 100 milles à faire, mais le ciel se dégage bien, il commence à y avoir une petite houle de sud-est, ce qui serait plutôt bon signe pour la sortie… » Pascal Bidégorry (Banque Populaire) : « Ca peut varier de 40 degrés de gauche ou droite en 5 minutes et passer de 15 à 25 nœuds, donc ça peut être vite le bordel… On savait qu’on allait bloquer par devant, c’était écrit. On a même cru un moment qu’on allait se retrouver bord à bord avec les autres. C’est un peu dommage car nous avions bien travaillé la semaine dernière mais là il faut tout redémarrer… On avait 100 milles d’avance sur Géant et 150 sur Gitana 11 qui nous double hier, pfff… C’est le pot au noir, c’est comme ça, il faut de la patience et la course est encore longue.» Hugues Destremau (Géant) : « Pluie diluviennes, pétole, brise… Ça donne pas mal de manœuvres à bord mais à part ça tout va bien. On est prudents, comme depuis le début. On est très près de la limite en permanence et il ne faut pas jouer avec, c’est ce qu’on a décidé avec Michel (Desjoyeaux). Nous avons une limite de prudence à ne jamais dépasser. Au début, au large de la Bretagne, on s’est mis à la cape trois fois car la priorité c’est de garder le bateau debout mais je dis ça sans suffisance, on n’est pas les meilleurs du monde, on reste prudents et on a eu la chance de passer, voilà tout. » Erwan Le Roux (Gitana X) : « On longe l’Afrique et on a retrouvé une mer plus sereine, des vents plus souples un petit rythme, c’est devenu vivable. On a croisé des pêcheurs, mais on ne va pas dans les zones trop proches des côtes. Même si on s’est pris un filet hier ça va, c’est plutôt sympa. On a enlevé les cirés, c’est la première journée où il fait vraiment chaud. Côté course, c’est dur pour nous, avec nos deux arrêts. Pour ne rien vous cacher on a failli tout arrêter à Lanzarote. On avait tellement de soucis… et puis on a décidé de remettre un grand coup de collier pour tous les gens qui nous entourent. » Roland Jourdain (Sill et Veolia) : « Ca ressemble au Pot au noir,ça a le goût et l’odeur mais ça n’en est pas vraiment. On a une quinzaine de nœuds de vent. En fin de nuit, Ellen a un peu souffert dans son quart car nous sommes tombés dans une ligne de grains pas simple à gérer. Virbac-Paprec, lui, n’a pas dû subir ça, mais ce sera peut-être leur tour la prochaine fois. D’ici ce soir, on devrait retrouver une période un peu plus molle avec du vent d’est. A priori l’accouchement devrait se faire sans douleur, d’après les prévisions en tous cas. Ce n’est pas le vrai pot au noir-galère. » Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) : « On est loin de l’arrivée. En tête oui, mais, ce sont des avantages éphémères même si ça fait plaisir d’aller plus vite que Sill et Veolia à certains pointages. On n’a pas eu de souci techniques majeurs hier… Nous sommes tournés vers l’avenir, la course va se jouer à couteaux tirés. On devrait entrer dans le pot au noir dans une cinquantaine de milles, on s’attend à des phénomènes classiques, mais a priori toujours avec un peu de vent. J’espère pour nous qu’il sera le plus rapide possible. » Anne Liardet (Roxy) : « On est au Cap Vert entre les îles, on descend avec toujours de l’air, on a beaucoup manœuvré depuis ce matin, notamment en changement de voiles, mais tout va bien. Sous un ciel tout gris, nous sommes plein de poussière de sable qui vient d’Afrique et s’est déposée sur Roxy. Le bateau est tout sale…on fera le ménage quand on aura le temps. »

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