Toujours pointé en seconde position des Class 40, Gildas Morvan réduit doucement mais sûrement son retard sur le britannique Phil Sharp. Avec beaucoup d’humour, le finistérien a rebaptisé son concurrent direct le requin compte tenu de la combativité dont il fait preuve depuis cette fameuse option nordiste qui a fait la différence le week-end dernier.
Le skipper d’Oyster Funds affiche une fraîcheur étonnante et profite de l’accalmie du moment pour récupérer au maximum avant de passer en mode attaque ainsi qu’il le confiait à son équipe lors d’une vacation ce matin :
« Je viens d’avoir une nuit assez tranquille qui m’a permis de dormir un peu avant de passer au largue sous spi et de reprendre la barre. Je suis maintenant passé sous gennaker et d’ici peu on devrait avoir du près. Mais il y a toujours plus de vent que ce qui était annoncé. J’attendais 12 nœuds et nous avons entre 15 et 16 nœuds.
La mer s’est enfin aplatie ce qui est plutôt agréable après les deux jours de baston qui nous ont placé à la limite de la survie. La course est un peu passée en second plan et l’objectif aura surtout été de ne rien casser. Je suis maintenant de retour à la course à 200% et je pars à la chasse au requin blanc ! Je me suis dit qu’à partir de la barre des 1 000 milles on arrivait à un format de Solitaire Afflelou Le Figaro et qu’il ne fallait absolument rien lâcher jusqu’à l’arrivée. Je suis à 1 045 milles de Point-à-Pitre et donc dans 45 milles je ne vais plus bouger du cockpit pour faire du gain à la barre. On va tomber dans un format de course que je connais bien. Il y a encore des coups à jouer et je crois que la peau de requin est très recherchée…
Ceux du sud vont gagner maintenant parce qu’ils ont plus de pression. Ils vont certainement revenir un peu mais à mon avis pas suffisamment pour nous recoller, d’autant qu’après cette accalmie nous allons nous aussi repartir. Nous avons l’avantage d’avoir presque un système météo d’avance sur eux. Ca va revenir par chez nous et nous permettre de creuser encore l’écart sur eux. »
Remonté comme un coucou… suisse, Gildas Morvan n’a pas dit son dernier mot et en a encore sous le pied. Qu’on se le dise !!!