En direct de Roxy, carnet de bord d’Anne Liardet

    Ca y est ! Pot au noir… On sait qu’il est sur la route de Bahia mais on ne sait jamais très longtemps à l’avance de quelle humeur il sera. Pour l’instant, c’est plutôt “pot au gris””: nuages à tous les étages comme pour ponctuer l’azur et nous indiquer que le ciel, c’est encore plus haut… Du gris donc mais quelques morceaux de bleu quand même pour nous éviter d’attraper le blues. Et puis finalement, sous ces latitudes, l’ombre est plutôt la bienvenue. On a eu de la pluie, de bonnes grosses gouttes qui ont fini par former un filet d’eau sous la grand voile. Il fallait voir avec quelle motivation l’Anglaise s’est mise à remplir des bouteilles (toujours pas solutionné le problème de déssalinisateur) . Ca faisait bien cinq minutes que le nuage avait fini de s’essorer qu’elle y était encore. Et quand je lui ai dit que c’était bon, que de la pluie on en aurait encore et que ce n’était pas la peine de se faire un oignon, elle m’a répondu que ça coulait encore (tu parles ! deux gouttes et demie) et d’ajouter avec un sourire satanique fendu jusqu’aux oreilles: “”On va pouvoir se faire du thé!””… L’eau en question n’est pas transparente comme le cristal, loin s’en faut. Elle a drainé en s’écoulant sur la voile, la poussière qui s’est collée partout sur le Roxy quand on est passées au large des Canaries. Voyons le point positif: nous avons de l’eau “”minérale””. Et puis, grosse déception: force est de constater que mon “”Roxy 2″” n’attrape pas aussi bien les poissons volants que mon “”Roxy 1″”. Pourtant, il y en a! Nous les voyons dans la journée s’écarter de Roxy dans des vols en éventail argentés. Bon j’admets que ni Miranda ni moi ne sommes très douées : lorsqu’un poisson apponte et que nous le trouvons encore vivant, nous le remettons à l’eau…”

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