La situation météorologique n’ayant pas évolué, la direction de course a annoncé officiellement ce matin sa décision de différer de 48 heures le départ de la course, prévu ce dimanche de Douarnenez. Lundi en effet, la situation reste perturbée, houle croisée de 6 mètres et vents de 25 à 30 noeuds avec des rafales. Pas de doutes, nous sommes dans un système météo hivernal.Un BMS (bulletin météo spécial), émis ce jour par Météo-France, ne permet pas de donner un départ de course ce dimanche.
Pour l’heure, pas de précisions quant au moment exact du départ, car un certain nombre de paramètres sont à prendre en compte : Les écluses imposant des horaires de sortie, il est impératif, afin de ne pénaliser personne, que la flotte passe le raz de Sein dans le courant descendant, car les coefficients de marée de 94-95 génèrent de forts courants. Le comité de course planche sur la solution la plus efficace, l’heure exacte de départ sera communiquée lundi en fin de matinée. “Quoi qu’il en soit, les conditions mardi seront acceptables pour tous”, précise le directeur de course.
Dans ce contexte, les équipages prennent leur mal en patience, avec une philosophie toute maritime. Pour certains, comme le Tina Corto, l’annonce de ce retard est plutôt une bonne nouvelle. A bord l’équipage travaille intensément ! D’autres, fin prêts, ont cependant des fourmis dans les jambes et réfléchissent à un petit cabotage dans la baie en attendant mardi.
Les skippers commencent à définir leur stratégie, à l’image d’Olivier Pécoux, propriétaire du très beau Alden “Petite Lande” de 18,80 mètres : “Nous risquons d’avoir du près pour descendre vers le Cap Finisterre (pointe nord-ouest de la péninsule ibérique), nous allons nous efforcer d’aller le plus à l’ouest possible afin de dégolfer et par conséquent passer le cap au plus large, car nous connaissons les difficultés à naviguer dans ce secteur, où la mer est croisée. A une vitesse moyenne de 6 noeuds, nous serons en trois jours dans le sud du Portugal et devrions trouver du portant. Pour nous ce sera le bonheur”.
Le bonheur de prendre la mer est bien là mais la météo a décidé de faire attendre les marins. Qu’à cela ne tienne, l’arrivée au Maroc sera si belle !
