Damien Grimont : Je me suis fait la peur de ma vie

    Damien Grimont / Chocolats Monbana
    Damien Grimont / Chocolats Monbana

    « Je me suis fait la peur de ma vie. Ça marchait fort car mon bateau est super équilibré. On a 50 nœuds établis. Il y a des creux de 8 à 9 m. J’étais sous un ris, génois et il y a une énorme déferlante qui est arrivée sur le côté et qui a fait partir le bateau à l’abattée. Heureusement j’avais mon harnais accroché ferme. Je me suis retrouvé sous l’eau. J’ai réussi à remettre le bateau droit. J’ai explosé complètement mon génois. Le génois c’est fini. J’ai fait des pointes à 24 noeuds. Il y a une telle énergie qui se déplace. Quand tu déplaces quatre tonnes à 24 noeuds, c’est fulgurant. Je me suis retrouvé au poste de barre. J’étais carrément sous l’eau. Je me suis fait traîner par mon harnais qui s’est percuté et gonflé et je me suis retrouvé un peu sonné et trempé car l’eau est rentrée par le haut du ciré, par les bottes. C’était Verdun.
     
    C’est la cinquième transat que je fais et celle là elle est vraiment vraiment vraiment dure. La mer, elle fume, c’est tout blanc. C’est impressionnant. Dommage pour le génois. C’est une cartouche en mois.
     C’est une course. Faut se bagarrer donc on est toujours un peu au dessus. Il y a des sorties de virage. Je ne connais pas un pilote de Formule 1 qui n’ait jamais fait de sortie de virage. J’avais juré à ma femme que je m’attacherais. J’étais croché vraiment court à une petite pad’eye solide. Le problème après c’est qu’elle était sous le vent donc il fallait que je plonge pour aller la défaire. Je suis sous deux ris, ça tient sous pilote. Je suis entre 13 et 20 nœuds »

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