La flotte de la Volvo Ocean race est de nouveau au complet au départ ce matin de Malé aux Maldives. Les 6 concurrents ont pris le départ à 9h (heure française). 5 nœuds de brise dans la baie ont offert un départ un peu anémique à cette première partie de course. Peu avant le départ le skipper de Groupama a présenté les difficultés de cette troisième étape vers Sanya en Chine.
« C’est une étape particulière parce que ce sont des allures essentiellement contre le vent dans les petits airs, conditions que nous n’aurons pas forcément sur le reste de la course. Nous serons rarement en dessous de 80° du vent… La première partie s’annonce assez directe entre les Maldives et le détroit de Malacca : ce devrait être un long bord bâbord amure avec peu de brise et du près légèrement débridé. Cela se complique à l’approche de Sumatra où le dévent des îles va beaucoup compter : il y aura quatre jours de vitesse où il va falloir choisir le bon angle et la bonne configuration de voiles. La deuxième partie est plus aléatoire puisque nous serons dans un entonnoir avec peu d’options possibles, mais des effets locaux à bien gérer avec du relief, des brises thermiques et du courant de marée. Il faudra même peut-être mouiller l’ancre ! Nous n’avons pas l’habitude de naviguer dans un régime de mousson, comme nous allons en avoir sur la troisième partie du parcours entre Singapour et Sanya. Le vent peut être assez fort puisqu’il peut monter bien au-delà de trente nœuds, avec une mer très hachée. Nous avons essayé de jouer sur l’assiette longitudinale de Groupama 4 qui est le bateau le plus enfoncé à l’arrière pour les allures débridées dans la brise. Nous avons aussi des voiles plus puissantes dans les petits airs parce que nous avons le voilier le plus raide à la toile : nous avons modifié nos réglages pour gagner en performance dans les faibles brises. »