Contretemps technique pour Groupama 3

Groupama 3
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Le skipper des trimarans Groupama, revient sur les problèmes de foils que rencontre actuellement Groupama 3 : « Jeudi matin, au retour de notre sortie d’entraînement, nous avons constaté un décollement de la peau extérieure du foil tribord. Après une inspection minutieuse du foil bâbord, nous avons du admettre que ce problème de matériaux était également valable sur le deuxième foil. Dans cette histoire, la mise en oeuvre n’est pas en cause car nous sommes face à une défaillance de collage dû aux tissus utilisés » précisait Franck avant d’ajouter : « Depuis notre retour de navigation, jeudi, les équipes travaillent sans relâche pour refaire la peau extérieure des deux foils. Mais ces travaux nécessitent une semaine d’atelier »

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Ce contretemps technique vient modifier les plans de la cellule météo de Groupama 3, composée de Franck Cammas, Franck Proffit, Yves Parlier et de Sylvain Mondon. En effet, depuis plusieurs jours les quatre hommes travaillaient sur un créneau qui aurait dû permettre au géant de 31,50 mètres de s’élancer dès mardi à l’assaut du Trophée Jules Verne.
« Ces problèmes techniques nous empêchent de prendre la bonne fenêtre météo qui se présente mardi au large de la Bretagne. En effet, nous avions deux solutions : effectuer une réparation sommaire et prendre cette fenêtre ou, refaire les foils comme il se doit pour un Tour du Monde d’au moins 50 jours et faire une croix sur ce créneau météo. Nous avons choisi le deuxième cas de figure car les foils sont vraiment des pièces maîtresses de Groupama 3 et qu’il nous faut être à 100 % pour espérer battre le record d’Orange 2 » concluait Franck Cammas.

Comme à son habitude, le team Groupama a donc fait des choix guidés par la sagesse et le sens marin qui caractérisent ce projet depuis sa genèse.

* Il faut rappeler que Groupama 3 est le premier maxi multicoque doté de foils à s’aventurer dans les mers du Sud. Une innovation largement inspirée des multicoques Orma.

La fenêtre météo du mardi 18 décembre vue par Sylvain Mondon
« C’est un créneau intéressant mais délicat. La première nuit devrait, en effet, proposer des conditions difficiles, avec une mer croisée et beaucoup de vent. Puis, pour l’heure, il existe toujours une transition à négocier au large des Canaries avec une dorsale à traverser entre l’archipel espagnol et les îles du Cap Vert. Par contre, cette fenêtre offre une descente rapide vers l’Equateur car on constate l’absence de Pot au Noir et, en théorie, ce créneau peut permettre d’atteindre le 5° Sud en 5 jours et demi … »