On a le sentiment qu’il revient d’un tour en baie. Son prototype, amarré au ponton du Vendée Globe à Port Olona, est comme rutilant. Bertrand Delesne, tranquille comme Baptiste, mesure juste la satisfaction du travail accompli proprement. Pas d’incident à déplorer, hormis la chute de son baromètre dans le cabine, Prati’Bûches est quasiment prêt à repartir. Et pourtant son skipper reconnaît avoir poussé les feux de la machine.
A noter qu’en prototype entre jeudi et vendredi 10 h 00 GMT au 20 août à 10 h 00 GMT Bertrand Delesne a couvert 304,90 milles ce qui représente une moyenne de 12,70 noeuds.
Le prochain bateau attendu, celui qui sera deuxième de l’étape devrait passer la ligne d’arrivée lundi à mi journée, il s’agira sans doute de celui de Thomas Normand (La Financière de l’Echiquier), trés attardé dans la première étape. Quant à Jorg Riechers, il devrait passer la ligne en milieu d’après-midi.
Au palmarès de cette 3ème édition, qui se court tous les deux ans, Bertrand Delesne succède au Français Adrien Hardy vainqueur en 2006 et au Portugais Francisco Lobato premier en 2008.
Premières réactions de Bertrand Delesne à son arrivée : « Depuis la dernière Transat 6,50, je pensais bien que la barre des trois cents milles en vingt-quatre heures pouvait être dépassée. C’est le genre de performance que j’affectionne… Il faut reconnaître que ça pousse fort, il faut savoir tenir la cadence. Pour cette deuxième étape, on a lâché les chevaux. J’avais besoin de me remettre dans le bain. Tout l’hiver, j’avais fait du Figaro et du coup, sur la première étape, il fallait que je retrouve mes repères. Avec la météo qu’on a eu, il fallait essayer de rester en cadence avec les fronts, savoir pousser quand il fallait pour garder du vent le plus longtemps possible. Quand tu arrives à maintenir ce rythme, tu crées des écarts importants, car tu gardes le vent fort plus longtemps. »
Quant à son bateau, Prati-Bûches, le skipper ne tarit pas d’éloges : « C’est une superbe machine. Je suis vraiment heureux de naviguer là-dessus. Le fait d’avoir participé à sa construction m’a mis en confiance. Du coup, on connaît le bateau sur le bout des doigts, on sait quand on peut tirer dessus et quand il faut faire attention. Sans oublier que d’avoir été partie prenante dans la conception du bateau fait que tu vis des moments d’autant plus intenses à bord. »