Benoît Marie rafle la victoire à Giancarlo Pedote

Arrivée Benoît Marie
DR

C’est la première victoire de Benoît Marie sur une grande course en solitaire. En deux ans, sa progression a été linéaire. Considéré comme un sérieux outsider au départ de Douarnenez, Benoît Marie a démontré qu’il avait toute sa place dans la cour des grands.

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Giancarlo Pedote s’incline de moins de 3 heures derrière Benoît Marie. On n’oublie pas que le navigateur italien reste le meilleur détenteur du record de distance sur 24h avec plus de 273 milles parcourus et qu’il aura été en tête plus des 9/10 de temps du parcours.

 

Benoît Marie pose pied sur le ponton. Il est encore ébahi de sa performance, ému profondément de retrouver ses proches… Sa victoire, il ne l’a appris qu’en baie de Pointe à Pitre, quand un bateau de spectateurs lui a annoncé que personne n’avait encore franchi la ligne. Il se dirige vers Denis Hugues, le directeur de course et lui lance hilare : « Il n’étaient pas nombreux à parier sur moi au départ, mais moi je savais que j’avais mes chances, j’y croyais vraiment… »

Premières réactions de Benoît Marie

« Cette édition a été vraiment dure. L’attente pouvait être fortement démobilisatrice et plus on attendait, plus c’était dur de se mettre en mode course. J’ai vraiment pris soin de ne jamais me disperser. Au départ de Sada, on savait qu’on allait prendre du vent fort, il fallait tout de suite être dedans. »


La descente le long des côtes du Portugal

« C’était vraiment une mer à casser du matériel. La première nuit, j’ai réduit fortement la toile en m’appliquant à rester sur une vitesse moyenne de douze nœuds, c’était largement suffisant. Je me suis appliqué à naviguer en bon marin pour éviter d’avoir à faire escale à Lanzarote pour réparer. Ça ne m’a pas empêché d’avoir mes soucis de matériel : ma grand-voile s’est déralinguée plusieurs fois au niveau du troisième ris. J’ai dû faire de la couture. J’ai aussi eu un safran qui s’est abimé. Je me suis efforcé de le fixer avec des brélages que je retendais régulièrement… »


Son match avec Giancarlo Pedote

« Depuis trois jours, je n’avais plus de positions, ma BLU était inaudible. Je savais que j’étais bien placé, que mon bateau allait vite à ces allures. Je me suis surtout efforcé de faire des trajectoires propres, de ne rien lâcher… Je ne savais pas ma position, mais il fallait surtout ne rien avoir à regretter. »


Le bilan général de cette Mini Transat

« Sur les 3700 milles de cette Mini Transat, je crois que j’ai dû faire 3 milles de près pour sortir de la baie de Sada. Tout le reste, je l’ai fait au portant… et ça c’est vraiment magique. »