Intense cette Deauville International Week ! Du vent, du clapot, du courant, du soleil, de la pluie aussi… et 10 manches superbes, difficiles. Nicolas Bérenger (Kone Monospace) et son équipe l’emportent à l’issu d’une bagarre très serrée avec, notamment, les Suisses menés par le skipper « amateur » Eckhard Kaller sur Brokerline 3 qui terminent 2nd. Nicolas Bérenger reprend la tête du circuit européen des Longtze devant Luc Gellusseau (Lufthansa).
Régate après régate, le jeu s’aiguise sur le Longtze European Tour. À chaque course, les équipages maîtrisent un peu mieux leur monture. Les repères se confirment. La découverte a désormais fait place à l’optimisation.
« Physique, mais super ! »
La Manche n’a pas été tendre avec les équipages des Longtze Premier lors de cette Deauville International Week. Le vent, souvent fort et changeant, la mer clapoteuse, les courants n’ont cependant pas empêché les neufs teams engagés de disputer 10 belles manches. Ils ont tout donné : « on a eu de tout comme conditions, le clapot de la baie de Seine nous a fait découvrir encore un nouvel aspect du Longtze Premier : j’ai retrouvé des sensations vraiment très proches du dériveur pour parvenir à négocier cette mer courte », explique Nicolas Bérenger (Kone Monospace).
« Nous étions un peu surtoilé le premier jour, c’était physique », reconnaissait Ariane Provost, barreuse du Longtze de l’Ecole Navale.
Pros et amateurs : même combat
« Je suis un peu crevée, mais c’était super ! », confirme Thérésa, n°1 sur « Broker Line 3 », barré par Eckhard Kaller. Cet équipage suisse constitué d’amateurs aussi passionnés qu’éclairés a fait preuve d’une belle régularité qui le mène à la seconde place de cette Deauville International Week. « Le Longtze est un bateau extrêmement plaisant ! » confirme Eckhard. « Il y a pas mal de courant ici, nous ne sommes pas très habitués à cela sur le lac de Constance ! Nous ne sommes pas des marins professionnels mais nous naviguons beaucoup et commençons à trouver nos marques à bord du Longtze. Notre équipage est harmonieux, ça compte… »
Un constat confirmé par le vainqueur de cette épreuve normande : « chaque détail compte en Longtze, la fluidité de l’équipage est primordiale. »
Envie de partager et de construire
Mais que l’on ne s’y trompe pas, si la compétition est bien sûr le ciment passionnant du Longtze European Tour, ciment grâce auquel il se construit régate après régate, l’ambiance entre les équipages reste très amicale. Pour les acteurs de ce tout nouveau circuit, l’esprit pionnier, enthousiaste et volontaire, prime. Ils ont envie de partager et de construire. Envie de régater bientôt à 30 ou 40 Longtze Premier…
Le Longtze European Tour va marquer une pause estivale. La 4ème étape se jouera en septembre prochain, à Zeebrugge, sur la « Light Vessel Race » (4 – 6 sept). Ce sera la première fois que des sportboats participeront à cette épreuve jusqu’ici essentiellement dédiée aux IRC.
18 à 19 Longtze Premier pour le final
Le point avec Pierre Mas, à mi-parcours de ce premier Longtze European Tour :
« Les conditions météo ont été très variées sur ces trois premières épreuves. On a eu du petit temps comme de la brise, avec 28 nœuds à Monaco et une mer trés formée à Deauville. Techniquement, le bateau passe super bien dans toutes ces conditions. C’est très satisfaisant.
Le niveau technique des équipages ne cesse de monter tout en restant très homogène. Rien n’est jamais acquis : le premier au classement peut faire dernier à la manche suivante. Même au cours d’une manche les écarts ne sont jamais significatifs. Les Longtze ont une forte capacité d’accélération, il y a fréquemment des retournements de situation impressionnants…
Du coup c’est du grand spectacle ! Les partenaires qui nous accompagnent aujourd’hui sont très heureux de l’évolution du Longtze European Tour. On espère encore plus de bateaux pour la prochaine épreuve à Zeebrugge et nous devrions avoir une flotte de 18 à 19 Longtze Premier pour le final sur le Lac de Constance. »