Dans la nuit de samedi à dimanche, le passage d’un front a quelque peu maltraité les concurrents. Certains, comme Movistar ont perdu du terrain dans une mer difficile, avec le sentiment d’avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. Contrairement à ABN AMRO ONE qui confortait encore un peu plus ses acquis, avec une vitesse moyenne de 21.4 nœuds.
Le pire a été pour ING Real Estate Brunel qui a perdu 73 milles sur le leader, 73 milles pourtant chèrement payés les jours précédents quand le bateau australien avait enfin rencontré des conditions favorables qui lui avait permis de réduire sensiblement son retard sur le groupe de tête.
Dans une plus faible mesure, l’addition a aussi été un peu salée pour Pirates et ABN AMRO TWO puisqu’ils ont également concéder de précieux milles au leader de la flotte. Le passage des Kerguelen étant prévu pour lundi soir ou mardi, la guerre est ouverte entre ces deux concurrents qui naviguent presque bord à bord depuis plusieurs jours pour savoir qui des deux engrangera le plus de points au passage de cette première porte.
Dans ce contexte, pas de repos en perspective pour les marins qui enchaînent encore et toujours les changements de voiles afin de tirer le meilleur parti des conditions météo.
Des conditions météo, qui ces deux derniers jours s’étaient employées quelques instants à détricoter le mythe des 40èmes Rugissants. En effet, Si-FI, le navigateur de ABN AMRO TWO faisait passer ce message : “Alors que nous attendons la dépression, ici les choses ne pourraient pas être plus tropicales ! Ciel bleu, soleil éclatant, mer plate …A l’heure qu’il est nous risquons davantage le coup de soleil que les engelures. » Mais depuis cette nuit les choses sont rentrées dans l’ordre ….
Des nouvelles de Brasil 1 et d’Ericsson
Après une inspection en profondeur des dommages de la coque, Brasil 1 a communiqué hier soir, son plan de bataille pour réparer le VO 70 endommagé. Le Directeur Technique du projet, Horácio Carabelli, a tout de suite rassuré le Team sur cette avarie de structure au niveau du pont et indiqué qu’elle était réparable en 5 ou 6 jours. Le bateau pourra alors reprendre la mer et reprendre le fil de cette deuxième manche de large, interrompu moins de 48h après le départ. Une décision importante pour le Skipper Torben Grael, qui juge indispensable de reprendre la mer dès que possible afin de garder la combativité de ses troupes intactes. Il faudra alors à l’équipage brésilien un moral d’acier pour continuer à naviguer dans ces mers du Sud, tout en sachant que ses adversaires, eux seront arrivés à Melbourne, dans une petite dizaine de jours. L’objectif pour Grael et ses hommes est d’arriver en Australie pour disputer la régate in-shore, prévue le 4 février. Un pari tout à fait jouable.
De son côté, Ericsson a été chargé hier, dimanche 8 janvier, à Port Elizabeth sur un cargo en partance pour Melboune, où les réparations majeures sur le système de quille endommagé seront effectuées.
Source ABN AMRO