Après 59 jours de mer, Paprec-Virbac 2 a passé le Cap Horn en tête de la Barcelona World Race à 7h20 heure française ce matin. Il navigue désormais en Atlantique, cap vers Barcelone, terme de ce tour du Monde. Ce cap mythique symbolise beaucoup de choses pour les marins. C’est la fin des mers du sud, ses tempêtes, ses albatros et ses icebergs. C’est aussi et surtout le virage à gauche vers la ligne d’arrivée, "la maison". Au téléphone avec son équipe ce matin, Jean-Pierre Dick ne cachait pas sa joie de franchir pour la deuxième fois le Cap Horn (1ère fois en 2005 pendant le Vendée Globe). "Aujourd’hui, en passant près du Cap Horn, cela représente énormément pour Damian et moi : un tournant, une délivrance, un rêve de marin, une étape de plus vers la victoire. c’est vraiment sympa", explique le skipper de Paprec-Virbac 2.
Comment s’est passée l’approche du Cap Horn ?
Jean-Pierre Dick : On s’est fait bien secouer toute la nuit le long des côtes chiliennes. Il y avait beaucoup de vent avec une mer très grosse. Les vagues étaient tellement grandes que l’on avait l’impression de tomber dans un trou à chaque fois ! Nous sommes vannés car nous avons beaucoup manouvré cette nuit pour arriver au Cap Horn. Cette nuit, Damian avait une pêche de lion. Le passage du Horn sans doute. Ce matin, il s’est effondré dans la bannette, il dort profondément. Moi aussi, je suis crevé, mais nous sommes vraiment heureux !
Que ressens-tu ?
Jean-Pierre Dick : C’est sympa d’avoir passé le Cap Horn ce matin. Il faisait nuit mais on voyait le cap et ses lumières. Une ombre impressionnante dans la nuit, un cap massif. On sent la porte de la maison qui s’entrouvre. C’est génial ! Nous allons fêter cela avec une gorgée de champagne Feuillate pour moi et du whisky irlandais pour Damian. On va ainsi refermer la porte des mers du sud. Dans la baie derrière, les grains ne passent plus. Les vagues se sont aplanies. Mais bon ce n’est pas fini car on va prendre une belle dépression en début d’Atlantique. Nous sommes déjà dans l’action suivante : la remontée vers Barcelone.
Quel bilan tires-tu de la course à cet instant ?
Jean-Pierre Dick : Pour nous, le bilan est bon pour l’instant. Nous avons toujours été aux avants postes depuis le départ. Je suis satisfait du bateau après ce passage dans le grand sud. Le système des trims tabs est validé : Paprec-Virbac 2 n’enfourne pas et c’est sécurisant dans la brise. Il y a beaucoup de choses positives qui ressortent de ce mois très difficile."
(source Paprec-Virbac2)
 
             
		