L’équipage de Spindrift 2 termine sa dernière nuit dans l’océan Indien. Alors que le soleil s’est couché sur l’Europe, il ne va pas tarder à se lever sous l’Australie. Là où croise actuellement le trimaran qui passera sous la Tasmanie dans une quinzaine d’heures environ. Les géographes ont défini l’océan Indien comme étant délimité, à l’Ouest, par le cap des Aiguilles (Afrique du Sud, longitude 20° Est) et, à l’Est, par la pointe Sud-Est de la Tasmanie (Australie, 146° 49’ Est). Cette ile de 90 000 mètres carrés, habitée par un demi-million de personnes, signifie donc pour les chasseurs de records qu’ils en ont terminé avec l’Indien et qu’ils foulent désormais l’océan Pacifique qui, à ces latitudes, est le plus grand désert maritime du globe.
Pour l’heure, l’équipage de Dona Bertarelli et Yann Guichard adapte la voilure en permanence pour exploiter au mieux un vent qui s’essouffle dès que le bateau bute dans cette dorsale anticyclonique qui a décidé de progresser – elle aussi plein Est – à 25 nœuds, au plus fort. Patience donc, et précision dans les manœuvres, pour permettre à Spindrift 2 de garder une vitesse régulière autour des 30 nœuds.
La méteo de Jean-Yves Bernot
« On ne va pas plus vite que la musique. » Pour Spindrift 2, c’est « pas plus vite que la dorsale » qui va son train de sénateur ver l’Est autour de 25 nœuds. Pour s’occuper, on regarde ce qui se passe dans le Pacifique : là aussi, les systèmes classiques ont du mal à se mettre en place. Route nord, route sud ? Ce sont les dépressions qui traînent à l’Est de la Nouvelle-Zélande qui vont décider, ça sent le week-end studieux.
Jour 20 – 17h00 GMT
54, 92 milles d’avance sur Banque Populaire V
Distance parcourue depuis le départ : 13 037,9 milles
Vitesse moyenne sur 24 heures : 29,2 nœuds
Distance parcourue sur les dernières 24 heures : 701,1 milles
