Quelle est la raison derrière l’obligation de prendre à bord un spécialiste des médias?
Nos images de la dernière course ont attiré beaucoup de téléspectateurs, mais pour aller plus loin dans ce sens, nous avons décidé d’obliger les équipages à prendre un spécialiste d’images à bord. Le tournage n’est guère facile, lorsqu’on interroge un membre de l’équipage et qu’on tourne des images sous des conditions dantesques, mais c’est justement à ce moment-là que tout devient intéressant pour le spectateur. On ne peut pas le faire quand le responsable fait partie intégrante de l’équipage. Ainsi ce spécialiste va permettre aux marins de mieux effectuer leur boulot et de se concentrer sur le bateau.
Comment vérifier que ce membre supplémentaire ne participe pas au travail à bord ?
Lors de la déclaration obligatoire à la fin de chaque étape, on demandera aux équipages de confirmer qu’ils ont bien respecté les règlements. S’il signent cette déclaration et par la suite nous avons des raisons bien fondées de remettre en cause leur honnêteté, ils courent le risque de poursuites de la part du comité de course. Avec des caméras à bord que l’on peut contrôler à distance, le risque d’être découvert est tellement important que j’estime que personne ne trichera ici.
Pourquoi avoir introduit l’obligation d’avoir au moins trois membres de l’équipage âgés de moins de trente ans ?
Nous avons eu une fabuleuse expérience avec l’équipe d’ABN AMRO TWO dans la dernière course. Ils se sont avérés non seulement être des marins exceptionnels en remportant le record de 24 heures en monocoque, mais ils ont apporté l’exubérance de la jeunesse et ont dynamisé l’épreuve(…) Grâce à cette règle, nous faisons tout notre possible pour dénicher une nouvelle génération de tourdumondistes.
Et la participation d’une équipe féminine, maintenant que le nombre de marins passe à treize (+ 1 spécialiste images)?
Augmenter la taille de l’équipage rend la participation d’un équipage féminin plus probable. Les trois paires de mains supplémentaires seront très utiles au niveau des manoeuvres et des réglages et le bateau sera plus maniable. La présence d’un équipage féminin en 2008-09 serait un plus pour l’épreuve tout comme la participation des « jeunes » d’ABN AMRO l’a été. Quelques équipes réfléchissent déjà à cette éventualité.
Est-ce que la course sera plus dure en 2008-09 que la dernière fois?
Le défi sera encore plus grand d’un point de vue sportif. Il y a aura toujours des régates en baie, mais les escales seront plus courtes et la flotte va rencontrer une large gamme de conditions météorologiques avec ce nouveau parcours. Des escales raccourcies signifient que tout devient plus pressant. Parfois, il ne sera plus possible de remettre les bateaux dans un état parfait avant le nouveau départ. Les équipes techniques seront obligées de rationaliser les travaux et se concentrer sur les problèmes majeurs, pour que le bateau soit prêt pour les régates en baie et la prochaine escale.
Et les dernières nouvelles en ce qui concerne les escales et les participants ?
Nous travaillons actuellement avec un certain nombre de « nouveaux » ports afin de voir la participation de bateaux de ces régions, comme cela a été le cas pour Movistar et la Galice en 2005-06. Les nouveaux marchés asiatiques, le sous-continent Indien et le Moyen Orient offrent un potentiel énorme. On ne sait pas pour le moment combien de bateaux viendront de ces régions, mais je reste optimiste d’y voir la participation de quelques-uns. Ericsson et le Mean Machine de Peter de Ridder ont déjà répondu favorablement à l’invitation et on attend une annonce sous peu de la part des espagnols.
Source: Volvo Ocean Race – traduction Jeremy Payne