Le duel a commencé

IDEC Sport Trophée Jules Verne
Idec à l'assaut du Trophée Jules Verne © JM Liot/DPPI/IDEC

C’est dans l’alignement du phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) avec le Cap Lizard (Angleterre) qu’il faudra revenir aussi, dans moins de 45 jours, pour inscrire son nom sur les tablettes du prestigieux Trophée Jules Verne.

- Publicité -

Francis Joyon «Nous faisons le pari que la situation météo sur l’Atlantique Sud va devenir favorable, quand une fenêtre se présente, il faut la saisir» a souri Francis Joyon.

Revenir avant le 6 janvier 2016
Là-bas, installé dans le sémaphore de la pointe du Créac’h, un homme scrutait l’océan : Claude Breton, le chronométreur officiel du World Sailing Speed Record Council (WSSRC), à savoir l’organisme international qui valide tous les records à la voile. A  02 heures, 02 minutes, 22 secondes TU (soit 03 heures, 02 minutes et 22 secondes heure française), il a déclenché le top, quand IDEC SPORT a franchi le célèbre alignement entre le phare du Créac’h et le cap Lizard.

Pas de round d’observation donc, les six hommes d’IDEC SPORT sont entrés directement dans le vif du sujet ! Ils devraient aller très vite vers l’équateur, où il est jouable d’améliorer le premier chrono intermédiaire, en moins de 5 jours et demi (lire notre dernière interview de Francis Joyon). Une question importante sera de savoir quel enchaînement météo interviendra ensuite, quand il s’agira de « descendre » l’Atlantique Sud. Jusqu’à ce matin, c’était sur ce sujet que portaient les interrogations de Francis Joyon et de son routeur Marcel Van Triest. Ce doute est « levé à 50% » selon Francis. Mais désormais, il n’y a plus de question à se poser. Il faudra être de retour dans moins de 45 jours, 13 heures, 42 minutes et 53 secondes après avoir avalé plus de 26 000 milles – en route directe théorique, beaucoup plus en réalité. Le tout à 20 nœuds de moyenne sur l’orthodromie !

A bord de Spindrift2
Premiers mots de Yann Guichard joint cette nuit par radio juste après la ligne : « Nous n’avons pas beaucoup de vent pour le moment, entre 8 et 10 nœuds, avec une mer pas facile parce qu’il y a pas mal de courant mais le vent va forcir pour atteindre une trentaine de nœuds dans le Golfe de Gascogne. Donc là, ça part doucement, tranquillement entre 15 et 18 nœuds de vitesse. On est ravi de couper la ligne un 22 novembre, le même jour que Loïck Peyron et son équipage donc j’espère que ce sera de bon augure pour la suite. Maintenant, on est tous sur le pont, on manœuvre pour faire avancer le bateau afin de s’éloigner le plus rapidement possible de Ouessant et récupérer du vent un peu plus fort et établi. »