Le message de Servane Escoffier

    «Je me pose à la table à cartes et vais essayer de vous faire partager au mieux la vie du bord. Il est 12h00, il fait 30° dans le bateau. Eole est toujours en grève. Nous tentons de faire avancer au mieux Vedettes de Bréhat, le but étant de le régler au portant pour qu’il aille plus vite que le vent.Normalement nous devrions être dans les Alizés, mais comme me l’a fait remarqué justement Bertrand, pas de poissons volants = pas d’Alizés, après réflexion, c’est logique, ces poissons ne sont pas si bêtes, pourquoi nager quand on sait voler ? Côté rencontres, nous ne pouvons pas vous donner de scoop, le seul bateau en course croisé depuis le début aura été Défi Vendéen le lendemain du départ, sinon pas vu de camarades. Un peu du côté de Ouessant, puis dans le golfe, quelques pêcheurs espagnols, voilà tout. Les oiseaux doivent avoir mieux à faire que venir nous narguer. Alors on regarde les nuages, leur inventons des rôles et appelons celui à grande bouche, celui qui gonflera ses joues et nous poussera vers Bahia.Le bateau se porte bien, aujourd’hui, on lui a fait une mini toilette et on l’a ausculté, il n’est pas de bonne humeur, il a envie de passer la seconde, il a envie de montrer son potentiel, on a beau lui dire qu il faut savoir être patient, il ne l’entend pas de cette oreille et tape du poing (de la GV en fait, CLAC, CLAC). Il dit :” Certes, j’ai eu une mise en jambe musclée la 1ère semaine, mais voilà je suis prêt moi””Côté matos, on a eu notre petit lot de casse et fuites, j’ai vu Mac Gyver Bertrand stopper une fuite de gaz oil grâce à de la résine mais aussi à un zip loc et une petite bouteille de coca, je peux voir et apprendre plein de choses.Là, nous devons affaler la GV pour détendre une latte qui fait des siennes au portant. A plus tard.Servane.»”

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