L’antéméridien aujourd’hui pour Orange II !

    C’est aujourd’hui en milieu de matinée que le maxi-catamaran Orange II retournera en longitude ouest. « Cela montre que l’on arrête de s’éloigner pour maintenant se rapprocher. C’est une ponctuation dans le parcours » comme dit Bruno Peyron, ce qui signifie concrètement que dorénavant les degrés gagnés rapprocheront de Ouessant et de la maison. Une entrée dans le Pacifique hier et un passage de l’antéméridien ce jour qui se font sous de bons auspices car Orange II s’est calé sur la bordure nord d’une dépression qui pourrait permettre au maxi-catamaran d’avaler la moitié du Pacifique. Un jeu intéressant qui va consister à essayer de garder les bons effets de cette basse pression le plus longtemps possible, luxe suprême que peuvent s’offrir les maxi-multicoques dernière génération. Une dépression qui arrive aussi à point nommé et qui permet également à Orange II de ne pas avoir à plonger trop sud. Un détail et un coup de pouce météorologique qui prennent toute leur importance quant on sait qu’un vaste champ de glaces se situe dans le sud-est du maxi-catamaran. Mais quoi qu’il en soit, « la décision est prise » comme le souligne Bruno : Orange II parcourra plus de milles en contournant par le nord ce champ de mines flottantes et la veille visuelle va commencer d’ici quelques heures maintenant, la zone à risques commençant dans le sud-est de l’île Steward.

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    Bruno Peyron : « Nous avons un bon rythme actuellement avec un bon emplacement en latitude et nous pouvons bénéficier d’un bon angle de vent et d’une bonne mer. Nous avons fait deux petits bords de recalage hier et depuis nous sommes sur un seul bord dans un flux de nord-ouest qui nous rattrape. Si on travaille bien, on devrait pouvoir faire la moitié du Pacifique avec. Cette dépression se déplace plus vite mais pas à des vitesses constantes, cela va être un jeu intéressant. »

    La zone des glaces. « On s’est clairement fixé un way-point et on est prêt à payer le prix pour passer au-dessus de cette zone. Nous avons un peu de chance car la météo nous aide à payer le moins cher possible. Côté organisation, nous allons faire la même chose que ce qui avait été mis en place au large des îles Marion et Kerguelen soit une veille visuelle. Mais la précaution ultime est de ne pas se rapprocher, quitte à se rallonger la route… La décision est prise ! »   

    L’antéméridien. « C’est important comme passage. C’est une ponctuation qui rappelle que l’on a mis 25 jours pour faire la mi-parcours. On y repensait ce matin : Bonne-Espérance en 11 jours, Leeuwin en 21 jours et la mi-parcours en 25 jours, cela parle un peu ! Et à mi-parcours, on est plus fort aujourd’hui qu’au début avec un bateau en parfait état et des hommes qui le  sont aussi ! Là, j’ai même dormi comme un bébé, signe que tout va bien à bord et que le bateau  ne souffre pas. »

    (Source Orange II)