Nouveaux records en vue pour Orange II !

    Bien qu’obligé de réduire un peu la vitesse la nuit pour ne pas prendre de risques inconsidérés, l’équipage du maxi-catamaran Orange II aligne toujours des moyennes phénoménales à plus de 26 noeuds sur 24 heures (631 milles !). Après 21 jours de mer, Bruno Peyron et ses hommes vont franchir la nuit prochaine la longitude du Cap Leeuwin, au sud-ouest de l’Australie. Au passage, trois nouveaux records intermédiaires devraient tomber dans l’escarcelle du maxi-catamaran…
     
    Bruno Peyron, lundi matin à 5h00 : « On avait dit qu’on allait porter une petite attaque avec les conditions qu’on attendait, mais ce n’est pas facile. La mer est assez courte, les nuits sont totalement noires et les barreurs ont du mal à tenir la cadence. De jour, c’est plus agréable mais ce n’est pas une glisse facile quand même. Pour les barreurs, c’est un travail très difficile à cause de la nuit noire et de la vitesse élevée du bateau. Il faut réduire pour ne pas se mettre en danger. Cette nuit, on a essayé de trouver une vitesse moyenne aux alentours de 20-22 noeuds au lieu de 27 noeuds en journée.
    On est toujours là où il faut, même si les angles avec le vent ne sont pas très bon. Le vent est trop ouest, mais c’est déjà pas mal d’avoir du portant et pas une dépression à l’envers comme cela peut arriver dans les parages. Les conditions sont donc bonnes, mais pas excellentes. On arrive à tenir des vitesses moyennes élevées sans aller au carton. Le vent n’est pas très fort. Il y a 25-30 noeuds d’ici, ce qui correspond à 5 noeuds de plus chez nous à cause du froid. La mer est très hachée, pas très organisée et on plante toutes les demi-heures dans la vague. Il faut adapter la vitesse d’Orange II à l’état de la mer.
    Notre objectif est de décrocher de nouveaux records au passage du Cap Leeuwin la nuit prochaine. Il y a trois records en vue (Ouessant-Leeuwin, équateur-Leeuwin et Bonne-Espérance-Leeuwin). Le plus difficile est le troisième, la traversée de l’Océan Indien. Demain, si tout va bien, j’espère qu’on va le mettre du bon côté !
    La bonne nouvelle, c’est qu’une des parties réputées les plus difficiles de ce tour du monde, l’Indien, est bientôt dans le sillage. Mais le Pacifique, bien que traditionnellement plus calme, peut réserver de mauvaises surprises. Nous ne sommes pas encore à mi-parcours, même si nous avons désormais plus de quatre jours d’avance sur le record. On va donc se satisfaire de ce qu’on a et essayer de bien naviguer. »

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    (Source Orange II)