Corentin Douguet revient sur sa course

    Corentin Douguet
    DR

    Une place dans le Top 10 sur La Solitaire, c’est toujours un excellent résultat au regard du niveau très élevé dans cette classe. Et c’est exactement ce qu’a réussi Corentin Douguet cette nuit, en franchissant la ligne d’arrivée peu avant 3h du matin. A 2h49, pour être précis. Dixième, le skipper de Un Maillot pour la Vie a bouclé les 535 milles de cette deuxième étape, partie samedi de Plymouth, en 3 jours 4 heures, 23 minutes et 26 secondes à la vitesse moyenne de 7.0 noeuds. Une excellente opération au classement général puisque Corentin gagne d’un seul coup quatre places, quittant la 16e position pour la 12e.  Corentin Douguet fait ainsi un rapproché spectaculaire, en phase avec son objectif de terminer dans ce fameux listing des dix premiers de la grande classique. Il est désormais à un peu plus d’une heure et demie du nouveau leader Fabien Delahaye, mais à seulement 45 minutes du dixième.

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    La performance est d’autant plus appréciable que les choses n’étaient pas très bien engagées : samedi au départ, Un maillot pour la vie a talonné à proximité du brise-lames de Plymouth. Une prise de risque un peu trop osée pour prendre du vent frais et le bulbe de quille du Figaro de Corentin Douguet a touché. Une petite erreur sans conséquence – le bateau va être sorti de l’eau à Roscoff pour vérifier et éventuellement refaire une beauté à la quille – car Corentin n’a visiblement pas été trop pénalisé en vitesse. Lors de la montée vers l’Irlande, au Fastnet puis en redescendant vers la Bretagne, il a joué avec les meilleurs, dans le bon paquet, particulièrement sur la deuxième partie de cette manche, à partir des côtes irlandaises.

    Corentin Douguet : « J’ai talonné le long du brise-lame Plymouth, je suis passé un peu trop près (…) quand on est derrière, on veut se décaler pour prendre le vent plus frais et on finit par toucher. C’est une boulette sans conséquence, ça n’a pas handicapé le bateau en vitesse. Dès le début, il fallait bien négocier le cap Lizard et il y avait du jeu tout le long. La pétole en Irlande m’a permis de me refaire. Ces étapes peuvent paraître toutes droites mais en fait il y a toujours des choses à faire, ça n’existe pas la ligne droite. Au-delà du résultat, je suis particulièrement content du contenu, car c’était un peu le jour et la nuit – dans le bon sens – par rapport à ma première étape. Je me dis que si je continue comme ça, c’est vraiment jouable de finir dans les dix premiers … »