Après avoir été renflouée fin janvier à l’Aber Wrac’h puis rapatriée mi-février jusqu’à Brest, son port d’attache, l’épave de Cheminées Poujoulat a commencé à être expertisée. Pour l’heure, une certitude : il s’agit bel et bien d’un problème de corrosion. « A présent, tous les morceaux sont réunis dans notre base et les expertises ont débuté en milieu de semaine dernière » explique Bernard. « Il est parfaitement visible que le matériau d’âme du composite, c’est-à-dire le nid d’abeille en aluminium, s’est corrodé. Pourquoi s’est-il dégradé si rapidement ? Pour l’instant, nous l’ignorons encore mais c’est que nous allons tenter de savoir grâce aux recherches en cours » détaille le navigateur.
Deux carottes ont été prélevées. Elles sont actuellement étudiées. « C’est vraiment étonnant car on peut tout à fait observer les parties saines et celles qui ne le sont plus. C’est d’autant plus surprenant qu’avant de quitter le Brésil, en novembre dernier, nous avions fait contrôler le bateau en le passant aux ultrasons par carré de 30 centimètres. L’expert qui avait procédé à cet examen est revenu ces derniers jours afin de réaliser un nouveau contrôle selon la même méthode. Cela nous permet, a priori, d’être certains que la dégradation s’est produite entre le début du convoyage retour et le moment de l’accident. Aujourd’hui, le problème de corrosion est avéré et c’est important pour moi pour pouvoir retourner en mer avec ce type de bateau. Sinon, comment naviguer et tirer sur la machine si on pense qu’à chaque instant elle peut se casser en deux ? »









