« Les vents ont jusqu’ici été assez faibles, notait Gilles Sabin, directeur de course, en direct du plan d’eau cet après-midi. De sud – sud est, le flux est progressivement passé au sud ouest, avant de passer franchement ouest. D’après ce que l’on observe, le choix d’une route à la côte payera un peu plus, autorisant un meilleur angle de descente à la faveur de la bascule de fin de journée ». Dans un premier temps, les sudistes (Wardley, Tripon…) ont été plus prompts à toucher les dividendes de leur placement. Reste que ce soir, la donne a été modifiée suite à la rotation progressive du vent, et le relevé de positions de 18 heures a révélé une modification notable de l’ordre établi (qui ne l’était naturellement pas tant que ça !). Troisième et très menaçant en milieu de journée, Yann Eliès (Groupe Generali) se retrouve désormais 7ème devant Wardley, qui menait les débats cet après-midi, et à la lutte contre Charles Caudrelier (Bostik) et Pietro d’Ali. Difficile, dans ces conditions et à l’heure où la flotte faisait route vers un pointage à la marque de Toulon, de se risquer à un pronostic quelconque. « La flotte est étalée en latéral, poursuit Gilles Sabin, et se regroupe en termes de trajectoire en approche du pointage, mais la rotation à l’ouest va rendre la partie très tactique : d’abord, les skippers plus à terre pourront descendre de manière plus efficace, puis une fois la porte de Toulon (cap Cepet) franchie, il faudra repartir vers la bouée Oméga de Fos sur Mer ». Au près, donc, le vent ayant basculé à l’ouest ! Autre difficulté, il n’est pas exclu que le golfe de Fos réserve aux solitaires une petite pétole propre à complexifier les débats. On retrouve en cette fin de journée un certain nombre de « clients sérieux » dans le top 10, notamment Eliès donc, mais aussi le leader au général Kito de Pavant (Groupe Bel), Charles Caudrelier (Bostik), ou encore Jeanne Grégoire (Banque Populaire)… Espérons que la nuit ne sera pas trop éprouvante pour les nerfs !
Nuit tactique en vue
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