Le retour d´ABN AMRO TWO

ABN AMRO 2 dans la baston
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Alors que la position de Movistar à 11h ce matin semble indiquer que l’équipage espagnol vient de quitter Ushuaïa où il a réparé les lèvres de son puit de quille, les autres concurrents, après avoir tous laissé samedi les Malouines (ou Falkland selon le point de vue) à babord, continuent leur remontée sur Rio.

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Pour leur entrée en Atlantique Sud, la brise était encore bien établie sur la route des concurrents et laissait filer, cap au nord-est, les 5 VO 70 à près de 15-18 noeuds au reaching. Mais les choses se compliquent actuellement et à l’approche de la latitude de Buenos Aires, les étraves pointent au nord-nord-est à la rencontre de vents plus soutenus.
La violence des éléments ne va donc plus être à l’origine du stress des navigateurs et autres chefs de bord, mais c’est leur timidité et leur versatilité qui va mettre leurs nerfs à vif jusqu’à la ligne d’arrivée. La navigation « pour hommes » est terminée, place au «petit point ». Dans ce contexte, les velléités de tenter une option en solo sont à peu près nulles et la flotte navigue en paquet depuis plusieurs jours.

A noter : Sébastien Josse et les Kids en restant au sud un peu plus longtemps que les autres concurrents après le passage du Horn ont touché le jack pot et ont effectué une spectaculaire remontée, malgré leur grand voile au bout du rouleau. ABN AMRO TWO talonne actuellement ABN AMRO ONE et occupe la seconde place des classements intermédiaires depuis deux jours.
Mais Josse voit dans son rétroviseur dix Pirates ultra motivés, qui eux voient des Brésiliens qui mettent les bouchées doubles pour une victoire à domicile. Avec un peu à l’arrière Ericsson. Donc rien n’est encore acquis pour qui que ce soit.

Certes les deux plans Kouyoumdjian mènent donc la flotte depuis samedi matin, mais pour combien de temps encore ? Pirates, Brasil 1 et Ericsson ne sont pas très loin sur des longitudes un peu différentes et la météo est suffisamment illisible à moyen terme pour que le moindre faux-pas ait des conséquences catastrophiques.
Si les risques de se faire des cheveux blancs sont assez élevés jusqu’à la fin, une chose est certaine, c’est que le soleil sera de la partie.