Jeune bizuth dans l’univers sportif du sponsoring, le Groupe Cervin EnR spécialisé dans les énergies renouvelables et le skipper Yannick Bestaven ont officialisé ce jeudi 20 septembre leur engagement dans le prochain Vendée Globe, à bord du 60 pieds d’Yves Parlier, heureux de relancer le destin de son prototype.
L’ex « Aquitaine Innovations » revient de loin. Ce 60 pieds, parmi les plus inventifs de sa génération, dépérissait depuis quatre ans en Normandie. Vainqueur d’une Transat J. Vabre, d’une Route du Rhum, d’une course de l’Europe, le coursier ne demandait qu’à reprendre du service. Il retrouve aujourd’hui son panache grâce à l’entêtement de deux hommes, Yves Parlier, son parrain, et Yannick Bestaven son nouveau skipper, un marin qui a signé son entrée dans la course au large d’une Victoire dans la Mini Transat 6,50 en 2001 et qui a toujours occupé les têtes de classement toutes séries confondues.
Le challenge de Cervin EnR , naviguer propre et sans énergie fossile embarquée, rejoint une cause chère aux usagers de la mer ; son investissement sur ce territoire est légitime, et pourtant l’utilisation exclusive de panneaux solaires et de piles à combustibles reste à démontrer. Les quatre transocéaniques prévues dans les 12 mois (Transat J. Vabre aller-retour, la Transat anglaise suivie de la Québec-Saint-Malo) vont offrir aux ingénieurs des services de Recherches et Développements du Groupe un laboratoire en milieu naturel qui va leur permettre d’optimiser et concrétiser des systèmes encore non aboutis à ce jour.
Premier round d’observation. La Transat Jacques Vabre que Yannick Bestaven va disputer avec Ronan Guérin et son retour, Bahia – Port la Forêt, en solitaire et en course contre une quinzaine d’autres 60 pieds IMOCA, lui permettront non seulement de se qualifier pour le Vendée Globe mais aussi d’étalonner le bateau sur ses concurrents, le mettre à l’épreuve, analyser ses réactions, son potentiel et ses faiblesses. Cervin EnR n’est pas encore en configuration optimale. Les développements seront réalisés au cours d’un grand chantier d’hiver qui livrera ses premières conclusions en mai 2008 lors de la Transat anglaise en solitaire.
