Dongfeng emmène la flotte vers le large

Départ d`Auckland
DR

A la marque de dégagement, Dongfeng disposait d’une avance d’environ 100m sur Abu Dhabi. Alvimedica se trouvait à l’arrière de la flotte avec 1200 m de retard sur le leader.

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Jean-Luc Nélias, navigateur à bord de Mapfre, résume la situation : « C’est l’étape la plus froide, la plus engagée, la plus sauvage, avec du vent fort, de la mer froide, des grosses vagues ». Pour le stratège de Mapfre, cette cinquième étape n’a rien à voir avec les précédentes qui se sont déroulées le plus souvent à proximité des côtes. La sécurité sera donc un paramètre capital à prendre en compte. Même son de cloche pour Pascal Bidegorry (Dongfeng Race Team) qui retrouve sa place à bord du bateau rouge. « Il faut être vigilant, même s’il y a marqué Pacifique sur cet océan, ça n’est pas vrai ! » prévient-il, en homme averti. Malgré plusieurs tentatives, le Basque n’a jamais franchi le Cap Horn et il compte bien faire mentir ce signe indien cette année

Ils ont dit
Pascal Bidégorry : « Ce que j’espère sur cette étape, c’est que l’on va naviguer intelligemment  dans cette partie du globe. Il y a un moment où l’on est un peu loin de tout. C’est vrai qu’on a peut-être un peu plus de retenue ou de réflexion sur les enjeux et les risques que l’on peut avoir sur l’eau. C’est l’étape la plus dure parce qu’il fait froid, on va aller en bordure des glaces, peut-être qu’on en verra, je n’espère pas. Toutes les dépressions sont plus marquées, les fronts sont plus marqués, tout ce qui se passe est plus violent et plus actif. On fait un briefing pour expliquer au Chinois ce qui va se passer mais ils ont bien compris que ça ne ressemble pas du tout à ce que l’on a fait avant. J’espère que cette fois-ci, le Cap Horn va m’accepter. Je suis passé pas loin plusieurs fois mais que je n’ai pas réussi à en faire le tour. »

Jean-Luc Nélias : « C’est une étape radicalement différente. Avec peut-être des icebergs, des tempêtes, le passage du Horn, donc c’est la légende de la Volvo. On a une porte des glaces qui est très sud alors j’ai dit au gars d’aller faire du shopping et d’acheter des vêtements chauds. Il va faire très froid. On va descendre assez sud et dans des eaux qui sont à moins de 4°. Passer quatre heures sur le pont dans ces conditions, c’est dur. On peut se geler les orteils ou les mains donc il faut faire attention. La dernière fois, c’était sur Groupama et on avait passé le Horn en tête. Ça avait été une étape très difficile. Beaucoup de bateaux avaient cassé car les conditions de mer étaient très difficiles. On avait navigué toute une semaine dans des vagues de plus de 10 mètres. Il avait fallu gérer la vitesse du bateau pour arriver en bon état au Cap Horn. »

Sam Davies (Team SCA) : « L’étape 5, c’est surement la plus dure mais c’est aussi l’étape la plus attendue par tout le monde. C’est l’étape où l’on va dans les mers du sud, où il y a les grandes vagues. On va sûrement avoir beaucoup plus de vent que sur les autres étapes et il y a le Cap Horn. Il y a plein de choses qui font que cette étape est la plus importante de la Volvo Ocean Race. Sur Team SCA, beaucoup de filles ne sont jamais allées dans les mers du sud. Elles ne connaissent pas ces conditions là. On essaie de leur expliquer comment c’est. C’est surtout le froid qui sera difficile. »

A la marque de dégagement

1. Dongfeng
2. Abu Dhabi
3. Brunel
4. Mapfre
5. SCA
6. Alvimedica